Sonata Arctica – Stones Grow Her Name

Figure emblématique du power metal, les finlandais de Sonata Arctica reviennent à l’assaut des charts avec un septième album “Stones Grow Her Name”. Succédant à “The Days Of Grays” (2009), Tony Kakko et sa troupe vont-ils réussir à renouer avec les grands moments du groupe ? En effet, les derniers efforts studios ne sont pas d’énormes réussites, donc le cap sera-t-il le même ou la créativité sera à nouveau de mise ?

L’entrée en matière est plutôt appréciable avec “Only The Broken Hearts (Make You Beautiful)”, la voix est bien mise en avant et le refrain est idéal pour être repris en live, donc le ressenti final est bon. Malheureusement, la suite laisse présager quelques craintes. Outre quelques passages qui retiendront l’attention des plus avisés, rares sont les titres qui se détacheront réellement de l’ensemble. Parmi eux, “I Have A Right” et “Cinderblox”. Le premier est assez classique pour Sonata, à savoir un morceau assez calme et un refrain qui entre facilement en tête, accompagné de plusieurs arrangements mélodiques forts appréciables. Concernant “Cinderblox”, enfin quelque chose d’original ! Un subtil mélange entre du power metal et des touches rappelant le western, avec banjo et violon. Soutenu par un rythme imposant, cette chanson se révèle être une vraie surprise ! De plus le solo dégage enfin ce que l’on attend depuis quelques temps maintenant, à savoir technicité et vitesse; les principales raisons du succès de Sonata Arctica. Passé ces quatre minutes, la tension redescend soudainement et l’ambiance posée, qui se dégage principalement de l’album, refait surface à notre grand désespoir… Nos finlandais usent et abusent des mêmes recettes et ceci depuis deux opus déjà, depuis “Unia” paru en 2007. Le départ de Jani Liimatainen, toujours dans la même année, pèse grandement sur la musique du groupe. Les ingrédients du succès ne sont plus perceptibles et souvent l’engouement laisse place à la déception à la fin de l’écoute. L’ensemble est bien trop monotone et ce n’est pas deux pistes qui feront en sorte que le disque s’inscrit au panthéon des succès de Sonata. En se référant aux fameux titres “The Cage”, “Weballergy”, “Black Sheep” etc, l’alarmant constat est la disparition d’originalité et d’innovation. Malgré cela, nombreux apprécieront tout de même cet album; puis les lives voient toujours la formation interpréter ses hits, une sorte de consolation pour ceux qui suivent le combo depuis de nombreuses années, disons cela ainsi. Notons tout de même que l’artwork est magnifique ! Mais cela ne suffira pas à équilibrer la balance…

“Unia”, “The Days Of Grays” (2009) et maintenant “Stones Grow Her Name”, Sonata Arctica n’arrive plus vraiment à convaincre. Bien que ces trois albums soient convenables, les précédents ne seront pour l’instant jamais égalés. Que craindre à l’avenir ? Une des figures emblématiques du power metal nordique serait-il en panne de créativité ? Chacun se fera son propre avis à l’écoute de cette nouvelle réalisation, mais attention, la déception guette.