Fozzy – Do You Wanna Start A War

Alors que “Sin And Bones” était à peine sorti dans les bacs, Fozzy planchait et évoquait déjà son successeur. Le groupe fronté par la superstar Chris Jericho et orchestré par Rich Ward (guitare et production) sort ainsi son sixième album, tout en étant le second via Century Media Records. “Sin And Bones” plutôt bien accueilli par la critique, le groupe va-t-il poursuivre sur la voie tracée précédemment ? Next on RockUrLife.

Le titre éponyme lance d’emblée l’écoute avec ce riff quasi hypnotisant. L’entrée en matière est plutôt réussie, le refrain est catchy à souhait et les chœurs insufflent une bonne énergie. La voix de Chris tend vers les aigues et se perd par moment malgré les effets qu’elle présente sur ces titres studio. “Bad Tattoo” poursuit dans une veine plus proche à “Sin And Bones” avec un riff oscillant entre hard rock et metal. Néanmoins son rythme saccadé n’est que très peu plaisant et la sauce US prend ainsi tout son sens. Tout au long de cette nouvelle galette, il sera en effet possible de distinguer des effets et des éléments musicaux qui sont taillés pour le marché américain; une orientation quelque peu regrettable mais qui porte ses fruits aux près des fans américains. Le single “Lights Go Out” définie d’ailleurs parfaitement l’opus. Les pseudos effets électro que l’on retrouvera plus tard également (“One Crazed Anarchist”), font tout de même tâche… L’ambiance générale parait tout de même grisâtre malgré les tentatives de “Tonight” avec Michael Starr (Steel Panther) ou “Unstoppable” avec Christie Cook, sous des faux airs de Lzzy Hale (Halestorm), mais ne suffiront pas à redresser la barre. On ressent un manque criant de profondeur et de chaleur et seuls “Brides Of Fire” et “No Good Way” restent les plus fidèles au précédent album. Le virage pris par le groupe est surprenant et musicalement étrange. Heureusement “SOS” reprise d’ABBA, se révèle être la surprise ici, mais ce titre reste tout de même une cover ! Espérons tout de même qu’il ne soit pas un message de détresse délivré envers leur créativité, car le résultat final est loin d’être qualitatif. Enfin, “Witchery” conclue de manière plus attendue à la Fozzy disons mais sans vraiment convaincre.

Autant dire que c’est une sacrée déception qui ne profile avec ce nouvel essai. Les riffs sonnent creux et l’arrière-plan est d’un vide surprenant. Mais qu’a fait Rich ? Ces compositions ne lui ressemblent pas. L’effort aurait-il été composé dans la précipitation ? A priori non. Quelques idées originales trainent ici et là mais l’ensemble n’en est, au final, pas un. Fozzy rencontre et va rencontrer son succès auprès du public US, mais concrètement la créativité fait défaut sur “Do You Wanna Start A War”, étrange…