A quelques semaines de la sortie du nouvel et double album “The Living Infinite”, RYL! a pu rencontrer Ola Flink, le bassiste de la formation nordique, afin d’en savoir plus sur sa prochaine sortie !
Bonjour, bonne année ! Comment vas-tu ?
Ola Flink (basse) : Bonne année ! Je vais bien merci.
De retour à Paris, heureux ?
O : Yeah, c’est plaisant en effet. Cela faisait un moment que je n’avais pas été ici, donc je suis content de revenir ici, évidemment.
Votre prochain album “The Living Infinite” sort fin février/ début mars, dans quelle optique es-tu avant cette sortie ?
O : Je suis confiant. Honnêtement tout le processus autour d’un album, même d’un double album, c’est toujours plaisant d’enregistrer et d’aller en studio. On a eu beaucoup d’inspiration et puis un nouveau membre a rejoint le groupe, insufflant son énergie, revitalisant le groupe. Je suis très fier de ce qu’on a fait.
C’est le tout premier double album de Soilwork, qu’est ce qui a mené ce choix ? Quelles furent les différences vis-à-vis d’un simple album ? La pression fut-elle plus élevée sur ce projet ?
O : Tout cela a commencé avec Bjorn qui nous a proposé le titre “The Living Infinite” et je pense que c’est à partir de cet instant précis qu’il a eu l’idée de faire un double album, avant de nous la proposer. J’ai aimé cette idée d’un double album mais en même temps, c’est déjà assez difficile de composer pour un seul album, alors pour deux, je te laisse imaginer le truc. Donc on a composé plein de titres, tout le monde proposant ses idées. Tout le monde fut impliqué, une des grandes différences vis-à-vis des précédents albums, quand Peter était encore avec nous, travaillant avec Bjorn. On a tous travaillé ensemble, sans aucune pression avec beaucoup d’inspiration et ce fut très réjouissant à faire.
Avez-vous pensé à sortir l’album en deux parties ?
O : Non, nous n’y avons jamais pensé car l’idée de base fut de sortir un double album, ce qui semble logique donc; autrement tu perds quelque chose en agissant ainsi; c’est plus cohérent de sortir le tout ensemble, puis c’était notre intention première.
Le titre éponyme “The Living Infinite” est séparé en deux pistes distinctes, chaque piste sur un CD, quel est le lien entre ces deux parties ? Etait-ce un unique morceau au départ ?
O : Pas vraiment. Bjorn a composé les deux. Nous avons senti une sorte de connexion entre les deux, la même vibe; ça doit bien être l’unique raison qui relie les deux titres.
Bjorn (chant) arrivant à la table : Suis-je supposé être là ?
Pas vraiment.
(rire général)
O : Tu peux dire quelque chose si tu veux. Non ?
B : Bouyakacha !
(rires)
O : Parfait !
Autrement, quelle était la principale inspiration autour de l’album ? Peut-on le considérer comme un concept album ? Puis, à quoi renvoi ce titre ?
O : Yeah c’est une sorte de concept album, avec les paroles et tout, puis le titre est tiré de Jules Verne, faisant référence à l’océan. Comme je l’ai dit, c’était l’idée de Bjorn, il a commencé à comparer les océans à la vie en elle-même; avec toutes ces questions existentielles. L’océan est vivant et est sans cesse en mouvement, à l’image de la vie. Vu qu’il a écrit la plupart des textes, je pourrais avoir une différente interprétation. Ce n’est pas un concept album comme si l’on racontait l’histoire d’un type et de son voyage, rien à voir de ce côté-là.
Comparé aux précédents albums, que vouliez-vous faire ? Quelle fut la principale ligne directrice ici ?
O : Juste essayer et créer une musique aussi diverse que possible. C’est toujours un de nos objectifs de faire cela, essayer de nouvelles choses, puis avec six différentes personnes, on était très ouvert aux idées de chacun, afin d’en faire quelque chose de concret.
A quoi peuvent s’attendre les fans avec “The Living Infinite”, que nous avons trouvé excellent !
O : Ils peuvent s’attendre à une musique remplie de diversité. Il y a vingt pistes et chacune reprend ce que nous avons fait auparavant, à l’image de “Natural Born Chaos” (2002), ce type de musique, ce type de riffs mais également ce que nous avons fait lors des premiers albums, toutes les choses touchant au death metal mélodique, cela résume un peu tout, combinant tout ce que nous avons fait avec de la nouveauté, sans oublier ces parties instrumentales et l’utilisation des guitares acoustiques, lors d’intro.
