Chroniques

Down – Down IV Part I – The Purple EP

Pantera, Corrosion Of Conformity et Crowbar que du beau monde ! Fondé en 1991, cette formation menée par le charismatique Phil Anselmo évolue dans un sludge metal aux teintes southern de la Nouvelle-Orléans. Accompagné de Pepper Keenan et de Kirk Windstein aux guitares, le groupe a récemment vu l’arrivée de Patrick Bruders au poste de bassiste, qui joue également au sein de Crowbar, remplaçant ainsi Rex Brown, qui a quitté le groupe en 2011. Jusqu’à maintenant, la discographie de Down se résume en trois excellents opus : “NOLA” (1995), “Down II : A Bustle In Your Hedgerow” (2002) et “Down III : Over The Under” (2007). Cet EP est le premier d’une série de quatre, en raison d’un EP par an à compter de 2012. Adulé par le public français et véritable chouchou du Hellfest Open Air, quelle facette de leur musique va véhiculer cet EP ? Chaque EP reprenant un élément clé du son “Down”. Cinq ans après ses dernières nouveautés studio, que nous réserve encore le combo américain ?

Le premier des six titres est “Levitation”. Se mettant en place progressivement, il n’y aura pas de gros doutes lors de ces premiers instants. Le sludge/doom est identifiable avec les gros riffs que se partagent Pepper et Kirk. Anselmo pointe le bout de son nez deux minutes plus tard, pour un titre fort plaisant et rappelant le Down que l’on adore tous. C’est précis, concis et ils vont droit au but. La fin verra la paire de guitaristes se partager quelques phrasés  avant de conclure. Excellent entrée en matière, avec une simplicité déroutante qui sera appréciable par chacun. “Witchripper” est sans doute LE morceau qui tournera en boucle durant les semaines à venir. Première piste dévoilée cet été sur les routes, cette composition mérite de figurer sur le précédent album tellement les mélodies et les sonorités mises en avant sont proches du troisième opus du groupe. L’envie d’headbang se fera vite sentir au sein de nos organismes, tellement le titre est excellent. Du bon, du gros, du Down mesdames et messieurs ! “Open Coffins” continue dans le même esprit, mais celui-ci apparaît plus sombre et légèrement plus lent également. Phil est toujours au top et il sera possible de retrouver les phases les plus obscures des américains, en tout point de vue. “The Curse Is A Lie” développera un rythme peu soutenu, un peu à la façon de Black Sabbath, qui est une véritable source d’inspiration pour le combo. Alors certes la voix d’Anselmo n’a rien à voir avec Ozzy, mais les tonalités et les phases déployées rapprochent souvent la musique du groupe à celle des pionniers du heavy metal. La simplicité est d’ailleurs un élément essentiel, mais souvent décrié; et pourtant, est-ce efficace ? La réponse est oui ! “This Work Is Timeless” mène à la conclusion, dans la pure tradition stoner/sludge. Quelque peu déjà-vu, la partie principale reste néanmoins réussie. La seconde partie du titre sera plus posée et mélodique, tout en émotion disons (l’émotion sludge style bien entendu). Et enfin, “Misfortune Teller”, véritable bombe dans ce dédale de décibels. Approchant les dix minutes, cette dernière piste contient chaque ingrédient essentiel à un excellent morceau : rythme, lourdeur, une voix au top, des guitaristes complices et une accroche sans nom. Quelle fin d’écoute !

Suite au mystère qui cernait les futurs projets studio du groupe, ce premier EP donne le LA, mais un bon LA bien gras comme on les aime. Down est toujours au top et la preuve réside en ces six titres. N’ayez crainte et adoptez sans plus attendre “Down IV Part I – The Purple EP”. Assurément une des meilleures sorties de l’année !

Informations

Label : Roadrunner Records
Date de sortie : 18/09/2012
Site web : www.down-nola.com

Notre sélection

  • Witchtripper
  • Misfortune Teller
  • Open Coffins

Note RUL

4.5/5