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NEW FOUND GLORY (05/08/13)

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Quelques semaines avant le début de la prochaine tournée de New Found Glory, RockYourLife! a eu la chance de s’entretenir avec le batteur de la formation, Cyrus Bolooki, pour une interview en direct des Etats-Unis.

Salut ! comment ça va ?

Cyrus Bolooki (batterie) : Ca va ! Tout va parfaitement bien, je suis en train de profiter de mon temps libre à la maison avant que l’on se prépare à partir, qu’on traverse l’océan et qu’on mette le pied sur les terres françaises et les autres pays d’Europe.

Cool ! Vous jouerez deux dates en France, une à Paris et une à Lyon. Le dernier show dans l’Hexagone remonte à quatre ans et vous avez même enregistré une vidéo pour les fans français récemment. Qu’attendez-vous de la part du public français ? Quels sont tes meilleurs souvenirs ici ?

C : Nos shows français sont toujours géniaux. Je ne me rappelle pas de la date exacte mais je me souviens d’un concert à Paris qui était fou, et toutes les dates que l’on fait dans la capitale sont toujours folles. La dernière fois que nous étions en France était assez mémorable. Chaque fois que l’on joue ici, c’est vraiment formidable et je suis personnellement excité à l’idée de jouer à Lyon parce que c’est cool pour nous de se produire dans des villes autres que celles dans lesquelles on vient souvent jouer. Paris est une ville absolument géniale et je suis très heureux que l’on y revienne mais être capable de jouer d’autres villes est une bonne chose pour nous.

Vous emmènerez même We Are The In Crowd dans vos bagages mais vous aurez aussi plusieurs premières parties issues de la scène française. Mary Has A Gun et Switch To Happiness joueront sur la date parisienne et The Earl Grey ainsi que Eden Line assureront le show sur la date lyonnaise. Avez-vous déjà entendu parlé de ces groupes ?

C : Non, mais c’est quelque chose que l’on aimerait faire, on aime avoir des groupes locaux ou du pays, normalement ça les aide à ramener leurs fans à nos shows et parfois ça apporte plus de monde aux concerts, mais c’est aussi de cette manière que notre groupe a débuté. On vient du sud de la Floride et parfois quand des groupes plus importants étaient en tournée et faisaient des concerts là-bas, on pouvait assurer la première partie même si ces groupes n’avaient jamais entendu parlé de nous. C’est une façon pour NFG de rendre la pareille et transmettre le flambeau à d’autres personnes. Si ça se trouve, il y a des gens à Paris ou Lyon qui n’ont jamais entendu parlé d’eux. On a donc hâte de jouer, et c’est toujours plaisant d’entendre des nouveaux groupes. Parfois, tu te retrouves à finalement les adorer après les avoir vu, les avoir entendu ou les avoir rencontré.

En parlant de jeunes formations, quels conseils peux-tu leur donner ?

C : Etre une jeune formation de nos jours est un peu différent de lorsque l’on a commencé, c’est un peu plus facile maintenant. La chose la plus importante est d’aimer ce que tu fais. Tu dois aimer la musique, aimer jouer de la musique et tout ce qui concerne ton groupe. Il y aura beaucoup de travail à fournir si tu veux réussir, mais de nos jours, il faut surtout faire connaître ton groupe, ce qui est devenu moins compliqué avec l’arrivée de Twitter, Facebook ou encore Tumblr. Il y a tellement de moyens maintenant… Mais en même temps, tu dois vraiment te concentrer sur la qualité de la musique que tu fais et ne pas te contenter de laisser les gens l’écouter, mais aussi interagir avec eux. Tu dois essayer d’établir une connexion, d’installer un lien, de les faire venir aux shows et leur dire d’amener leurs amis. La musique a changé depuis des années. Il y a dix ans, les artistes faisaient des titres et voulaient se débrouiller pour qu’ils passent à la radio ou à la télévision, mais à présent, tu peux créer des chansons et les mettre directement sur Internet. Quand c’est un bon titre, les gens s’en souviennent d’une façon ou d’une autre. Si tu arrives à entrer en contact avec ce public, le rencontrer et en quelques sortes le fidéliser, alors ça pourra marcher.

Votre prochain album “Kill It Live”, qui sera disponible dès le 8 octobre, est le premier album live de New Found Glory. Pourquoi avoir attendu quinze ans pour montrer au monde entier à quel point vos concerts sont bons ?

