Avatar nous livre “Hail The Apocalypse”, bien que cette formation suédoise semble seulement émerger, ils n’en sont pourtant pas à leur premier coup d’essai avec ce cinquième album. Formé en 2000 par le batteur et le chanteur actuel, le line up a connu quelques changements et a assuré la première partie de groupe tel que In Flames, Dark Tranquillity, Lacuna Coil et plus récemment Avenged Sevenfold.
L’opus démarre par la chanson éponyme avec une intro donnant, dès les premières notes, l’envie de bouger. Du son lourd avec, dans le refrain un riff très entêtant, le tout dans une ambiance rappelant beaucoup les manifestations de cirques. À peine quatre minutes après le lancement du disque laissant présager un effort au son très lourd, une petite musique très douce arrive, un peu de cymbale une voix qui semble lointaine et si vous vous attendez à une chanson calme dès le début de “Hail The Apocalyse” vous vous trompez ! La batterie débarque comme il faut, très vite rejoint par les deux guitaristes et le bassiste Henrik Sandelin qui apporte cette touche grave, presque dramatique à leur son. En à peine deux chansons, la voix montre déjà plusieurs aspects de ce clown à mi-chemin entre le Joker de Batman et Alice Cooper. À la fin de ce morceau, une réponse viendra directement en tête suite à sa phrase “What I Don’t Know” : ce que vous savez c’est que cet air va rester en mémoire pour la journée ! Toujours dans cet esprit de “Freak Show” une mélodie et une voix rappelant les monstres de fêtes foraines des films d’horreur qui font tant peur ! De là, il est très facile d’imaginer Johannes Eckerström vous prendre par la main et faire une visite guidée de ses manèges, tout d’abord dans un esprit bon enfant qui dégénère très vite au cauchemar. Le single “Bloody Angel”, réussit là où “Vultures Fly” échoue. Les deux pouvant être perçues comme un résumé de l’album, mais la deuxième sans grande originalité. Les éléments principaux du combo sont montrés dans ces deux pistes, mais cette douceur au milieu de l’ange sanglant cassant son rythme, apporte le détail qui fait cruellement défaut aux vautours et risquant d’être vite oublié après l’écoute complète du CD. Avec “Murderer” et “Tsar Bomba”, la deuxième partie de l’album va continuer à faire bouger les têtes. Une batterie de John Alfredsson, à la fois calme et énervée donnant une autre dimension d’Avatar. “Get In Line” reste dans cette veine de chanson efficace et à l’image du groupe, avec un solo de Tim Öhrström portant la chanson et qui remontera ainsi le niveau de cette chanson pour permettre à l’auditeur de ne pas oublier ce titre. Tout au long de cet essai, la guitare de Jonas Jarlsby renforcera les solos de Öhrström. Mention spéciale à “Death Of Sound” et “Something In The Way”. “Death Of Sound” : première chanson a clairement montré leur influence Pantera, dont le groupe ne se cache pas. Pantera a inspiré plusieurs formations, Avatar fait un clin d’œil à Dimebag. La deuxième chanson, dans une ambiance mélancolique et sombre, “Something In The Way” de Nirvana revus par Avatar. Une reprise ça passe ou ça casse, là elle passe très bien. “Tower” clôture ces cinquante-et-une minutes. Cette, presque, ballade donne une sensation de sérénité dans le chaos que ces cinq personnes laissent derrière elles.
Un univers très imagé et axé sur le cirque, voilà Avatar. Des influences assumées, une mise en scène, autant au niveau musical que scénique qui, malgré ce que l’on pourrait penser, ne lasse pas. “Hail The Apocalypse” est un tour de roue endiablée et hypnotisant. Un défi risqué mais réussi haut la main.
Informations
Label : Gain Music Entertainment
Date de sortie : 12/05/2014
Site web : avatarmetal.com
Notre sélection
- Death Of Sound
- Bloody Angel
- Tsar Bomba
Note RUL
3.5/5