Interviews

CLUTCH (24/01/13)

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Arrivé la veille à Paris, RYL! a pu s’entretenir avec Tim Sult, guitariste du groupe Clutch, à moins de 24h de la date sold out, qui a eu lieu le lendemain à la Maroquinerie !

Bonjour Tim, bonne année ! Comment vas-tu ?

Tim Sult (guitare) : Je vais très bien.

Bienvenue à Paris, enfin de retour !

T : Ouais, j’ai l’impression que ça fait un bail alors que cela n’a pas été si long. Je ne me souviens pas du lieu où nous avons joué la dernière fois, mais c’était génial, lorsque nous avons ouvert pour Volbeat.

Donc, votre nouvel album, “Earth Rocker”, sortira au mois de mars, comment s’est déroulé le travail d’écriture ?

T : Depuis “Strange Cousins From The West” qui est sorti en 2009, nous étions sans cesse en train d’écrire et de composer. Nous avions déjà pas mal de riffs, accumulés depuis, puis une fois le processus lancé, le tout s’est vraiment bien articulé ensemble. Nous sommes juste entrés en studio et avons jammer, d’idée en idée, toujours pensant à Neil, s’il pouvait bosser dessus par la suite également.

Il est dit que cet album est plus speed que les précédents. Comment en êtes-vous arrivés là ?

T : En effet, la dose d’énergie de notre vibe est vraiment immense, un peu comme sur les derniers albums. Lors des dernières interviews, nous avions dit que le fait de tourner avec Mötörhead et Thin Lizzy y est pour beaucoup. Je vais donc en rester à cette explication. (rires)

Personnellement, on a adoré l’album, génial comme d’habitude, qu’est-ce qui rend votre son et votre vibe si spéciale ?

T : Merci beaucoup. Je ne suis pas sûr à 100% de ce qui nous rend si spécial. On en revient à laisser penser d’autres cerveaux, à propos de ce qui nous rend spécial. Tu vois, le fait que nous ayons toujours composé ensemble depuis vingt ans, nous a aidé à rendre tout cela spécial, aux yeux des autres. Concrètement, c’est les mêmes quatre gus qui essaient de créer et de se produire sur scène.

D’un point de vue général, les accords à la guitare ne sont pas très difficiles à jouer, mais le groove y est toujours, TOUJOURS ! Quel est ton secret ?

T : On essaie juste d’écrire de bonnes chansons… Le jeu réfère aux chansons, tout simplement, alliant groove et d’heavy riffs. Je ne connais pas vraiment le secret à cela, j’imagine que le style de riffing est basé sur le blues. On y fonce et on prie pour le meilleur des résultats.

 

Quelles sont tes principales influences en tant que musicien ?

T : Quand j’étais gosse, mes plus grandes influences furent Randy Rhoads, Jimmy Page, Tony Iommi et Ritchie Blackmore, Brian May également.

As-tu pris des cours de guitare ou tu es autodidacte ?

T : Oui, j’ai pris des cours durant quelques années, depuis mes 14 ans environ, jusqu’à 18 ans.

Comment définirais-tu le style musical du groupe, depuis ses débuts ? C’est tout de même votre dixième album qui va sortir !

T : Je le définirais hard rock, tout simplement. Je sais qu’actuellement, la définition du hard rock est super large. Il est parfois plus simple pour beaucoup de nous qualifier de stoner rock, mais tu sais, la plupart des gens aux Etats-Unis, n’ont jamais entendu parler du stoner rock, ils ne savent pas ce que c’est. C’est pourquoi nous disons simplement hard rock ou heavy rock.

Si tu devais choisir trois chansons de l’album, lesquelles prendrais-tu et pourquoi ?

T : J’aime bien celle appelée “The Face” car elle est heavy et super mélodique, puis les paroles sont superbes. J’aime également “Gone Cold”, qui est acoustique et j’adore la vibe mélodique qui en découle ainsi que son solo. Puis, je prends “Oh, Isabella”, simplement parce que j’adore mon jeu de guitare dessus.

Que peuvent attendre les fans d’“Earth Rocker” ?