C : Ca me fait plaisir, merci ! Ce n’est pas vraiment une histoire d’attendre longtemps, c’est juste que le timing est actuellement parfait. Evidemment, on est un groupe depuis quinze ans comme tu l’as précisé, mais depuis le début, on a toujours pensé que nous écouter jouer en live est une chose, mais tu dois vraiment venir à un de nos concerts. Tu dois vraiment vivre cette expérience. Ce que nous avons fait, c’est qu’il y a quelques mois, on a eu deux concerts que l’on a programmé dans le sud de la Californie, et ce n’était pas dans grandes salles mais dans les petits clubs où nous avons commencé à jouer quand nous sommes arrivés en Californie il y a des années. Les espaces ne pouvaient accueillir que quelques centaines de personnes, c’était plus petit que ce que nous faisions habituellement. On a choisi ces petites salles parce qu’elles seraient comblées, tu pourrais à peine bouger et chaque personne dans le club serait un grand fan de New Found Glory, donc de cette façon, lorsque l’on a enregistré ce concert, c’était un vrai show où le public était vraiment heureux d’être là, et pas un show avec juste des tonnes de gens. De plus, on voulait proposer un set qui rassemblerait nos chansons les plus célèbres mais aussi quelques titres que la fosse ne nous aurait pas soupçonné de jouer. Je pense de ce fait que “Kill It Live” est une bonne représentation de notre son, et de plus, ce n’est pas un simple disque live car il y a trois chansons toutes neuves que l’on a enregistré il y a quelques mois et qui sont vraiment géniales (ndlr : “I Want To Believe”, “Connect The Dots” et “First Bite”). Nos amis pensent aussi que ces titres font partie des meilleurs que l’on ait jamais écrit, ils sonnent vraiment comme des classiques de New Found Glory, très accrocheurs avec beaucoup d’énergie, et je pense que les gens les aimeront, d’autant plus après avoir écouté le CD live !

Les temps changent et l’industrie musicale encore plus. La scène n’est plus ce qu’elle était il y a vingt ans, mais paradoxalement, vous attirez un public de plus en plus jeune. Penses-tu que vous devez faire vos preuves à chaque concert ?

C : Oui, on veut faire nos preuves, on a toujours été comme ça. Quand on a commencé, on avait pas beaucoup de fans, on voulait vraiment être certains de jouer aussi bien que possible à chaque date pour que notre musique attire plus de personnes, et de cette façon, on jouerait dans une plus grosse salle la fois suivante et les choses grandiraient pour nous. Ce n’est pas la même chose maintenant mais on le fait encore, c’est juste que je ne pense pas que l’on ait à faire nos preuves par peur que la scène évolue et que l’on nous oublie mais plus par réelle envie de faire bien les choses et parce que l’on est heureux de monter sur scène. Quand on y repense, se produire depuis quinze ans et être en mesure de dire que j’ai joué six fois en France avec mes amis est quelque chose d’extraordinaire. Se rendre à des endroits tels que Lyon où l’on a jamais joué jusque là, puis s’envoler vers Moscou quelques jours plus tard pour la première fois… Ces choses là sont celles qui nous donnent l’envie de donner notre maximum chaque soir, et juste pour ça, c’est plus facile pour nous de se donner à fond et essayer d’apporter le plus d’énergie possible aux concerts. On ne veut rien prendre pour acquis.

 


Tout le monde est au courant que l’industrie musicale actuelle n’est pas en grande forme. Il devient plus dur pour les groupes de réussir ou de vivre de leur passion. Qu’est-ce que les gens peuvent faire pour les aider ou pour sauver l’industrie ?

C : Je pense qu’il y a deux choses. Avant, tu allais chez le disquaire parce que tu nous avais entendu à la radio ou à la TV, que tu nous avait aimé et que tu voulais acheter l’album. Maintenant, c’est différent. Tu vas sur Internet, tu appuies sur deux boutons et tu achètes notre musique sur iTunes. Malheureusement, beaucoup de gens tuent l’industrie et téléchargent pour leurs amis. Alors premièrement, il faudrait acheter plus d’albums, car si les gens paient pour des disques, une partie de l’argent sera directement pour l’artiste. Il y a quinze ans, les gens achetaient beaucoup plus de musique… Deuxièmement, il y a un aspect qui n’a cependant pas changé et qui continue de garder l’industrie en vie : les tournées. Du moment que les gens continuent d’aller à des concerts, ça ira, parce que l’expérience live est quelque chose que tu ne peux pas télécharger. Tu peux télécharger notre CD mais tu dois absolument te rendre à une de nos dates, pour vivre ce que nous faisons. Si les gens continuent d’acheter des places et des t-shirts aux concerts, alors ça nous aide vraiment. Même si l’industrie du disque s’effondre, tu peux toujours aider les groupes à vivre de leur passion. C’est vraiment dur en tant que groupe de sortir de nulle part et d’amasser des millions de dollars, mais comme je l’ai dit, si tu aimes la musique, cela doit être ta motivation et tu voudras sûrement en faire ton métier, parce que si tu bosses dur sur tes compositions tu n’as pas le temps d’avoir d’autres jobs. Cependant, tu peux éventuellement te faire assez d’argent pour survivre et continuer à faire ce que tu aimes, c’est à dire jouer de la musique.

