DragonForce – The Power Within

DragonForce est de retour avec un cinquième album studio, le premier sur son propre label Electric Generation Recordings. Autre nouveauté de taille, c’est avec un tout nouveau chanteur, Marc Hudson.

Dès le premier morceau, le désormais frontman, qui a une voix assez proche de celle de son prédécesseur ZP Theart, nous démontre ses capacités vocales. Une voix honnête, qui suit correctement les gimmicks du heavy metal, mais dénuée de caractère particulier sur les parties moins lyriques. Les morceaux sont des épopées sonores, alternant tempos survoltés et parties lentes. “Wings Of Liberty” démarre au piano comme un slow mais trépigne en tapping en moins d’une minute. Les guitares s’emballent, toujours à la limite de la démonstration technique. De déferlantes de notes frétillantes s’envolent, cernées par les coups de batterie. Ou alors au contraire, les guitares sont speedées au maximum par une double grosse caisse en mode mitraillette. Grâce à la virtuosité des ses musiciens, Dragonforce conduit des bolides comme “Fallen World” à un train d’enfer; d’après le guitariste Herman Li, il s’agirait de la chanson la plus rapide jamais enregistrée par le groupe. Des BPMs, DragonForce n’en a jamais assez. Les aficionados du jeu vidéo “Guitar Hero” en savent quelquechose. Mais les mélodies sont assez accrocheuses et possèdent l’emphase du bon heavy metal classique. Les sonorités sont aiguës, avec la voix, la guitare et la grosse caisse mixés bien en avant. DragonForce véhicule une énergie positive, plutôt plaisante. Ils sont mêmes très bons lorsque la fée électricité s’éloigne un peu de leurs guitares. En témoigne la version acoustique de “Seasons”.

Le sextuor chevelu, dont les membres sont de cinq nationalités différentes (le bassiste est français), façonne un power metal qui n’usurpe pas son nom. Mais le groupe, réputé pour jouer très vite, ne néglige pas pour autant les mélodies. Un bon disque de printemps.