All Time Low – Don’t Panic

Un peu plus d’un an après “Dirty Work“, All Time Low sort son cinquième album, “Don’t Panic”. Le groupe a voulu revenir à ce qui avait séduit son public en se rapprochant de son second effort “So Wrong, It’s Right” (2007) et tout laisse à penser que ce nouveau disque a été quelque peu précipité. A la première écoute, le bilan est simple et malheureux, rien de très original. All Time Low a voulu faire mieux que son précédent album, n’ayant pas rencontré un franc succès. Le groupe venu de Baltimore s’était essayé à quelque chose de différent et avait même changé de label. Superstitieux ATL ? Sans doute puisqu’ils ont fait le choix de revenir à leur premier label, Hopeless Records.

Contrairement à “Dirty Work”, cet album fait l’objet de quelques featuring, y ajoutant une note plus positive puisque ces titres en sont les points forts. On retiendra donc “Backseat Serenade” sur lequel on retrouve Cassadee Pope du groupe Hey Monday où la rythmique change et se démarque un peu de l’ensemble dont les morceaux s’enchainent et se ressemblent. Ce titre sonne comme une ballade punk rock. En dehors d’un rock plan plan omniprésent, “Somewhere In Neverland” sort quelque peu du contexte avec une rythmique à la batterie qui prend le dessus. “To Live And Let Go” a aussi attiré notre ouïe avec des couplets commençant simplement à la guitare rejoint par la batterie, basse et seconde guitare, le tout crescendo. Enfin dernier titre à retenir, c’est rapide, “Outlines”, sur lequel on y retrouve avec Alex Gaskarth, Jason Vena du groupe Acceptance (séparé depuis 2006). Un featuring sur fond d’alternatif rock souligné par un rythme accéléré à la batterie. Ce morceau est plus en accord avec ce qu’on attendait d’All Time Low après “Dirty Work”. Sans ses “nanana” incessants, “The Irony Of Choking On A Lifesaver” aurait pu sortir son épingle du jeu et pour le reste de cet album, difficile de se faire une opinion, les mélodies étant similaires, notamment entre “For Baltimore” et “Paint You Wings” ainsi qu’entre “So Long, And Thanks For All The Booze” et “The Reckless And The Brave”, premier single de ce “Don’t Panic”.

Les fans des premiers albums d’ATL seront sans doute conquis mais notre avis ici revient à souligner un grand manque d’inspiration. Sans doute aurait-il fallu attendre un peu plus longtemps avant de sortir un nouvel album ? Autre constat après avoir écouté “Don’t Panic” : il y avait plus matière à écouter sur “Dirty Work”.