On est loin d’Halloween et pourtant en ce 31 mars, le gang masqué de L.A. sort son quatrième album studio, “Day Of The Dead”. Le dernier effort, “Notes From The Underground” (2012) est arrivé n°2 au Billboard 200 (classement des meilleurs ventes d’album US) une semaine après sa sortie. Qu’en sera-t-il cette fois ?
Malgré un certain succès, les musiciens ont été lâchés par leur maison de disques, boudés par des tourneurs et quelques radios ou autres TV show. Remonté comme des pendules et avec une envie de montrer ce qu’il est capable de faire, le sextuor californien a décidé de faire un disque qui lui ressemble peu importe si cela plait ou pas aux gens de la profession. Le résultat est surprenant et a finalement intéressé un des plus gros labels américains, Interscope Records (Eminem, Lady Gaga, Imagine Dragons etc.). “Day Of The Dead” va pouvoir bénéficier d’une grosse machinerie marketing avec sortie internationale et tournée mondiale. Six titres ont déjà été dévoilés. Mais le combo n’a pas attendu les retombées pour partir sur les routes. Les membres parcourent déjà les USA pour présenter ce nouvel effort. Il est composé de douze morceaux principaux, mais en comptant les bonus tracks en tout genre on monte à dix huit. L’ensemble reste toujours aussi inqualifiable, oscillant entre le hip hop, le rapcore, le metal, avec parfois des touches de pop. Le crédo d’HU ? Parler de son quartier, des bas fonds d’Hollywood, en montrer le côté éloigné des strass et des paillettes. “Fuck the fame” comme ils disent dans la très réussie “Disease”. C’est aussi un disque exutoire. Les six membres peuvent y déverser leurs angoisses, leurs soucis, comme sur “Let Go” (bonus track de la version deluxe). On y voit là une chanson réconfortante post-rupture. Mais ils sont surtout là pour faire bouger les kids ! Les mélodies sont funs et très entrainantes. On trouve énormément de party song dont “Party By Myself” ou “War Child”, qui pourrait facilement être jouée en club. Ils savent également donner dans un style plus sombre proche de Body Count voir des Beastie Boys comme “Does Everybody In The World Have To Die?”, avec son beat assassin qui fera sauter vos enceintes. Ambiance gangsta assurée. C’est l’album parfait à écouter avant de partir en soirée ou à se mettre pour une séance de cardio ou de running. Ce concentré survitaminé est garanti 100% bonne humeur et anti-déprime. Les refrains sont accrocheurs, simples et peuvent aussi véhiculer un message positif comme sur “Live Forever” (“come and follow me we’ll never be alone”). La force du groupe réside vraiment dans la multiplicité des voix et dans leur utilisation. Chacun à un timbre particulier, reconnaissable et un rôle à jouer. Le tout créé une vraie dynamique qui laisse peu de place à l’ennui.
Selon les intéressés, c’est leur meilleur essai. Selon nos oreilles, ils n’ont pas tort. C’est un pari osé de s’aventurer sur ces terres peu exploitées d’un tel melting pot de styles. Mais on voit tout de même un risque à se diversifier autant : ne pas trouver son public. Le gang masqué a prévu jouer en juin au Bataclan, mais surtout au Hellfest et en Main Stage. En espérant qu’ils choisissent bien leur setlist car certaines chansons ont quand même plus leur place à une fête de Springbreak à Cancun qu’à la grande messe du metal de Clisson.
Informations
Label : Interscope Records
Date de sortie : 31/03/2015
Site web : www.hollywoodundead.com
Notre sélection
- Disease
- Day Of The Dead
- Does Everybody In The World Have To Die?
Note RUL
4/5