The Dedicated Nothing – Dawn To Dusk

The Dedicated Nothing. Ce nom ne vous dit peut être rien mais pourtant, au paradis français du surf (à savoir, les Pyrénées Atlantiques et sa côte basque), cette appellation prend tout son sens. Formé de quatre musiciens/surfeurs avides de la culture californienne et du champion Miki Dora, ce groupe aux milliers de fans sur les réseaux sociaux, s’est fait connaître là bas avec un premier EP “Running Away” en 2013, attirant notamment l’attention des médias sudistes et français. Aujourd’hui, c’est débordant de maturité que la formation lance “Dawn To Dusk”, son premier album studio, via Drop In Music en partenariat avec la marque Quiksilver. Un grande étape dans la vie de The Dedicated Nothing.

Comme annoncé ci-dessus, l’inspiration des jeunes est puisée des côtes californiennes et de toute cette culture aussi puissante soit-elle. Et bien évidemment, on retrouve toute cette influence dans chaque recoin de ce premier essai. Dans “Dawn To Dusk” réside des titres à la fois planants, garages, lisses et strictes. Respectant les codes de structure de toute musique rock traditionnelle, avec ses couplets et ses refrains, l’ensemble se veut être le style de musique que l’on écoute lorsque que l’on fait un sport de glisse, sans tomber dans une parodie pop punk actuelle, pleine de stéréotypes. Comme démontré par des morceaux vivants comme “Leaving You”, “When We Were Kings” ou “You Want To Know” à la batterie remuante et aux riffs survitaminés. A noter, par ailleurs, que pour la plupart des chansons, le combo a choisi de jouer avec les deux oreilles, en attribuant à chacune une guitare en particulier, remplissant l’espace et donnant une impression de live agréablement bien réalisée. Tantôt taquines, tantôt sincères, les voix du chanteur et du choriste aux vastes tessitures se marient indéniablement avec le style indie rock proposé ici dans sa facette la plus brute. Les guitares sont nettes et saccadées, les refrains sont bruyants et puissants. Mais malgré tout cela, à part quelques chansons qui sortent du lot d’une manière remarquable, le post punk de The Dedicated Nothing semble être limité et se confondre entre les morceaux affichés, au grand dam de certaines mélodies qui valent le détour. A l’image de “Dawn To Dusk” et son final progressif assez mythique. Rien de grave pour un premier disque qui est, avant tout, là pour définir l’univers musical des musiciens.

Pour les puristes de surf, ce premier album de cette formation originaire du sud est un opus revisitant les classiques du rock indé tout en restant propre à l’image de la culture de Biarritz et ses alentours. “The Dedicated Nothing” signifiant se dévouer entièrement à une cause, il est certain que, pour ces quatre jeunes, l’avenir leur réserve de belles surprises, en espérant qu’ils resteront dans l’état d’esprit actuel qui leur sied. Une fine équipe qui, avec de l’expérience, ne fera qu’aller de l’avant.