Interviews

EMIGRATE (10/09/14)

English version

RockUrLife a eu l’opportunité de rencontrer Richard Z. Krupse et Arnaud Giroux sur la terrasse d’un palace parisien, à deux pas des Champs Elysées. L’occasion de discuter du nouvel album “Silent So Long” en toute décontraction.
 

Bonjour, comment allez-vous ?

Arnaud Giroux (basse) : Très bien.

Richard Z. Krupse (chant/guitare) : Bien ! C’est toujours une aventure, d’être à Paris. C’est toujours bien. Malheureusement, nous n’avons pas beaucoup de temps ici. Car on vient juste d’arriver hier soir et on doit rentrer à Munich ce soir, juste une journée.

A : Nous sommes en mission.

Donc vous êtes de retour avec un second album “Silent So Long”, qui sortira le 17 novembre. Comment vous sentez-vous à quelques mois de sa sortie ? Excité ? Nerveux ?

R : Pas nerveux du tout ! Pas du tout même. C’est la différence entre le premier et le second disque. Cette fois, je trouve qu’il n’y a rien à changer. En plus, je n’ai pas joué trop de guitares dessus. J’ai fait beaucoup d’albums où je me disais “hum, j’aurais pu faire ça autrement”. Mais cette fois-ci, je réalise qu’il n’y a rien que j’aurais pu faire, si ce n’est ne pas le faire du tout, donc !

(rires)

R : Nous sommes très satisfaits. Comment vous le trouvez ?

On adore !

R : Oh merci !

Surtout les morceaux avec les guests.

R : Yeah.

D’où vient le nom “Silent So Long” ? Est-ce que cela fait référence aux sept années de break entre le premier et ce nouvel album ?

R : C’est ta réponse ça ! (rires)

A : C’est ma réponse ?

R : Yeah donc voudrais-tu ?

A : En fait, pas nécessairement. Non. Nous avons une petite tradition, qui est de nommer un album avec l’un des titres des chansons. Mais, cela peut être interprété de cette façon, mais ce n’est pas nécessairement quelque chose qui traduit le fait que nous avons passé sept ans pour arriver à cet album. Mais en effet, cela nous a pris sept ans, et c’était pour une raison. C’était surtout parce que nous avions besoin de prendre notre temps, nous ne voulions pas avoir la pression, nous voulions juste arriver avec le boulot et l’idée précise de ce que nous faisions et que les chansons nous parlent un peu, ressentir la faim. Parce que Richard est une personne très prolifique, il a des idées toutes les cinq minutes. Donc au bout d’un moment, nous avions beaucoup de matériel. Et nous voulions juste prendre notre temps, juste écouter les choses et travailler sur le processus lorsque nous pensions que c’était le bon moment pour le faire.

R : Donc “Silent So Long” symbolise également, en quelque sorte, la tempête avant le calme. Je devrais dire, le contraire du silence. C’est difficile d’expliquer mais l’artwork n’est pas encore prêt, mais si vous pouvez le voir, vous comprendrez ce dont je vous parle, donc.

Et qu’en est-il de l’artwork justement ? Nous avons seulement le logo du groupe pour la version promo.

R : Il est quand même beau ce logo ! (rires) Mais nous ne sommes pas encore prêts pour l’instant. C’est pour cette raison que la sortie doit être repoussée. Nous travaillons toujours dessus tous les jours, en plus de donner également des interviews.

 

 

Comment était le processus de composition et d’enregistrement cette fois, en comparaison à l’album précédent ?

R : C’était vraiment différent car, primo, sur l’album précédent, nous étions davantage concentré à trouver avant tout, le son dont nous sommes satisfaits. Secondo, nous étions concentrés sur moi, tentant de reproduire le son sortant de ma bouche, ce qui était, en quelque sorte, moyen ! (rires) Ce n’était pas facile au début et j’étais vraiment frustré et j’ai passé un moment vraiment difficile à m’écouter moi-même. Je n’étais pas certain de pouvoir le faire. Je ne me sentais pas très confiant. Et le fait d’être quelqu’un qui ne savait pas composer, avoir le rythme, et jouer de la guitare aussi bien que possible, j’étais vraiment frustré. Sur le second album, Emigrate est devenu quelque chose dont j’ai toujours pensé être, une source d’ouverture. Etre au sein Rammstein depuis plusieurs années, je me sentais un peu “trop enfermé”. Je cherchais quelque chose d’autre, basé plus sur un projet ou groupe, peu importe comment vous appelez ça, ouvert.

