Blues Pills – Devil Man

Formé en décembre 2011, Blues Pills est une toute jeune formation. Avec Elin Larsson (chant), le français Dorian Sorriaux (guitare), Zack Anderson (basse) et Cory Berry (batterie), le quatuor perpétue la longue histoire des groupes frontées par de jeunes femmes à poigne. Mêlant rock n’roll, soul, blues et autres éléments enivrants, c’est du côté de la vaste scène “stoner” qu’il sera possible d’apercevoir Blues Pills. Soutenu par Nuclear Blast Records, le quatuor va sortir un premier EP quatre titres, avant l’arrivée d’un premier album, sans doute prévu pour 2014. Que se cache donc derrière ce “Devil Man” ?

Quatre titres, une quinzaine de minutes; autant dire que cela va vite passer et repasser, histoire de bien saisir ce que propose Blues Pills. Le premier a se lancer est l’éponyme de cet EP, “Devil Man”. Mais qu’est ce donc ? Une sirène ? Une alarme ? Et bien non, simplement la puissante voix d’Elin, qui donne immédiatement le ton. Une trentaine de secondes a capella avant l’entrée en scène des instruments. L’ambiance se veut rapidement bluesy et assez simpliste également. Les petits licks à la guitare accompagnent la voix de la frontwoman. L’envie de bouger et de se balancer se fera rapidement sentir. Du haut de ses dix-huit ans, Dorian semble venir de la Nouvelle-Orléans, avec un gros vécu musical, comme s’il avait écumé les bars; mais il faut bien dire que cela semble assez irréel; tout cela pour dire que sa maturité à la guitare étonne. “The River” sera quant à elle plus posée, avec une empreinte plus soul et mélancolique. Relax, c’est bel et bien l’idée à avoir derrière la tête pour apprécier ce titre. Bien évidemment, il fallait remobiliser les troupes, c’est ainsi que “Time Is Now” amène un peu de peps, à l’aide d’un riff entêtant et à la portée de tous. L’atmosphère globale est vraiment intimiste et les quatre membres de Blues Pills prennent un malin plaisir à se faire plaisir, avec une facilité déconcertante. Quatrième et dernier titre, “Dig In” mettra fin à l’EP. A l’image de la second piste, son tempo est ralenti, et les musiciens ne font qu’accompagner Elin au cours de son récital. Puissance, modulations et grain fort appréciable, sa voix possède d’indéniables atouts. Cependant, deux titres sur quatre se ressemblent et il manque, à cet instant, un brin d’explosivité et de rythmes endiablés.

Il est évident qu’un EP, qui sera suivi par un album, implique une grosse attente de la part des curieux et des fans des styles cités. Blues Pills est bel et bien un groupe prometteur et on ne demande qu’à écouter leur disque ! Il sera ainsi plus simple de juger leur musique sur une dizaine de titres, avec les changements de tempo qui s’imposent et l’entrain qu’ils veulent imposer autour de leur musique. A suivre !