Cancer Bats – Dead Set On Living

A l’affiche de l’édition 2012 du Hellfest, les canadiens de Cancer Bats, nous venant tout droit de Toronto, signent leur retour dans les bacs avec un quatrième album : “Dead Set On Living”. Composé de Liam Cormier (chant), Scott Middleton (guitare), Jaye R. Schwarzer (basse) et Mike Peters (batterie), le combo a pour habitude de délivrer un mélange de punk/hardcore avec différents styles de metal. Succédant à “Bears, Mayors, Scraps, And Bones”, “Dead Set On Living” s’avère être un album attendu par les fans et peu de doute quant au succès de celui-ci.

Le disque propose onze pistes. Tout au long de l’écoute, il sera facile de distinguer les multiples influences qui se retrouvent dans cette galette. En effet, outre le coté punk/hardcore, qui est majoritairement reflété par la voix rocailleuse de Liam, l’opus illustre ce mélange des genres qui caractérise si bien la musique de Cancer Bats. Que ce soit du southern rock ou du sludge à la limite avec le stoner, il est avéré que cet album annonce une nouvelle facette du groupe. L’intensité n’est absolument pas remise en compte mais, c’est du coté des mélodies où la différence est plus notable. En effet, comparé aux précédents, des touches southern rock sont plus accrues, ce qui marque peut-être un tournant. La troisième plage et premier single en est le parfait exemple. “Road Sick” impose d’emblée un bon rythme avant d’imprimer une cadence typique du “sud”, à savoir un riff assez calme sur les couplets avant d’enchainer et de se déchainer sur un refrain puissant. Pour le coté sludge, celui-ci sera observable en particulier sur “The Void”. Rappelant certains morceaux de Down, l’introduction peut paraître familière avec ce riff pesant et lent qui cette fois renvoit à Black Sabbath, un comble pour Cancer Bats, qui en 2011 a tourné sous le nom de “Bat Sabbath” en tant que tribute band, perpétuant ainsi les mythiques hits qui ont lancé le mouvement metal. L’un des seuls morceaux qui présente les traits du punk/HxC est sans doute “Rally The Wicked”, avec un rythme soutenu et appuyé par la vitesse des guitares. La réflexion qui viendra le plus souvent sera “ah, enfin !”, mais que nenni, le break va arrêter net cet allant avant de finir sur le tempo initial. Dans son ensemble, “DSOL” suit une ligne directrice notable et les passages se détournant de celle-ci sont rares. La musique est efficace, comme toujours avec nos bucherons canadiens, et l’atmosphère dans laquelle va se trouver l’audience est assez sombre voir très sombre. Présentant un ensemble très homogène, Cancer Bats impose une nouvelle fois son style et nul doute que les prochaines prestations lives accentueront le rendu de cette galette. A noter que Dez Fafara de DevilDriver apparaît sur “Bastards”, ce qui démontre à nouveau que tout style est une inspiration pour Cancer Bats.

Bien que Cancer Bats présente un mélange musical via ses multiples influences, “Dead Set On Living” est un excellent album. Certains fans pourront être déçus, surtout s’ils attendaient une nouvelle bombe comme “Hail Destroyer”, mais on ne peut reprocher grand-chose à ce nouvel effort studio. Accompagné d’une excellente production, “Dead Set On Living” annonce, éventuellement un nouveau virage chez Cancer Bats, ou alors, comme les musiciens aiment beaucoup dire “ce n’est qu’une évolution”.