En avant pour la quatrième soirée du festival organisé par OÜI FM ! Au programme : les fous furieux d’Enter Shikari, que l’on a croisé plusieurs fois cette année (Paris, Arras, Strasbourg, Lille…), et qui achèveront en ce jeudi 19 décembre une longue période de tournée pour faire une pause et se pencher sur le successeur de l’excellent “A Flash Flood Of Colour” (2012). A cette occasion, ils sont accompagnés de The Electronic Conspiracy et d’Arcane Roots. Des décibels, de l’enthousiasme, des corps qui se poussent et qui volent, des bleus, encore des corps qui se poussent et qui volent, et en somme, un concert mémorable.
Après une organisation quelque peu brouillonne à l’extérieur de la salle pour l’ouverture des portes, La Flèche d’Or se remplit enfin des poignées de chanceux qui pourront assister à cette dernière date de l’évènement concoctée par la radio rock. Il est 20h lorsque la première partie fait son entrée sur scène : ARCANE ROOTS. Mêlant math rock et prog, combinant alors mélodie et puissance, le trio pourrait très bien être les fils de Biffy Clyro (dont ils ont fait la première partie le 30 novembre dernier au Trianon). Emmené par la voix aigue et sans fausse note du frontman et guitariste Andrew Groves, la formation, au futur prometteur, livre une prestation dynamique, très appréciée du public. Cinq titres, dont trois de l’album “Blood & Chemistry” et c’est déjà fini… on n’aurait pas craché sur quelques chansons de plus vu la qualité du set ! Bonne découverte de la soirée; groupe à suivre de près.
Place maintenant à THE ELECTRONIC CONSPIRACY, duo français d’électro rock. Inconnu pour une bonne partie de l’audience, la formation, basant ses sons sur des synthés et un drum kit, s’inscrit bien dans le contexte de la soirée et de la tête d’affiche. Les deux français donneront toute leur énergie et leur bonne volonté sur une scène décorée d’un écran géant en triangle, diffusant des images colorées et psychédéliques, pendant que le public se déchaînera sur des morceaux accrocheurs. Bonne communication entre le groupe et l’auditoire, mais le set deviendra malheureusement répétitif au bout d’une poignée de chansons… Succès en demi-teinte pour The Electronic Conspiracy.
Il est aux alentours de 22h15 lorsque les lumières s’éteignent. Petit point culture bref, histoire de savoir à quoi s’attendre : ENTER SHIKARI en live, ça démonte (peut-être aussi compris dans le sens littéral du terme, car oui, il est possible de se démonter un bras ou un genou dans un concert des anglais). Alors brace yourself, la tête d’affiche tant attendue de ce Festival Bring The Noise pointe le bout de son nez avec “System/Meltdown” devant un parterre de fans hurlant les paroles, déjà prêt à retourner la salle. L’ambiance et le bazar naissant dans la fosse se verront monter d’un level supérieur avec la chanson suivante : “Sorry You’re Not A Winner”. L’assemblée ne manquera pas à la tradition des célèbres “clap clap clap” et des “what? what? WHAT?” et le quatuor, déjà bien déterminé à faire de sa dernière date un show inoubliable, encouragera les français à faire une pyramide humaine qu’ils s’empresseront de mettre en œuvre. Rou (chant) procède à son premier bain de foule et escalade tout ce qu’il juge apte à être escaladé, avant d’enchaîner, au milieu du pit, avec le titre suivant, “Destabilise”. Stagediving, pogos, tout y est, pour le plus grand malheur des corps qui se verront couverts de bleus, pour la bonne cause cependant ! “Radiate”, “Gandhi Mate, Gandhi”… tous les morceaux sont synonymes de chaos monstre et même le combo s’y mettra, Rory surfant sur la marée humaine avec sa guitare et Rou faisant démarrer un circle pit géant sur “The Paddington Frisk”. Mais alors que l’ambiance est à son apogée et que le public ne veut clairement pas laisser partir les quatre allumés, il est déjà l’heure de la dernière chanson (snif snif). Le groupe propose à l’audience de décider entre “Arguing With Thermometers” et “Constellations”, le choix se portant finalement sur cette dernière. Après un speech remerciant sincèrement les fans de s’être déplacés, les premières notes de “Constellations” résonnent, permettant alors aux blessés de guerre de récupérer leur souffle, pendant que Rou et Chris (basse) se chargent d’assurer la partie vocale, merveilleusement interprétée. Enter Shikari quittent la scène mais acclamés par La Flèche d’Or, ils reviennent pour le rappel, qui ne sera rien d’autre que “Solidarity”. Après une intro nécessitant l’utilisation d’une electronic soundball (ça fait toujours chaud au cœur de voir un tel instrument !), les caisses et cymbales déchaînées de Rob sonnent le début de la chanson, qui fera office de véritable défilé de stagediving (autant foutre le bordel une dernière fois) et d’au revoir à durée indéterminé de la part des anglais.
Sûrement le meilleur concert du quartette sur les terres françaises cette année. Des musiciens toujours aussi passionnés, talentueux, humbles et proches de leur public (même très très proches à en compter le nombre d’aller-retour scène/fosse de Rou et Rory), une ambiance dépassant les attentes, une setlist incroyablement efficace… La formation s’inscrit décidemment comme une valeur sûre quant aux prestations live. Le plus dur sera de patienter pour les revoir ! PS : S’il ne fallait retenir qu’une seule chose concernant Enter Shikari, ce serait ceci : ces mecs sont t-a-ré-s. Ce Festival Bring The Noise 2013 est, de loin, la meilleure édition depuis son lancement en 2010. Réunir, non pas sur trois, mais quatre jours, Billy Talent, The Maine, Straightaway, Apocalyptica, Dagoba, Punish Yourself, Enter Shikari, The Electronic Conspiracy et Arcane Roots, le tout gratuitement, il n’y a que OÜI FM et Bring The Noise pour nous offrir cela. Vivement la prochaine édition !
Setlist :
System/Meltdown
Sorry You’re Not A Winner
Destabilise
Radiate
Sssnakepit
Rat Race
Gandhi Mate, Gandhi
The Paddington Frisk
Mothership
Constellations
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Solidarity
Jour 1 – Jour 2 – Jour 3 – Jour 4
