Chroniques

The Winery Dogs – The Winery Dogs

Qui se cachent donc derrière ce nom ? Trois illustres et talentueux musiciens reconnus à travers le monde. En premier lieu, appelons Richie Kotzen (Poison, Mr Big) à la guitare et au chant, suivi de près par Billy Sheehan (Mr Big, Steve Vai) à la basse et enfin, un personnage qu’il sera facile d’identifier. Muni de ses lunettes et de sa barbiche colorée, Mike Portnoy (Dream Theater, Flying Colors, Adrenaline Mob) se retrouve derrière le kit de cette nouvelle super-formation. Un trio qui cherche ainsi à prendre plaisir et à faire voyager les fans au travers de compositions variées.

Composé de treize titres, cette heure d’écoute semble annoncer de bien belles sensations. “Elevate” donne d’emblée le La, avec son riff bien groovy et son ambiance chaleureuse. Simplicité, sobriété et efficacité sont au programme de “The Winery Dogs”. L’étendue musicale proposée par cette réalisation est très diverse. En effet, “Desire” et son coté bluesy et très groovy également, animera les débats. Ajouté à cela, la voix de Richie qui s’accorde parfaitement à cette ambiance old school. Plus l’écoute avance et plus l’impression de voir une bande de potes, jouant dans un garage sans aucune prise de tête, sera imaginable. Ce hard rock moderne fait par ces vétérans est plaisant et apporte une bonne dose de fraicheur. Outre le côté bien rock, divers titres vont atténuer le tempo qui fut imprimé en début d’écoute. Ainsi avec “I’m No Angel” l’ambiance sera plus posée et plus mélodieuse émotionnellement parlant tandis que “The Other Side” sera là pour remobiliser ce petit monde. Malgré tout une certaine redondance commence à s’installer petit à petit, et ce, seulement après cinq titres, de quoi surprendre, dans le mauvais sens du terme. Il y a donc des titres bien rock, d’autres plus doux, un mélange classique et plutôt efficace, mais certainement trop cliché lorsqu’on connait le talent des trois gus qui composent cette formation. Qu’annonce donc la suite ? “Not Hopeless” va relancer la machine dans une ambiance plus solennelle et studieuse, amorçant par la même occasion la seconde moitié de l’écoute. Quelques ballades bien pensées feront vaciller les auditrices avec les compositions telles que “Damaged” ou bien “The Dying” et son esprit bluesy limite jazzy qui apporte un brin de nouveauté bien exécuté. Quant à “Time Machine”, ce titre sera de loin le titre le plus “sombre” de l’opus, bien qu’il ne corresponde pas trop au style global, celui-ci est plutôt réussi; quelques influences Deep Purplesque par ailleurs; ponctué d’un sublime solo, comme sur chacun des treize morceaux de l’album. Richie n’est évidemment pas qu’un chanteur mais surtout un redoutable guitariste et il le prouve sans cesse ici. La basse prend un malin plaisir à doubler la guitare ou à jouer en duo avec elle, Mike n’étale pas (comme on peut parfois le craindre) son talent, et se limite à une efficacité bien sobre. La fin de l’opus sera marquée par “Regret”, qui via ses faux airs “crooner” et piano, conclura l’écoute sur une note mielleuse et plutôt surprenante.

Une guitare au son chaud, une prise de risque assez minime mais des compositions très bien exécutées et plaisantes à l’écoute. Bien évidemment, on aurait pu en attendre bien plus de ce supergroupe or nous faisons simplement face à trois amis qui prennent un malin plaisir à jouer ensemble, ni rien ni plus. Un disque qui se laisse écouter, plusieurs fois même, mais réussira-t-il à intégrer notre playlist quotidienne ? La réponse semble être difficile à donner.

Informations

Label : Loud & Proud Records
Date de sortie : 30/08/2013
Site web : www.thewinerydogs.com

Notre sélection

  • The Other Side
  • Elevate
  • Not Hopeless

Note RUL

3.5/5