Arch Enemy – War Eternal

Coup de tonnerre le 17 mars dernier ! Angela Gossow annonce qu’elle mettait fin à ses fonctions (musicales) au sein d’Arch Enemy. Néanmoins, dans la foulée, le groupe annonce l’arrivée d’Alissa White-Gluz (ex-The Agonist) pour s’exprimer au micro et un nouvel album dont la sortie interviendra en juin. Enregistré avec Alissa dans le plus grand secret, “War Eternal” marque donc une nouvelle ère pour le groupe de death metal mélodique. Outre la growleuse, un nouveau guitariste s’exprime pour la première fois en studio. En effet, Nick Cordle, arrivé en 2012, participe pleinement à l’écriture de ce neuvième et nouvel opus. “Khaos Legions” (2011) appartient maintenant au passé mais les fans seront-ils convaincus par la fougue du nouvel album estampillé Arch Enemy ?

Marchant au ras du mur, plongé dans l’obscurité, “Tempore Nihil Sanat (Prelude In F Minor)” accompagne ce dangereux périple. L’impatience d’en savoir plus sur ce nouvel opus et sur les capacités d’Alissa sera vite calmée avec “Never Forgive Never Forget”. En moins de quelques secondes, accompagné par un rouleau compresseur, Arch Enemy explosera tout sur son chemin. Petits riffs mélodiques par-ci, gros riffs saccadés par-là, Alissa s’impose au milieu de cette tempête. Les variations sont multiples et l’intensité d’écoute en ressort forcément grandie. Le titre éponyme, dévoilé quelques jours après l’annonce du départ d’Angela Gossow, “War Eternal” s’avère être un élément indispensable de l’album. Très facile d’écoute, ce morceau fédère par son côté solennel et affole par ses magnifiques et ravageurs soli. “No More Regrets” dévoile également de belles choses, notamment avec cette variation pré-refrain qui dynamite sans attendre celui-ci ! Les guitares se rendent la pareille tout au long du titre, comme sur l’ensemble de ces treize titres. Amott fait des merveilles tout comme Nick qui apporte indéniablement un regard nouveau et un jeu complémentaire à la tête pensante du groupe. Les temps morts sont quasi inexistants mis à part “Graveyard Of Dreams”, qui est… instrumentale. La formation déroule et Alissa assure plutôt bien. Alors certes les comparaisons entre Alissa et Angela seront au centre des discussions des fans, mais devront se rendre à l’évidence, cette jeune voix a beaucoup à prouver au sein de cette machine de guerre et convaincre avec cet opus ne sera pas aisé. Il est naturel de penser que le live aura une forte importance vis-à-vis de la belle aux cheveux bleus, afin d’être plus facilement accepté par les fans qui réclament la féroce blonde. De ce fait, il suffit d’écouter “As The Pages Burn” pour saisir que la jeune femme fait forte impression. “On And On” tout comme “Avalanche” animeront la fin d’écoute mais c’est véritablement “Down To Nothing” qui marquera de son empreinte lors de ces derniers instants musicaux. Autour de sonorités tranchantes mais dont l’atmosphère se révèle malsaine, Arch Enemy tend à conclure cette nouvelle étape discographique. Débuté par une instrumentale, conclu par une autre instrumentale; “Not Long For This World” intronise cet album au panthéon archenemysien, mais l’histoire ne nous dit pas si celui-ci est également joué en “F Minor”.

L’an I après Gossow démarre d’excellente manière. Bien évidemment, on ne se félicite pas de son départ, mais de la nouvelle histoire qu’écrit Arch Enemy en compagnie d’Alissa White-Gluz et Nick Cordle. Nouveauté, fraicheur, vivacité et puissance se dégagent de “War Eternal”.  Ecoutez donc les amis, écoutez.