Reports

FESTIVAL FNAC LIVE 2014 – Jour 1 (17/07/14)

Pour sa soirée d’ouverture, la quatrième édition du festival Fnac Live propose une programmation plutôt éclectique avec en tête d’affiche les talentueux -M- et Julien Doré qui succèderont sur la scène aux jeunes talents Nach, Arthur Batrice et MØ.

NACH – Sous le pseudo Nach se cache Anna Chedid, la petite sœur de -M- qui clôturera quelques heures plus tard cette première soirée. Si pressée de se produire sur scène, elle commence même sa prestation en avance. Pour ce concert, Nach est accompagnée de deux musiciens, Quentin et David. En ce tout début de soirée, il n’y a pas encore foule sur le parvis de l’Hôtel de Ville. Parée d’une robe brillante noire élégante et d’un énorme collier graphique multicolore, Nach chante tantôt des chansons électro qui bougent, tantôt des ballades. Lorsqu’elle interprète un titre seulement en piano/voix mettant en valeur sa voix qui devient cristalline dans les aigus, l’émotion emplit le parvis. L’avant-dernière chanson de Nach parle de Paris. A la fin de ce titre très rythmée, la chanteuse et ses deux musiciens s’adonnent à une chorégraphie semblable au hakka des rugbymen maori. La dernière chanson de Nach débute a capela puis elle est rejointe sur le devant de la scène par son guitariste pour une version acoustique. Le set n’aura duré que 25 minutes au bout desquelles ils remercient très longuement le public.

 

 

ARTHUR BEATRICE – Le quatuor anglais indie rock prend place devant l’Hôtel de Ville pour un set de trente minutes. Le public est de plus en plus nombreux, certainement venu en avance pour dégoter une bonne place pour voir -M- ou Julien Doré. C’est tant mieux pour les anglo-saxons qui ont l’occasion de faire découvrir leur univers à une vaste foule. Les Arthur Beatrice ont choisi la sobriété pour se présenter sur scène. La chanteuse Ella Girardot adresse quelques mots au public en français. Aussi musicienne, sur certains titres, elle joue du synthé tandis que sur d’autres elle ne fait que chanter. Mais la chaleur qui s’abat sur Paris ne facilite pas la tâche aux Arthur Beatrice : les techniciens sont obligés d’installer un ventilateur pour que l’ordinateur du groupe ne surchauffe pas. Même si Ella Girardot danse un peu, la prestation des Arthur Beatrice n’est pas très énergique. Certes, il fait très chaud. Sur certains morceaux, Hamish Barnes chante avec Ella, notamment sur la dernière chanson du set, “Grand Union”.

 

 

– La danoise MØ arrive ensuite sur scène avec son look très coloré. Ses cheveux blonds tirés en chignon au-dessus de sa tête, elle porte une jupe violette avec un T-shirt bleu fluo orné de deux Garfield au niveau de sa poitrine. Le set a du mal à commencer : la chaleur de plus en plus intense met à mal les ordinateurs. La jeune chanteuse est accompagnée par trois musiciens : un batteur, un guitariste et un percussionniste. MØ est très énergique : elle danse beaucoup, se déplace partout. Malgré la chaleur, elle se donne à fond. Très présente sur la scène avec sa gestuelle psychédélique, MØ passe de l’électro à des chansons un peu plus urbaines dans lesquelles elle rap. La chanteuse, n’hésite pas à arroser le public avec de l’eau. Elle interprète un titre debout sur les crashs barrières pour être au plus près du public, avant de terminer à moitié allongée dans la foule. Sur la chanson suivante, c’est sur la scène qu’elle s’allonge. Avant de partir, MØ remercie longuement le public pour sa patience au début. Ce sont ensuite les intermittents du spectacle en lutte qui prendront place sur la scène pour expliquer leurs revendications.

 

 

