My Chemical Romance – Danger Days: The True Lives Of The Fabulous Killjoys

Après quatre années d’absence, les américains de My Chemical Romance nous reviennent avec un nouvel opus coloré et pulpeux ! Visuellement, leur pochette comme leur clips redécouvrent les couleurs et tout particulièrement celles qui flashent, ce qui change complètement, comparé au sombre “The Black Parade” paru en 2006. Un tel changement annonce t-il une démarche commerciale ou simplement une nouvelle étape dans l’évolution du groupe ?

Première écoute: “Tiens, c’est étrange, on dirait du rap leur intro”. Et oui, une jolie petite introduction parlée qui s’enchaîne parfaitement avec la première vraie chanson au titre surdimensionné : “Na Na Na (Na Na Na Na Na Na Na Na Na)”. Ces deux premières pistes nous plongent immédiatement dans l’univers des Killjoys; un univers vif, coloré et qui fait référence à des supers-héros. Super-héros ? Pas vraiment. Simplement des personnages qui décident d’agir pour ce en quoi ils croient. Les chansons s’enchainent et je suis agréablement surprise: les parties electros des morceaux sonnent comme dans les vrais films de super-héros, ca fait bouim, tsouinzg, zihyoug et ce n’est pas ridicule ! Au contraire, ça donne une certaine esthétique aux pistes, parfois, il faut le reconnaitre à la limite du “kawai” comme pour “Party Poison” et la voix japonaise que l’on y trouve. Pour autant ce n’est pas déplaisant, loin de là ! On retrouve également la pâte MCR dans la voix de Gerard Way avec une touche d’espoir, et des parties musicales plus aériennes comme dans “SING”. Le tout est assurément, bien mixé, et les pistes sont bien agencées. On a parfois l’impression que l’album s’essouffle suite à un enchainement de pistes (trop ?) calmes, puis un titre péchu fait son apparition dans nos oreilles et nous fait insensiblement (ou complètement) bouger notre petit corps, comme “DESTROYA” et son rythme primaire ! On notera que l’avant dernière chanson, “Goodnite Dr. Death”, est en réalité une reprise de l’hymne américain, qui fait appel au patriotisme, mais dans un sens, à mon avis, plus positif que l’on ne le croit : il rappel les hommages aux héros de la nation. Enfin, le disque s’achève par “Vampire Money”, titre explosif à l’image d’une bombe post-punk qu’un héros en costume moulant aurait posé avec sa guitare électrique !

Ce quatrième opus semble bien être une évolution dans l’histoire de My Chemical Romance plutôt qu’un chamboulement commercial. Rappelons que les MCR comptaient déjà de nombreux fans, et qu’une formation de cette envergure et de cette autonomie peut se permettre un changement de style. Enfin j’ajouterais que c’est un album cohérent, qu’il s’agisse de la musique, la représentation visuelle que ce soit à travers les clips ou bien les paroles ! A écouter pour ceux, qui comme moi, n’étaient pas fan de ces satanés américains !