T : Je pense qu’ils peuvent s’attendre à des riffs directement “en pleine figure” ! Pas mal de riffs… Des gros riffs directement “en pleine dans ta face” ! (rires) C’est la meilleure définition pour l’expérience “Earth Rocker”.

Autrement, d’où vient l’idée autour de l’illustration ? Que représente-t-elle ?

T : A la base elle devait… En fait elle s’inspire de “Screaming For Vengeance” de Judas Priest. Je ne sais pas exactement ce qu’elle représente. Je veux dire, c’est l’Earth Rocker lui-même. Notre directeur artistique s’en est occupé et nous a créé tout ceci, faisant un très bon travail, associant des éléments vintages et futuristiques.

 

Mis à part l’album, vous tournez en Europe puis en Amérique du Nord, avec Orange Goblin. Que penses-tu de leur musique ?

T : Oh, j’adore Orange Goblin, j’adore ces types. On se connait depuis des années et cela fait également des années que nous essayons de les prendre avec nous en tournée, et finalement nous y voici ! Cela va être un extremavaganza stoner rock.

Y-a-t-il d’autres groupes avec lesquels tu aimerais tourner un jour ?

T : Tu vois, à cet instant, nous avons tant tourné, jouant avec de nombreux groupes. Je ne fantasme pas spécialement sur un groupe avec qui j’aimerais tourner. Mais il est évident qu’il serait très très très cool d’ouvrir pour Black Sabbath. Ils vont, à priori, tourner bientôt et je sais que nous ne sommes pas en première partie pour l’instant (rires), donc ça serait génial ! Nous avons déjà ouvert pour Ozzy une fois et ce fut géant. Jouer avec ZZ Top serait sans doute fun également.

Mis à part la musique hard rock, qu’écoutes-tu d’autre ?

T : J’écoute principalement du rock et des groupes tels que The Allman Brothers. Tout ce qui touche à Propagandhi, Dinosaur Jr, les Swans, ce sont les groupes que j’écoute récemment.

Vous serez à l’affiche de la prochaine édition du Hellfest, quel souvenir gardes-tu de tes précédents passages là-bas ?

T : Mon meilleur souvenir fut d’avoir eu l’opportunité de jouer avec les Melvins, c’est clair et net ! J’adore ce groupe, avant même Clutch d’ailleurs, donc c’est mon moment Hellfest favori jusqu’à maintenant.

Quelle est la chose la plus délirante que tu as vue lors d’un concert ?

T : La chose la plus drôle que j’ai vu durant un show ? Personne ne m’avait jamais posé cette question avant. (rires) Mais oui ! Il y avait, à quelques occasions, des gens ayant des relations sexuelles, parmi le public, durant quelques shows; chose que je prendrais volontiers au lieu d’un public “violent”. Allez, je prends : relations sexuelles durant un concert. Les gens étaient clairement plus fous durant les années 90.

Le concert de demain signe votre retour en tant que tête d’affiche à Paris, après avoir ouvert pour System Of A Down à Bercy et Volbeat au Bataclan, à quoi pouvons-nous nous attendre du concert ?

T : Un total concert de Clutch, l’expérience Clutch en elle-même. On y jouera des titres speed et beaucoup de jam; la bonne combinaison entre le jam et notre côté speed ; tout ce concept entourant Clutch, puis également de nouveaux titres.

Finalement, il est de tradition, nous sommes “RockYourLife!”, qu’est ce qui rocks ta life Tim ?

T : Ce qui rock ma life ? Etre en mesure de rejoindre ma femme et mes enfants. Le simple fait de pouvoir sortir et de faire des concerts avec Clutch, faisant ce que nous faisons depuis si longtemps, ça rocks carrément ma life ! Je présume que mon propre groupe me rocks également, (rires) ce qui est un peu stupide à dire. (rires) Ouais, la musique et ma famille, à cet instant de ma vie, c’est ce qui me rock !

 

Bonus : tu préfères toujours A-Roni à Condolezza Rice ?

Ouais, clairement. (rires)

Site web : pro-rock.com