Yellowcard – Southern Air

On avait quitté les américains de Yellowcard l’an dernier sur une petite déception, avec “When You’re Through Thinking, Say Yes” qui manquait clairement d’originalité. Une déception partagée expliquerait peut-être pourquoi le groupe sort déjà un nouvel album ? Alors, reste à savoir si ce nouveau cru 2012 relance l’originalité de Yellowcard, ou si l’essoufflement continue…

D’entrée, “Awakening” nous plonge dans l’univers pop punk du quintette, et la voix de Ryan Key est accompagnée des parties au violon de Sean Mackin qui ajoutent un petit plus. On se sent déjà rassurés en écoutant cette bonne entrée en la matière ! Le premier single “Always Summer” nous plonge comme son nom l’indique dans une ambiance estivale, à l’image de la pochette de l’album, et on s’imagine se l’écouter dans sa voiture pour partir une journée en bord de mer. Le morceau n’est pas extrêmement original, mais il est efficace et est plutôt rafraichissant. “Here I Am Alive”, second single extrait de cet opus nous permet d’entendre la voix de Taylor Jardine, chanteuse du groupe We Are The In Crowd, et le résultat est plutôt bon ! Le rythme est entêtant, tout comme le refrain qu’on a rapidement en tête. Un des meilleurs titres du disque. Avec d’autres tels que “A Vicious Kind” et “Rivertown Blues” au rythme plus effréné qui nous offre du bon pop punk efficace, tout ça a un côté très estival aussi. Bien que ces chansons soient plutôt agréables à écouter, il faut reconnaitre que ce qui fait surtout la force de cet album, c’est qu’il y a des titres plus recherchés. Si le groupe s’était contenté de nous offrir des chansons du même style pop punk pendant tout le disque, on aurait fini par être déçus une fois encore. Telescope” fait parti des bonnes surprises de l’effort. Un morceau sur lequel on retrouve des “guests”, avec de nouveau Taylor Jardine, Alex Gaskarth (All Time Low) et Cassadee Pope (Hey Monday). Ces derniers font les choeurs sur cette chanson assez mélancolique, ce qui nous donne un sentiment de nostalgie à son écoute. On a également droit à un titre acoustique, “Ten”, très joli, sans en faire trop dans l’émotion. Là encore, un sentiment de nostalgie se dégage quand on l’écoute… L’opus se clôt avec “Southern Air” à qui on doit le nom de l’album; le son est plus énergique et nous rappelle que Yellowcard est à la base un groupe de pop punk ! On aurait peut-être préféré que l’ensemble se termine avec les deux morceaux précédents, plus profonds. Malgré tout, le solo de guitare est efficace et arrivé à la fin du CD, on a déjà une meilleure impression que sur l’album précédent; à croire que le pari est donc réussi.

La formation parvient avec “Southern Air” à nous apporter un peu de fraicheur en cette fin d’été, avec des morceaux qui n’ont pas l’air de tous sonner pareil. Il y a ce petit truc en plus, cette atmosphère que Yellowcard arrive à nous faire ressentir à l’écoute de ces nouvelles compositions. Il y a plus de profondeur et d’émotion, même si le quintette reste un groupe pop punk par excellence.