Certains groupes sont accusés de profiter de leurs fans pour les faire payer des Meet & Greet via des Golden Tickets ou VIP Packages qui coûtent des centaines d’euros. Que penses-tu de ce système ?

C : On ne fait pas vraiment les choses comme ça. Parfois nous faisons des concours ou autres, mais pour nous, les fans le font s’ils ont la volonté de le faire, ce n’est pas vraiment exploiter les gens. En ce qui concerne New Found Glory, il n’est pas difficile de nous rencontrer. Si tu veux un autographe ou une photo, tu peux généralement nous trouver avant le concert ou peut-être après, parfois dans la foule ou dans la salle. Donc, parce que ce n’est pas difficile de venir nous trouver, tu ne devrais pas être obligée de payer beaucoup d’argent pour nous rencontrer. Parfois, les gens qui ont organisé les shows, les promoteurs, ont besoin de faire des concours, parce que ça attire plus de gens aux concerts ou peut-être d’autres sociétés essaient de promouvoir leur marque et ils veulent nous avoir, car ça rend leur marque un peu plus populaire. Mais pour nous, nous ne cherchons pas à nous faire de l’argent supplémentaire sur des autographes ou des photos et en profiter. Lorsqu’on a parfois des chansons inédites que nous avons enregistrées ou quelque chose de très spécial, je comprends qu’il puisse être nécessaire de payer un peu d’argent, mais on ne fait pas payer juste pour nous rencontrer parce qu’on est des gens normaux, pas des stars de cinéma ou le président de ton pays. On est comme tout le monde !

Récemment, le groupe de pop punk The Story So Far (qui tire son nom d’une de vos chansons) a réalisé un split avec le groupe hardcore Stick To Your Guns. Avez-vous pensé à en faire un aussi avec un autre groupe après que Kill It Live soit sorti ?

C : C’est quelque chose que nous n’avons jamais encore pensé à faire, mais en même temps je ne pense pas que nous dirions non. Je ne sais pas si cela fonctionnerait, mais la musique hardcore et New Found Glory ont toujours été proches depuis que nous avons commencé. Chad (ndlr : Gilbert), notre guitariste, chantait dans un groupe de hardcore appelé Shai Hulud, donc nous avons eu des liens très étroits avec la scène HxC dès le début. Même lorsque nous avons commencé à voyager en Amérique, un grand nombre de concerts que l’on a joué étaient ceux de groupes de hardcore. “Kill It Live”, notre nouvel album, sort sur un label hardcore (ndlr : Bridge Nine Records). Nous sommes toujours proches de cette scène, nous sommes amis avec un grand nombre de groupes qui sont des groupes hardcore et comme je l’ai dit, on a pas tellement pensé à faire un split, mais on ne sait jamais, ça peut se faire ! The Story So Far est un groupe génial, on a joué beaucoup de concerts avec eux, donc c’est très agréable de savoir qu’ils ont tiré leur nom de notre groupe. Évidemment ils se sont beaucoup inspiré, mais en même temps ce sont de très bons artistes et ils assurent en live, donc c’est cool pour nous de voir un groupe qui ne s’est pas contenté de prendre le nom d’une de nos chansons, mais qui est une belle formation. J’espère que nous allons continuer à faire de la bonne musique qui ne cessera d’inspirer les gens !

On sait que les scènes pop/punk et hardcore sont tellement proches qu’elles sont en quelque sorte comme une grande famille. Toby Morse de H2O dit dans la chanson “5 Year Plan” : “My friends look out for me like family” (“Mes amis veillent sur moi comme ma famille”). Est-ce que New Found Glory serait le même groupe sans tous vos amis autour de vous ?

