Un nouvel arrivant fait son entrée aux côtés de Giant Jack, Mister chat, Don Diego 2000 ou encore Miss Acacia dans l’univers fantastique de Dionysos. Tom “Hématome” Cloudman, cascadeur poétique, raté, mais néanmoins populaire, est en effet le personnage principal de “Bird’N’Roll”, septième album studio du groupe dans les bacs depuis le lundi 26 mars.
Alors que sur “La Mécanique Du Coeur” sorti il y a cinq ans le groupe était acompagné d’une pleiade d’invités (Jean Rochefort, Emily Loizeau, Rossy De Palma, Grand Corps Malade, Alain Bashung, etc.) les Dionysos reviennent aujourd’hui avec une formation resserrée autour de ses membres fondateurs. Et Babeth (ou “Babetouchka”), la violoniste/chanteuse du groupe (et accessoirement “la plus petite des plus belles femmes du monde entier” comme se plait à la presenter Mathias), qui n’était présente que sur un titre du précédent opus, marque ici son grand retour au sein du combo. Côté musique d’abord, pas de surprise avec ce disque. Les morceaux de Dionysos sont toujours un feu d’artifice musical. Ainsi sont mélés dans “Bird’N’Roll” des instruments “classiques” : ukulele (“Le Roi En Pyjamas”), guitare folk, basse, batterie, contrebasse, harmonica, percussions, clavier, violon, banjo, et des instruments plus “rares” : stylophone, clochettes, scie musicale et verres musicaux, glockenspiel, lapsteel, Moog, chœurs, mellotron. Et comme si cet éclectisme instrumental ne suffisait pas, à ce mix viennent s’ajouter des arrangements à base de sifflets, rires, claps et cris (“Le Grand Cheval Aux Yeux Gris”). Le tout est mis au service d’un son inspiré du rock des années 50 et 60 (entre rockabilly, surf rock et rock garage) dont le premier morceau de l’album (“Bird’N’Roll”) est certainement le meilleur exemple. Côté textes, avec “Bird’N’Roll”, Dionysos dessine un monde merveilleusement poétique, entre rêve, conte pour enfant et réalité. Comme il l’avait déjà fait dans ces deux derniers efforts, le groupe propose à nouveau une galette qui fait écho à un roman de Mathias Malzieu (chant). Néanmoins, les liens entre “Birds’N’Roll” et “Métamorphose En Bord De Ciel” sont moins ténus que ceux qui existaient entre le CD “La Mécanique Du Coeur” (2007) et le livre éponyme. Dans ce dernier, l’album etait en effet une mise en musique de l’histoire du roman alors que dans le cas de “Birds’N’Roll” ce ne sont que quatre chansons (“Cloudman”, “Sex With A Bird”, “Platini(s)” et “Dreamoscope”) qui renvoient directement au livre. Par ailleurs, on trouve des titres rappelant, par leurs personnages, leurs thématiques ou leurs univers, des morceaux des opus précédents (par “Le Roi En Pyjama” et “Pyjama” (sur “Haiku”, 1999) ou encore “Dark Side” et “Song For Jedi” (sur “Western Sous La Neige”, 2002)).
Au final, “Bird’N’Roll” montre qu’après dix-neuf ans d’existence, Dionysos est toujours un groupe aussi creatif et qu’il occupe encore une place bien particulière dans l’univers rock français.
Informations
Label : Universal Music / Barclay
Date de sortie : 25/03/2012
Site web : www.dionyweb.com
Notre sélection
- Platini(s)
- Cloudman
- Dreamoscope
Note RUL
4.5/5