Blur – The Magic Whip

Surprise ! Le 19 février 2015 est à marquer d’une pierre blanche pour les fans de Blur. Alors que l’on attendait le très occupé Damon Albarn partout sauf là, les quatre Londoniens font une annonce en direct d’un restaurant chinois : ils sortent un nouvel album. Douze ans après “Think Tank”, voici “The Magic Whip”.

Enregistré en partie à Hong Kong, et produit par Stephen Street – celui-là même qui officiait pour eux derrière la vitre pendant le feu des années 1990 – “The Magic Whip” célèbre le grand retour du guitariste Graham Coxon, absent de “Think Tank” en 2003. Voici douze nouveaux titres, abrités sous une pochette un peu kitsch, mais percutante et attractive. Des chansons qui absorbent les expériences d’Albarn avec les musiques du monde ou l’opéra, mais qui exaltent avant tout l’alchimie des quatre gars de Colchester. Car si la carrière solo du prolifique Damon Albarn est passée par là, comme avec le morceau “My Terracotta Heart” semblant tout droit sorti de son spleen perso, “Lonesome Street”, qui ouvre le disque, conjugue les riffs “pur Blur” de Coxon aux vers moqueurs d’Albarn. Piste solide et efficace comme “Go Out”, authentique tube en puissance. Pour le reste, à retenir la douce ritournelle de “Ice Cream Man”, les guitares surf de “Mirrorball” ou l’hypnotisant “Pyongyang”.

Un disque de printemps, honnête, pop, bien arrangé, célébrant des retrouvailles qui semblent sincères.