Gotthard – Firebirth

Né de la rencontre entre le guitariste Leo Leoni et le chanteur Steve Lee, il y a une vingtaine d’années, Gotthard a toujours su proposer un hard rock mélodique de très bonne facture, ce qui lui a valu de se retrouver à de nombreuses reprises en tête des charts suisses. Après le décès brutal, en octobre 2010, de leur charismatique frontman, l’avenir du groupe, s’avérait plus qu’incertain. Malgré cette terrible nouvelle, la formation a pris la décision de continuer l’aventure et de recruter un nouveau chanteur, Nic Maeder (d’origine suisse et ex-chanteur du groupe Maeder). Ainsi, le 1er juin, Gotthard tente sa résurrection avec la sortie de “Firebirth”.

Il est bien évident que dans ces circonstances, l’arrivée d’un nouvel opus était “on ne peut plus” attendue par les fans fidèles du groupe. Ainsi, “Firebirth” s’annonce comme un disque marquant une transition tout en douceur entre deux périodes. En effet, en prenant soin de choisir un chanteur ayant un timbre de voix relativement proche de Steve Lee, Gotthard annonce clairement son désir de ne pas trahir l’essence même du combo. Evoluant toujours dans son registre de prédilection, le quintette propose des titres énergiques, renfermant des refrains entêtants comme par exemple le single qui ouvre l’album “Starlight” ou encore le festif “Yippie Aye Yay” sans oublier de parsemés de riffs puissants certains morceaux comme  “I Can”, “The Story’s Over” ou encore “Right On”. Quant aux solis, ils ne sont pas en reste et occupent toujours une place centrale dans les compos du groupe (“Fight” “Yippie Aye Yay”, “Give Me Real”). Loin des deux précédents opus, “Firebirth” semble plutôt remonter le temps pour se rapprocher des premiers efforts du groupe et renoue ainsi avec son côté bluesy comme par exemple sur “Give Me Real”. De plus, la galette contient aussi son lot de ballades, fer de lance du groupe, “Remember It’s Me”, le titre hommage à Steve Lee “Where Are You”, “Tell Me” ou encore “Shine”. Cependant, si l’ensemble de l’album nous rassure quant à l’évolution de Gotthard, ce dernier n’est pas exempt de quelques petits défauts. En effet, si “Firebirth” démarre de manière assez dynamique, l’enchaînement de deux ballades en plein milieu “Tell Me” et “Shine” reste plus discutable dans la mesure où elles cassent un peu le rythme de l’album. De plus, si certains titres sortent du lot, d’autres en revanche, plus passe-partout, seront beaucoup plus vite oubliés. Ce dixième effort studio aurait peut-être gagné à être raccourci de quelques morceaux.

Force est de constater que Gotthard semble avoir trouvé LE remplaçant idéal afin de poursuivre son chemin. Ainsi, Nic Maeder reprend dignement le flambeau tout en gardant sa propre identité. Cependant, plus de titres rentre-dedans  n’auraient pas été pour nous déplaire.