Five Finger Death Punch – The Wrong Side Of Heaven And The Righteous Side Of Hell, Volume 1

Désignés de nos jours comme l’un des groupes les plus vendeurs de l’industrie metal avec trois albums certifiés Or, Five Finger Death Punch revient avec son quatrième opus, “The Wrong Side Of Heaven And The Righteous Side Of Hell, Volume 1”, qui sera rejoint par un Volume 2 en novembre prochain. Pas de changement radical du côté de ce nouvel album qui conserve la recette “mélodies enragées-riffs-chant colérique” de la formation, mais une certaine maturité musicale accentuée par la présence de divers featurings avec plusieurs artistes de renom, sur un quatrième disque très efficace et agréablement varié.

Le ton est donné avec le premier titre, “Lift Me Up”, en featuring avec Rob Halford de Judas Priest. Trois coups de cymbale et quelques riffs de guitare plus tard, la chanson démarre avec la voix puissante et imposante de Ivan L. Moody. Un premier single au refrain extrêmement accrocheur, la voix du légendaire frontman de Judas Priest apportant une touche vintage au titre. Quelques minutes s’écoulent et vient le tour de “You”, un morceau puissant et vaillant, avec une agressivité si bien dosée qu’elle arrive à contourner le cliché de la chanson mélodiquement haineuse; une des plus belles pièces de ce nouvel opus. En parlant de belle pièce, voilà certainement le plus beau bijou de l’album, “Wrong Side Of Heaven”, dont les paroles du refrain ont été utilisées par la formation afin de trouver le nom de ce nouvel effort studio, permet d’arriver au gros point fort de l’opus : la diversité. Se présentant comme une belle ballade puissante demeurant dynamique malgré sa douce mélodie, la chanson pourrait vaguement rappeler un croisement entre les inégalables “Nothing Else Matters” et “The Unforgiven” de Metallica de par leur composition musicale. Avec un très bon solo de guitare qui fera plaisir aux zicos et un frontman qui ne cesse d’étaler sa palette vocale, utilisant cette fois-ci la catégorie clean vocals, “Wrong Side Of Heaven” se présente comme un hit. Après des titres tels que “Burn MF” ou “Anywhere But Here” (accompagné de Maria Brink de In This Moment) qui feront headbanger plus d’un chevelu, il est l’heure pour “Dot Your Eyes”, présente en deux versions sur l’album tout comme “I.M.Sin” et “Anywhere But Here”, de résonner. La version la plus intéressante est sans escompter celle en featuring avec la célèbre pointure Jamey Jasta. L’ambiance monte dès les premières notes et, tandis que l’on imagine déjà la foule suer au rythme des fûts de Jeremy Spencer, le chanteur troque ses clean vocals pour assurer un scream rauque de trois minutes et s’allier au frontman de Hatebreed. Le disque poursuit son chemin et rencontre sur la route “Mama Said Knock You Out”, une cover de LL Cool J en featuring avec Tech N9ne. Reprendre du rap sur un album metal ? Pari réussi pour Five Finger Death Punch, malgré le contraste indéniable entre la capacité à rapper de Tech N9ne et les progrès à faire côté Ivan Moody. L’opus tire déjà sa révérence avec la très sincère “Diary Of A Deadman”, probablement la piste la plus différente de toute leur discographie. La chanson monte et descend avec intensité et émotion et, en récitant tout bonnement ses paroles, Moody permet à l’auditeur d’assister à l’observation méthodique de ses états de conscience.

FFDP a une formule qui fonctionne, alors les américains ont, consciemment ou non, décidé de ne pas la changer d’album en album. Cependant, la capacité du groupe à combiner des riffs heavy à des mélodies monumentales demeure, et ces cinq monstres n’ont définitivement pas peur de cracher du feu. Petit bémol cependant : les lyrics. Deux thèmes se dégagent : la rage, présentant alors des textes sans grande profondeur garnis de violence et d’agressivité; et la réflexion, dont les paroles, plus intéressantes, seront composées de questions philosophiques et d’une analyse de la vie et des déboires du chanteur par lui-même. Une des meilleures parutions musicales de l’année 2013 qui nous fera patienter jusqu’à la sortie du Volume 2 le 18 novembre !