Billy Idol – Kings And Queens Of The Underground

Chanteur du groupe punk Generation X à la fin des années 70, Billy Idol connaît le succès au cours de la décennie suivante grâce à des tubes catchy et leurs clips à l’avenant en rotation sur MTV. Il aura fallu neuf ans depuis “Devil’s Playground” (huit depuis son album de noël “Happy Holidays”), pour que l’anglais au rictus ne revienne avec ce douzième opus.

Avec Trevor Horn à la production (Frankie Goes To Hollywood, Mike Oldfield, Paul McCartney, et toujours flanqué de son acolyte Steve Stevens à la guitare, Billy applique les vieilles recettes des eighties autant qu’il modernise sa musique : l’ensemble recèle de bonnes choses mais s’avère inégal. Si le disque accroche bien avec un “Bitter Pill” aux guitares metal et à la structure efficace, suivi du tonique “Can’t Break Me Down” (le single choisi pour la promo), puis du soyeux et bien fichu “Save Me Now”, ça se gâte un peu avec le rythme dub de “One Breath Away”. La ballade éponyme est surprenante avec sa flûte médiévale, s’accommodant du bruit des doigts qui glissent sur les cordes, mais elle est un peu trop longue; lui préférer le joli slow classique de “Ghosts In My Guitar”. Quant à “Postcards From The Past” ?, il laisse perplexe : s’il séduit avec ses sons de synthé old school, il bascule dans la citation pure de “Rebel Yell” (guitare et refrain) sans que la démarche ne soit clairement identifiée.

Des brûlots acérés de guitares, des slows de crooner, mais des morceaux un peu moins radicaux en manque de personnalité. Pourtant, les fans nostalgiques retrouveront avec plaisir le rockeur peroxydé toujours en voix, qui sait encore pousser son célèbre feulement, et les riffs de Steve Stevens toujours en forme. En espérant que leur prochaine production se fasse moins désirer !