JULIEN DORE – A 20 heures, c’est le show du très attendu Julien Doré qui commence. Dans un décor sur fond brillant parsemé d’objets vintage, dont un très vieux poste de télévision, trônent “LOVE” les quatre lettres du titre du dernier album de Julien Doré. La musique commence, l’intro musicale est longue avant que Julien Doré ne fasse son entrée. Très élégant tout de noir vêtu, Ray Ban vissées sur le nez, le chanteur entre sur scène en faisant d’étranges signes de la main. A la fin de son premier titre, il salue le public et dédie ce show aux intermittents qu’il soutient. Julien Doré est très présent sur scène. Il danse souvent. Sur certains morceaux, il joue du tambourin, sur d’autres il passe au clavier. Quand vient “Kiss Me Forever”, Julien Doré invite le public à danser en balançant les bras. Durant ce titre, il imite un chat qui griffe. C’est alors que le premier lâché de confettis intervient. Fougueux, Julien Doré prend la place du cadreur pour filmer son propre concert. L’introduction du célèbre “Les Limites” se fait ensuite entendre. Julien est alors allongé sur la scène. Pendant ce titre, il descend le long des crashs barrières pour faire chanter le public. Comme à son habitude, Julien Doré est très en forme et fait le show. Pendant “Paris-Seychelles”, l’assemblée reprend en chœurs les “oh oh” du refrain. Julien se jette alors dans la foule qu’il traverse, lance à la main, pour rejoindre la régie située face à la scène. Il escalade l’échafaudage et, une fois en haut, il agite sa lance pour en jeter les confettis. Après cette traversée de l’auditoire, il ôte sa veste noire et, en dessous, sa chemise noire elle aussi est complètement trempée. Sur l’émouvant “On Attendra L’Hiver”, Julien Doré joue du synthé à la fin du morceau. Avant son dernier morceau, il remercie chaleureusement le public et lance des ballons de baudruche dans la foule. Julien Doré quitte la scène avant ses musiciens, qui termineront le set, complètement déchainés.

 

 

-M- – C’est -M- qui clôture cette première soirée devant une immense foule. Accompagné de ses musiciens, les Mojo Boys, aux tenues toutes plus excentriques les unes que les autres, -M- arrive sur scène en jouant de la guitare. Veste rouge qui scintille, lunettes en forme de M, mais pas de M formé avec ses cheveux. Il commence par “Mon Ego”, enchainant les jeux de jambes, comme il sait si bien le faire, et descendant sur l’avant-scène pour interpréter un solo de guitare, comme ça sera le cas sur bon nombre de ses titres. Puis, pendant “Faites-Moi Souffrir”, il demande au public de crier. La foule s’exécute. Vient ensuite le célèbre “Onde Sensuelle”, titre pendant lequel les spectateurs reprennent en chœur les fameux “hum hum hum” qui “excitent” Matthieu Chedid. Sur “L’Île Intense”, -M- est accompagné par un danseur au style plutôt urbain. Le danseur accompagne parfaitement -M- lors de son solo de guitare, une vraie complicité s’installe. Avec “Océan”, Matthieu Chedid tente de réveiller la foule qu’il trouve endormie et qu’il incite “à faire n’importe quoi, à péter les plombs”. Puis, l’audience chantera et balancera les bras pour accompagner -M- sur le très reggae “A Tes Souhaits”. Ensuite, -M- enchaine avec “Mojo” pour lequel il prend une guitare qui brille. Les spectateurs suivent sa chorégraphie avec les mains. -M- enlève enfin ses lunettes pour interpréter un morceau “qui célèbre l’Orient” en duo avec Yasmine, une chanteuse libanaise. Pour cette douce ballade, le public les accompagnera à la lueur des téléphones portables. Après “En Tête A Tête”, les musiciens interpréteront sans -M-  quelques notes de titres célèbres comme “U Can’t Touch This” de MC Hammer, dansant et sautant comme des gosses. Après cet aparté, -M- revient très clinquant avec ses lunettes allumées pour «”Le Complexe Du Corn Flakes”. A la fin de ce titre il s’arrête net, prenant une pose figée durant de longues secondes, avant de brandir sa guitare scintillante en l’air. -M- a une pensée très émue pour sa grand-mère Andrée Chedid juste avant d’interpréter “Je Dis Aime” qu’elle lui avait écrit. C’est pendant ce titre qu’il s’allonge dans le public pour jouer de la guitare, chose qu’il fait à chaque concert. Revenu sur scène, c’est avec les dents qu’il terminera de jouer de la guitare. Pour “Mama Sam” propose toujours la même chorégraphie au public avec la main, que la foule reprendra avec entrain. C’est avec ses lunettes allumées que -M- danse tel un Michael Jackson sur le début de “Machistador”. A la fin du morceau, il sera rejoint par des cuivres. Il interprète ensuite “Machine” avec une guitare électronique à écran tactile. C’est époustouflant. La dernière chanson de la soirée est “Baïa” qui démarre par un solo de guitare de -M- aux sonorités espagnoles. Le public exécute une nouvelle fois la chorégraphie dictée par Mister Mystère. Après avoir salué, -M- et les Mojo Boys reviennent sur scène pour un dernier “Mojo” dansé. Après seize titres et plus d’une heure trente de concert, la soirée se termine en apothéose.

 

 

Cette première soirée de la quatrième édition du Festival Fnac Live a vu deux grands moments : les concerts de Julien Doré et -M-, fidèles à eux-mêmes. Les spectateurs venus tôt ont pu découvrir les artistes en devenir Nash, MØ et Arthur Beatrice.

Jour 1Jour 2Jour 3Jour 4