While She Sleeps – This Is The Six

Deux ans après leur premier EP “The North Stands For Nothing”, les cinq anglais de Sheffield reviennent avec leur premier album “This Is The Six”. Outsider prometteur et challenger de choix pour la scène anglaise, While She Sleeps tape un grand coup avec cet opus. Explications.

Depuis 2006, la scène anglaise a vu apparaitre de nombreux groupes dans la mouvance metalcore dont les fameux Bring Me The Horizon et Architects, piliers d’un nouveau genre et leader d’une scène underground qui ne demande qu’à voir le jour. Et c’est dans cette fourmilière qu’un groupe originaire de Sheffield (ville d’origine de BMTH) arrive tardivement à faire son trou : While She Sleeps ! Tout s’est donc enchainé pour ce jeune groupe : Un line up stable, un EP et pas moins de deux tournées européennes dont une en tête d’affiche avec Bury Tomorrow. Et les revoilà donc, en cette année 2012, avec leur premier gros bébé et tout ce qu’il y a dire, c’est que le groupe est aussi valeureux qu’une équipe de première ligue. Fini les petits chichis classique du metalcore, la formation attaque d’entrée de jeu -à l’anglaise- façon “Kick And Rush” avec des gros riffs efficaces à souhait et une rythmique balancée à 200 à l’heure doublée d’un moshpart imparable (“Dead Behind The Eyes”). Un à zéro, l’ouverture du score fait mal et ce n’est que le début. Les anglais mènent le débat avec une parfaite maitrise de la mélodie tout en montrant les crocs (“False Freedom”, “Seven Hills”). Ils sont solides et continuent à attaquer au moment propice, en rappelant fortement les premières heures d’Architects (“Satisfied In Suffering”, “Be(lie)ve”). Les cinq badboys de Sheffield savent ce qu’ils font et calment même le jeu, sans pour autant baisser le rythme (“Our Courage, Our Cancer”) avant une ultime attaque qui fait mouche juste avant la pause (“This Is The Six”). Dans la même veine que “Dead Behind The Eyes”, While She Sleeps étale encore une fois tout son talent avec des riffs plus puissants, une rythmique costaud et une refrain plus qu’efficace. C’est la pause, un peu de repos s’impose (“The Chapel”), le combo a mis la dose dans nos tympans. La seconde période est plus rugueuse, les anglais ne lâchent rien et continuent à attaquer. La pression devient difficile à gérer, WSS en profite une nouvelle fois pour prendre la brêche et tuer le match d’une façon bien métallique (“Until The Death”). Les supporters chantent et le 4 à 0 n’est pas loin, les tirs fusent dans tous les sens, ça devient vraiment chaud (“Love At War”). On rentre dans le temps additionnel, While She Sleeps a envie de gagner ce match avec la maniere et nous balance un ultime tir en pleine lucarne (“The Plague Of The New Age”). Rien à dire et parfaitement placé, le groupe balance de nouveaux des riffs mastoc propulsés en pleine poire et un sacré break en plein ventre. Quatre buts à zéro, les chants se réunissent une dernière fois sur quelques notes de pianos (“Reunite”) et on ne peut que s’incliner devant un adversaire inattendu et parfaitement en jambes.

La claque est là, les cinq anglais ont livré un match plein avec des actions biens menées (“False Freedom”, “Be(lie)ve”, “Satisfied In Suffering”) et des buts magnifiques. Simple outsider avant cette rencontre, While She Sleeps montre qu’il ne faut pas les prendre à la légère et qu’ils faut compter sur eux pour se placer sur le podium de la scène anglaise.