Plus de liberté peut-être ?

R : La liberté de prendre des décisions, comme collaborer avec d’autres personnes, inclure d’autres personnes, ne pas avoir peur de faire des erreurs que nous faisons tout le temps. En d’autres termes, cela m’a donné la liberté de décider certaines choses par moi-même, mais aussi avec l’équipe évidemment. Donc c’était différent, j’étais davantage satisfait de pouvoir nous concentrer sur la musique, au lieu d’être réduit au silence, en fait.

A : Oui, le premier album, c’était vraiment, lorsque vous avez la trentaine et quarantaine, que vous êtes deux musiciens avec beaucoup d’expérience et que vous commencez quelque chose et vous vous dites “comment recommencer un groupe ?” Je me rappelle avoir fait ça quand j’avais seize ans, mais au bout d’un moment, cela devient “comment voulons-nous que ça sonne ?” et le premier album, c’était surtout ça. Richard parle du processus vocal, mais au début, ce n’était pas aussi difficile, ensuite, je pense que la chose principale était également que nous voulions créer une identité unique et c’est pourquoi le second album est intéressant pour nous, c’est ce qui nous excite tous, en fait l’identité est là et nous passons à l’étape supérieure.

R : Le second album nous apporte aussi le futur. Car je n’en étais pas certain, j’étais seulement certain d’une chose : que j’avais promis de faire un second album, donc j’ai tenu ma promesse, mais lorsque j’ai fait ce second album, j’ai vu le futur d’Emigrate. Et c’est pour moi la chose la plus importante. C’est amusant de trouver d’autres personnes, collaborer avec autant de personnes que nous voulons.

A : Restez enjoué.

Pour “Silent So Long”, vous avez produit l’album avec d’autres membres comme sur le premier. Mais pour le mix, avec Ben Grosse. Qu’est-ce qui vous a amené à travailler avec lui ?

R : J’aime Stefan (ndlr : Glaumann), il a fait presque tous les albums de Rammstein. Il s’est également occupé du premier disque d’Emigrate. C’est un chic type et je l’aimerais jusqu’à la mort. Le problème c’est qu’il perdait son studio quand il a emménagé dans son appartement. Et je commençais à envisager un processus différent. Je me disais “Ah, y aller sans savoir comment il va sonner” et aussi le fait d’avoir 21 morceaux. Je savais le temps que cela prendrait de mixer une chanson, donc trois mois à Stockholm en plein hiver, ne pas savoir comment cela va sonner, ce n’est pas une bonne idée. Donc je suis rentré, et je cherchais un autre mixeur. Je pensais aussi aux albums qui m’ont inspiré, et il y a un disque qui sonne vraiment bien, celui de Disturbed. Et je me disais “wow, cool, c’est vraiment un bon son pour notre nouvel album”, surtout la batterie, car je cherchais quelqu’un qui mixe très bien la batterie. Parce que je sais le faire pour les guitares. Puis je me suis rappelé de ce mec, Ben Grosse, et je l’ai appelé. C’était aussi une question de budget comme pour tout de nos jours. Il y a vraiment beaucoup de personnes qui sont très bons, mais ils ne pouvaient pas convenir à notre budget. Mais je lui ai parlé du projet, il colle au budget et il fait des sons de batterie vraiment impressionnants, donc je lui ai dit : “Mec, ça pourrait le faire.” Donc L.A., le soleil… : “Yes We Can” ! (rires)

Il y a quelques guests comme Frank Dellé, Peaches, Lemmy Kilmister ou encore Jonathan Davis sur ce nouvel album. Comment avez-vous choisi ces musiciens ?

A : En fait, au départ, il n’y avait aucune stratégie.

R : En fonction des titres ?