C : Oh pas du tout ! On a nos amis comme Toby de H2O et les groupes avec qui nous avons joué quand nous somme arrivés. Ces gens nous ont énormément aidé, que ce soit en permettant à New Found Glory de faire leur première partie quand personne ne nous connaissait ou tout simplement en parlant de nous. Les groupes hardcore sont généralement respectueux, beaucoup d’entre eux nous respectent parce que nous les respectons aussi. On comprend cette scène et on en provient aussi d’une certaine façon. Mais on a aussi d’autres amis, et ces autres amis en question sont les fans. New Found Glory ne serait pas ce qu’il est sans ses fans et sans soutien, parce que quand tu aimes NFG, tu en parles généralement à tes amis, et si ton ami ne sait pas qui est NFG alors tu essaies de lui faire écouter des chansons ou l’amener avec toi à un concert. On peut continuer à jouer et aller dans de nouvelles villes comme Lyon grâce à de telles actions, et j’espère que nos shows deviennent de plus en plus gros avec le temps et que nous n’arrêterons pas de faire partie de ce groupe. Les amis qui nous entourent nous ont beaucoup aidé et nous ne serions pas où nous en sommes aujourd’hui sans eux !

Vous venez des USA et il est commun pour les groupes américains d’avoir certaines difficultés à remporter autant de succès en Europe qu’aux Etats-Unis. A quel point cela a été dur pour vous de réussir à percer en Europe ?

C : Pour nous, ça n’a pas été si difficile que ça, ça a commencé au début des années 2000, lorsqu’on a commencé à avoir un certain succès en Amérique et on a rencontré nos premières opportunités d’aller dans des endroits comme l’Angleterre ou la France. On avait pris la décision d’essayer de se rendre partout où nous le pouvions. Même si on était fatigués, qu’on avait des longs vols ou qu’on devait tout simplement se contenter de jouer dans des petites salles, on a quand même essayé de le faire, parce qu’on savait que si tu travailles dur et que tu te déplaces pour jouer à tous ces endroits, le monde te remarquera un jour ou l’autre et tu pourrais voir revenir certaines personnes à des futures dates, peut-être avec leurs amis cette fois, ce qui prolongera l’aventure et ferait grandir les choses. Heureusement pour nous, on est venu jouer en Angleterre et en France tôt, il y a dix ou douze ans, et on a essayé de venir là-bas assez souvent, au moins tous les deux ans. Je pense donc qu’on se débrouille bien dans ces pays, puis il y a d’autres pays comme l’Australie ou le Japon où tout roule pour nous également. Il y’a beaucoup de nouveaux pays où nous voulons faire encore mieux et où nous avons été à deux reprises, mais nous aimerions revenir et faire des choses plus grandes, comme en Amérique du Sud et dans des pays tels que le Brésil, l’Argentine ou le Chili. Nous avons beaucoup de fans là-bas et on aimerait y aller plus souvent. Il y’a aussi le Canada qui est très proche des États-Unis mais où on ne se rend pas si souvent que ça, donc nous y sommes allés il y’a quelques mois et c’était incroyable. Le truc, c’est que tu ne peux pas pas rester chez toi, vendre ta musique et te rendre populaire. Tu dois sortir, faire des concerts. Pour un groupe comme New Found Glory, c’est comme ça que nous avons fait notre pub, en étant devant un parterre de gens et en s’éclatant sur scène.

Pour conclure, notre site s’appelle “RockYourLife!”, qu’est-ce qui rock ta vie Cyrus ?

C : Ce qui rock ma vie c’est ce que je fais tous les jours. Être dans ce groupe et être capable de jouer tout le temps et partout dans le monde. Ma musique rock ma vie, les fans avec qui je parle rockent ma vie, et ma vie sans tout cela ne serait pas la même. Je suis très heureux et très reconnaissant de tout ce que nous avons été en mesure de faire jusqu’à présent et je suis aussi très enthousiaste concernant l’avenir de New Found Glory. Il faudra attendre un long moment avant que le groupe ne s’arrête de jouer alors j’espère que nous serons en mesure de poursuivre notre aventure et aller dans des endroits comme la France et d’autres pays et partout dans le monde pour jouer notre musique et faire ce qu’on aime !

Génial. Merci beaucoup de nous avoir accordé de ton temps !

C : Merci beaucoup à vous, à bientôt !

Site web : newfoundglory.com