Blitz Kids – The Good Youth

Après un premier album déjà prometteur en 2011, “Vagrants And Vagabonds”, Blitz Kids a signé chez Red Bull Records et s’est rendu à Los Angeles pour enregistrer son deuxième effort, “The Good Youth”, dont il est ici question. L’opus, produit par l’incontournable John Feldmann (Panic! At The Disco, The Used, All Time Low) sort le 20 janvier 2014 et offre douze titres ambitieux et annonciateurs d’une notoriété croissante.

Jeune pousse du rock alternatif britannique, Blitz Kids puise ses influences dans le son américain de groupes comme Biffy Clyro ou Incubus. L’effort s’ouvre sur “All I Want Is Everything”, une introduction solide qui annonce la couleur : une production soignée, des morceaux entraînants et un son rock moderne. Les choeurs scandés de ce premier titre rappellent la recette de Thirty Seconds To Mars ou encore Lostprophets, formations dont l’ombre plane sans conteste sur Blitz Kids. Le tracklisting est habilement établi et le morceau d’ouverture laisse place aux trois singles, “Run For Cover”, “On My Own” et “Sometimes”, déjà parus sur internet accompagnés de clips vidéos. L’efficacité du combo est indiscutable : les morceaux, ambassadeurs d’une énergie positive contagieuse, sont taillés pour la scène et pour l’oreille de l’auditeur. Sur “Keep Swinging”, le groupe ressert un peu de choeurs épiques semés dès l’intro de l’album, et tourne l’ambiance vers une pop dont l’instrumentation et les lignes de chant évoquent aussi bien des groupes comme Jimmy Eat World que Coldplay. “Long Road” aura le rôle de la ballade, un titre plus mélancolique sans trop d’originalité. Au fil des titres, Blitz Kids relève avec brio le challenge du deuxième essai, sans tomber dans le piège de la copie conforme du premier disque ou du changement radical de direction artistique. Véritable concentré de refrains survitaminés, “The Good Youth” met en avant la prouesse vocale de Joe James qui possède un large éventail de possibilités. Blitz Kids évite aussi la monotonie et ponctue l’ensemble d’une touche dancefloor avec “Perfect” et un essai plus électro avec “Pinnacle”. “Title Fight” compte parmi les highlights de la galette, misant sur l’émotion et il est déjà facile d’imaginer les foules reprenant en choeurs les “woah-oh, woah-oh”. “Roll The Dice” sonne comme un hymne avec son refrain : “we’ve got nothing to lose, we’ve got everything to prove, we’ve been living on the edge of a knife, it’s time to roll the dice” et l’album se clôt sur “The Sound Of A Lost Generation”, ces deux derniers titres semblant raconter l’histoire de la formation pour conclure en beauté sur un “here’s to our future” qui nous rappelle que l’aventure Blitz Kids ne fait que commencer.

Après You Me At Six, Deaf Havana ou encore Kids In Glass Houses, et maintenant avec Blitz Kids, le son alternatif “à l’américaine” pourrait bien sonner le revival du rock anglais. Le quatuor met la bar haute. À travers ce “The Good Youth”, le groupe met en évidence un potentiel qui lui ouvre déjà les portes des plus grandes salles européennes, à retrouver aux côtés d’All Time Low le 5 mars 2014 au Cabaret Sauvage.