A : En fonction des titres. Richard et moi, considérons les morceaux comme des entités vivantes, et il y a eu des moments où nous entendions vraiment quelque chose. Donc nous nous sommes dits “OK, contactons cette personne”. Mais ce n’était pas nécessairement un calcul, c’était vraiment dicté par la musique. Je veux dire, Manson, Peaches, Lemmy, Jonathan Davis sont sur ces titres, car nous les entendions vraiment les chanter. Cela ne pouvait pas être quelqu’un d’autre.

Il est intéressant de voir qu’ils viennent tous de genres musicaux variés et chaque chanteur a mis sa propre patte sur ces morceaux.

R : Oui et c’est ce que nous avons fait, nous n’avons pas fait qu’ajouter le nombre de personnes sur papier “oh, nous devons remplir un nom”. Nous écoutions les morceaux et nous nous sommes demandés “qui pourrait être le meilleur chanteur pour ces titres ?” Il y a eu des cas où des personnes ont fait quelque chose et nous étions là “hum… hum… ce n’est pas ce que nous avions imaginé”, donc il fallait refaire. Chacun a fait un incroyable boulot, je suis très fier. Je pense que c’est ce que je disais, c’est pour moi le moment clé, qui est juste devenu le futur. C’est devenu moi, je peux chanter autant que je veux, mais il y a d’autres personnes que j’admire et ils sont bons pour ces titres, ils peuvent venir. Concentrons-nous sur la musique et la famille d’Emigrate. Ils symbolisent un peu l’idée de ce que représente Emigrate. Si vous regardez le logo, le cercle de la vie, le E qui émigre dehors, le fait de se mettre des défis, être en dehors de votre zone de confort, c’est ce qui décrit un peu l’idée derrière cela.

A : Mais c’est également intéressant, car ils ont mis leur propre signature comme Marilyn Manson qui nous avait écrit, c’était vraiment drôle : “Salut, je vais mettre mon odeur dessus.” Mais c’est vraiment une collaboration, car cela sonne toujours vraiment comme du Emigrate, sans altérer toutes les performances vocales. Et j’ai vraiment adoré à tel point tout le monde a joué le jeu. Lemmy a tellement notre respect, d’avoir fait cela, tout en étant malade. Il était génial, c’est pour moi, un geste incroyable. Mais tout le monde a joué le jeu, c’était juste amusant pour tout le monde.

 

Comment est née cette collaboration avec Marilyn Manson sur “Hypothetical” ?

: C’était…

A : Une aventure.

R : Non, mais quand cela implique Manson il y a toujours du drame et il a obtenu du drame. Et il a fait une énorme performance. Cela nous a mis un moment pour aller là où nous voulions qu’il aille, mais il a fait du bon boulot. Je n’ai jamais rencontré quelqu’un qui a une telle carrière que la mienne, en fait. Donc nous avons joué ensemble une chanson à Berlin pour Rammstein et j’étais là “ce mec, wow !”. Il y a beaucoup de noirceur. (rires)

A : C’est un corbeau noir.

Quel est votre morceau préféré de l’album ? Pourquoi ?

R : Cela change tout le temps. C’est comme demander à un père de onze enfants “quel est ton enfant préféré ?”. Cela changerait tous les jours. Cela dépend de qui est le plus dominant. (rires) Pour le moment, j’aime un titre, car la raison pour laquelle je l’aime, c’est parce que c’est un peu différent. Ils sont tous différents. Il s’intitule “Happy Times” et il a vu le jour d’une manière différente. L’idée derrière la chanson était tellement différente, nous l’avons modifié, c’était ça pour chacun d’eux. Et j’aime bien cela. C’est à la fois analogique et moderne en même temps, c’est très trippant.

A : Oui oui. La chanson s’est transformée rapidement, nous avions une idée originelle dont nous ne pensions pas vraiment qu’elle allait fonctionner, mais il y a quelque chose avec ce morceau que nous aimions. Puis ensuite, c’était en fait un processus très très court et nous aimons vraiment le résultat final. Bien que cette chanson soit un peu inattendue, elle a également été créée d’une différente façon.

R : Et quelle est ta chanson préférée ?

A : Pareil. Je vais juste te citer. Vous avez onze enfants, vous ne savez pas lequel choisir. Je veux dire, cela change, en fonction de l’humeur parfois. J’aime peut-être quelques titres et j’en écoute un en particulier et cela change. Je n’en ai absolument aucune idée. J’aime vraiment mon travail sur cette chanson ! (rires) Non, mais je n’ai pas vraiment une préférence.