Depuis l’été dernier, un nouveau guitariste a rejoint le groupe: David Andersson. Peux-tu nous le présenter ?
O : Bien entendu ! Nous avons déjà tourné plusieurs fois avec lui, donc nous le connaissions déjà; c’est un de nos amis, et ce depuis longtemps. On a toujours eu très bon feeling avec lui, et beaucoup d’énergie. Quand Peter allait quitter le groupe, nous savions déjà qui allait le remplacer. C’était naturel, nous n’avions pas à chercher, puis il fut très content à l’idée de nous rejoindre. Il a apporté de nombreuses idées puis en tant que compositeur, il a une différente vision de choses vis-à-vis de nous. Il a également apporté l’énergie dont manquait le groupe ces derniers temps. Excellent guitariste, parfait pour nous !
Quels sont les groupes français auxquels tu écoutes ?
O : Oh yeah, Gojira comme tout le monde je présume, mais qui y a-t-il d’autres ? Nous avons tourné avec One Way Mirror il y a quelques années de ça, mais il y a en a plein d’autres, j’en suis certain. J’écoute Gojira depuis leurs tout premiers albums. Il y a Dagoba aussi !
Qu’as-tu pensé de “L’Enfant Sauvage” ?
O : Je l’ai trouvé très bon, vraiment cool. Ils ont vraiment leur propre son et c’est toujours plaisant à écouter. Ce n’est pas comme s’il essayait d’imiter qui que ce soit. Je sens la même chose lorsque j’écoute Opeth et Mastodon, ce type de prog. Je pense d’ailleurs qu’on a quelques éléments de ce type dans le dernier album là. J’aime quand rien n’est surfait, car certains groupes, parce que les musiciens savent tout faire… mais là, ces groupes le font magnifiquement bien !
Avec quels groupes voudrais-tu partir en tournée ?
O : Et bien les groupes que je viens juste de mentionner ! Nous avons joué avec Mastodon, durant l’Ozzfest en 2005, juste avant qu’ils ne percent sur la scène internationale. Musicalement parlant, ça serait géant, idem pour Opeth. Nous avons également joué avec Amorphis, j’aimerais bien remettre ça d’ailleurs ! Puis concernant les gros groupes, Tool. Ça serait super mais je pense que cela n’arrivera jamais. (rires)
Peut-on s’attendre à des shows spéciaux avec l’intégralité de l’album joué ?
O : J’espère bien. Rien n’est encore programmé, mais si l’album est bien reçu par les fans et que tout se passe bien, ça serait très intéressant oui.
Si tu avais l’opportunité de faire un autre double album, le ferais-tu ?
O : Yeah ! Pourquoi pas, je veux dire, on a composé 27/28 chansons pour celui-ci, donc il faudra continuer à composer encore et encore.
Quels sont vos plans pour cet été ?
O : On sera présent sur quelques festivals, tout le trip des fests en Europe. Certains sont déjà bookés, d’autres le seront bientôt. Il y en a tellement maintenant que tu peux passer tout l’été sur les routes.
Hellfest ?
O : Grave, ouais, ça serait super cool. Je pense que la dernière fois, cela s’appelait encore le Fury Fest. Nous devons revenir en France, et quoi de mieux que de commencer là-bas ?
Vous allez tourner en Amérique du Nord, puis les festivals en Europe. Une tournée européenne par la suite serait-elle à prévoir ?
O : Exactement, je pense que t’as tout pigé. (rires) Donc oui, en gros c’est le plan, puis ensuite l’Asie, l’Australie, le Japon et espérons le l’Amérique du Sud.
Finalement, nous sommes “RockYourLife!”, donc tout simplement, qu’est ce qui rock ta life ?
O : Qu’est ce qui rock my life ? Et bien être en capacité de faire ce que je fais depuis ces nombreuses années. Faire partie de ce groupe, être en mesure de créer et de composer de la musique. Puis il y a bien entendu tout ce qui touche à la sphère privée, mais c’est une toute autre histoire.
Un petit mot envers les fans français ?
O : Nous allons revenir ! Nous avions l’habitude de toujours jouer à la Loco et à l’Elysée Montmartre. Il y avait toujours plein de monde qui venait nous voir puis les shows étaient géniaux.
Site web : soilwork.org