Ne serait-ce pas plus facile si vous deviez choisir trois titres qui définiraient le mieux “Silent So Long” ?

R : Encore une fois, je ne peux pas. J’ai déjà sélectionné 11 titres sur 21. J’ai mixé 21 morceaux et il y aura un autre album à venir, c’est juste la première partie. Donc pour moi, même en prenant 11 titres sur 21, c’était tellement difficile, car il n’y a aucune chanson où je me dis “hum… hum…” Elles ont toutes leur propres identités, elles ont toutes tenté d’être sur le disque, c’était juste un choix difficile.

A : Oui.

R : Même si j’apprécie toujours les autres gens qui élaborent le tracklisting, beaucoup de personnes n’écoutent pas l’intégralité d’un disque. Ils se fient toujours au tracklisting, parle et écoute beaucoup de fois sur ce qui pourrait être la prochaine chanson, donc mon choix est purement musical.

A : C’est un peu comme une exposition de peintures. Je veux dire, c’est un tout, un album est un tout. Vous n’obtenez pas la peinture tout d’un coup, ou vous y aller juste pour une en particulier. Lorsque vous regardez un tableau, vous voyez juste la progression, vous voyez la consistance entre les peintures et c’est pareil pour un album. C’est un voyage aussi, commencé par la première piste jusqu’à la fin. Nous essayons d’amener les gens dans un voyage metal, juste pour qu’ils ressentent différentes émotions, différentes vibes, différentes humeurs.

Nous avons trois titres préférés sur ce disque.

R : Oh !

A : Donc à vous de nous dire ! (rires)

“Eat You Alive”, “Rock City” et “Silent So Long”.

R : Et voilà !

A: OK, donc vous avez répondu pour nous !

(rires)

Quel a été la genèse de ces chansons ?

R : “Eat You Alive” était en fait inspiré par un titre intitulé “Mein Teil” (ndlr : une chanson de Rammstein), sur un type qui a mangé le pénis d’un autre, ensemble. (rires) Nous avons essayé de composer une chanson sur ce type qui allait se faire dévorer. Donc c’était la première inspiration lorsque je pensais à ce titre, cela a changé et c’est devenu quelque chose d’autre. Lorsque vous composez, vous avez une première idée, celle-ci change, la direction du morceau, la musique, je ne sais même pas à vrai dire.

A : Je me souviens qu’à un certain moment, nous voulions obtenir quelque chose qui avait un peu un rythme heavy, sans que cela sonne comme un titre “boom”. Je ne sais pas, c’est difficile de parler de la genèse d’une chanson en fait, car parfois, c’est un processus de transformation. Il arrive avec un riff de guitare, l’autre avec un rythme et nous les modifions, nous changeons un peu le riff de guitare et puis nous trouvons le son. Ensuite, après avoir trouvé le son, nous trouvons une ligne mélodique, et à part les paroles, il n’y a pas vraiment… et peut-être que les paroles changent.

 

R : Pour “Silent So Long”, je suis arrivé avec le riff, j’ai joué de la basse, sur une vraie basse en fait, je l’ai aussi enregistré. J’ai eu cette impression minimaliste, et j’aime bien l’écouter durant vingt minutes. Il possède un certain groove. C’est comme ça qu’est née cette chanson.

Oui c’est le titre le plus long de l’album.

R : Oui, j’aurais pu le faire durer vingt minutes. (rires) Et pour “Rock City”, c’était une drôle d’histoire, car c’était juste une chanson très pop, avec une acoustique très kitch. Je ne savais pas quoi faire. En fait, je l’avais joué pour Rammstein il y a quelques années et on m’a dit “oh non pas du kitch !” donc je l’ai joué à l’équipe et le batteur s’est mis à la batterie, il a joué un rythme en double tempo. Puis nous avons continué, “putain, c’est énorme !”. Même physiquement j’ai dû jouer avec lui, car il avait l’air tellement cool, j’ai joué ce groove, donc nous faisions juste un boeuf ensemble. Ensuite, c’est devenu ce mélange entre Motörhead avec quelques mélodies pop. Et nous nous sommes dits “wow, c’est parfait pour Lemmy”, ce morceau a été inspiré par la performance live. Donc ils ont tous un peu d’histoire dans un sens. Mais je ne m’en souviens plus, cela fait tellement longtemps. Pour la première chanson, “Eat You Alive”, j’avais la séquence musicale au début ainsi que le rythme de la batterie, car la séquence vous donne l’impression d’un rythme différent, j’ai toujours adoré ça.

 

En trois mots, comment décririez-vous “Silent So Long” ?

R: Morose, moderne et…

A : Méchant.

R : C’est méchant ?

A : Oui ! Il y a une certaine méchanceté.

Richard, les gens considèrent toujours Emigrate comme ton projet solo, mais tu collabores avec un vrai groupe, comment vois-tu Emigrate, comme un projet solo ou un groupe à part entière ?

R : J’ai toujours pensé qu’Emigrate était un groupe, et non un projet solo. Il y a toujours besoin d’une personne pour initialiser certaines choses, et c’est moi ! Donc je suis en en quelque sorte le capitaine du navire. Et j’aime être le capitaine. Il m’a fallu vingt ans au sein de Rammstein pour réaliser cela ! (rires) Et c’est super de bosser dans une équipe, je suis devenu un meilleur joueur en équipe. Donc pour répondre à la question, Emigrate sera toujours un collectif de personnes, une source ouverte de personnes qui aiment y être impliqué, et il n’y a aucun projet impliqué. Mais comme je l’avais dit sur la question par rapport au second album, j’ai réalisé qu’il y a un avenir pour Emigrate, chose que je n’avais pas vu avant le second album, donc je pense que c’est en discussion. Il y a un futur qui arrive à l’horizon, tout comme un autre album. Encore une fois, c’est un livre ouvert. Si nous avons de la chance, en faisant les bons choix, il pourrait avoir un avenir. Je n’ai pas toujours été comme ça, donc les choses arrivent ensemble, lentement. J’étais seul, maintenant Arnaud a emménagé à Berlin, lentement mais sûrement, nous sommes en train de créer quelque chose.

A : Nous faisons des affaires !

R : Yeah ! (rires)

Et qu’en est-il des concerts ?

R : C’est une autre chose. Nous devons laisser le temps, vous devez en avoir l’envie, de les planifier. Donc, nous en ferons assurément.

Donc il y a une chance de vous voir prochainement en France ?

R : Je suis marié aux français maintenant ! (rires)

A: Oui évidemment, nous allons revenir, c’est certain.

Richard, tu es ici pour promouvoir Emigrate, mais nous devons te poser cette question : qu’en est-il du statut actuel de Rammstein et de ses projets ?

R : Le statut actuel, c’est que nous faisons une pause. C’est lorsque tout le monde fait ce qu’il veut ! (rires). Une fois par an, nous nous réunissons toujours pendant une semaine, nous mangeons beaucoup de viande. Car notre chanteur est un chasseur. Il chasse beaucoup de gibier et le reste de l’année, après nous être réunis et après avoir tout mangé, vient une nouvelle année de chasse, donc nous allons nous revoir l’an prochain et nous déciderons quoi faire, mais pour le moment, il n’y a aucun projet.

Quelque chose à ajouter, en particulier à vos fans français ?

R : Il y a une chose et sans rire, je suis toujours très très bien traité ici en France. C’est pourquoi je voudrais dire merci.

Pour conclure, notre question traditionnelle : notre site s’appelle “RockUrLife”, donc qu’est-ce qui rock votre life les gars ?

R : Actuellement, ça change. Pour le moment, ce qui rock ma life, c’est à sept heures du matin lorsque ma petite fille saute sur le lit, sur mon ventre, elle rock ma life.

A : Et moi, ce qui rock ma life en ce moment, c’est en fait le dessin, et revenir au dessin. Je suis passionné des arts graphiques donc je reviens au dessin. C’est ce qui rock ma life.

OK merci à vous !

R : Super merci à toi !

 

 

Site web : emigrate.eu

Anthony Bé
Fondateur - Rédacteur en chef du webzine RockUrLife