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FESTIVAL FNAC LIVE 2014 – Jour 3 (19/07/14)

Cette troisième soirée de Fnac Live est placée sous le signe du rap, de la musique urbaine avec L’Entourage, les Casseurs Flowters, Fauve, mais pas seulement. Avant qu’ils investissent la scène, c’est le gros son rock de Mademoiselle K qui retentit.

MADEMOISELLE K – Le groupe de rock Mademoiselle K, emmené par Katerine Gierak, vient présenter ses nouveaux titres, très rock et pour beaucoup en anglais. Vêtue d’une brassière noire et d’un pantalon de cuir orange et noir, la chanteuse du groupe aborde une coiffure punk, rasée sur les côtés. Elle enchaîne les chansons. Mais, jouant de la guitare et derrière son micro à pied, elle est assez statique, tout comme les deux musiciens qui l’accompagnent. Sur la fin de leur set, il commence à pleuvoir légèrement. La chanteuse s’approche sur le devant de la scène pour jouer de la guitare puis, posant son instrument, elle se jette dans le public.

 

 

L’ENTOURAGE – Ce soir l’assemblée présente est amateur de rap. Ça tombe bien, L’Entourage c’est une dizaine de personnes sur scène pour faire du rap. Mais le collectif subit une hécatombe depuis quelques temps : DJ Elite est hospitalisé, Doums est bien là mais dans un fauteuil roulant et Nekfeu lui aussi est sur scène mais avec des béquilles, car il s’est fracturé le pied. Peu importe les malheurs, le crew est là pour mettre l’ambiance et c’est ce qu’il fait. L’Entourage chante tour à tour “75”, “Jeunes Entrepreneurs”,  “Le Vicieux”, “Invasion”, “Fous La Merde” ou encore “C’était Ecrit”. L’audience, très nombreuse, est plus que réceptive et reprend les paroles des rappeurs. “On est un crew qui fout la merde” s’écrient-ils à la fin de leur show, avant de se jeter dans la foule, même Nekfeu avec son pied fissuré.

 

 

CASSEURS FLOWTERS – Il pleut mais le public attend Orelsan et Gringe qui sont les Casseurs Flowters. Tout au long de leur prestation ils seront accompagnés par 2 DJs dont l’excellent DJ Pone. Orelsan et Gringe ont l’auditoire dans leur poche, ils sautent et courent partout. Ils interprètent, entre autres,  “Stupide, Stupide, Stupide”, “Regarde Comme Il Fait Beau (Dehors)” chanson pendant laquelle Orelsan slamera deux fois sur les spectateurs, “La Nouvelle Paire” ou encore “Change De Pote”. Pendant “La Mort Du Disque”, les Casseurs Flowters explosent un CD géant en polystyrène. Les gens pogotent autant que dans un concert de rock. Orelsan demande alors : “ça vous dit qu’on tise ensemble ?” en guise d’introduction à “Manger C’est Tricher”. Ils servent à boire aux premiers rangs. Le liquide sort d’une bouteille de Coca, mais on ne sait pas avec quoi a été mélangé le soda. Le public tangue à gauche et à droite au rythme des “bim ba da bim bim ba da boum” des Casseurs Flowters. Il aura quand même fallu que le duo interprète la scabreuse chanson “St Valentin” qui n’était pourtant pas nécessaire à la fête.

 

 

FAUVE – L’assemblée est surtout venue en masse pour voir l’énigmatique collectif Fauve dont les prestations sont à la hauteur de la réputation et du mystère. Pour accueillir le collectif, la scène est plongée dans la pénombre et les éclairages légers, brumeux, vaporeux. Même le retour dans les écrans géants est dans l’ambiance Fauve : les images sont lointaines, floutées, brumeuses. Les cadreurs ne prennent que des plans larges. Le collectif entre sur scène sur un bon son électro puis commence par “De Ceux”. Le collectif accompagne ce titre avec des images de montagnes, entre autres. Il pleut, mais les spectateurs restent, ils sont venuq pour Fauve. Sous sa veste et sa capuche, le chanteur du collectif est bien présent, arpentant la scène de long en large. “Haut Les Cœurs” ne réussira pas à tout le monde malheureusement : une personne ayant fait un malaise est évacuée, tandis que les vigiles commencent leur balai incessant pour faire sortir toute personne qui tentera de filmer ou photographier le show avec autre chose qu’un téléphone portable. Fauve interprète ensuite la très jolie “Cock Music Smart Music” puis “Sainte Anne”. Lorsque retentissent les premières notes de “Infirmière”, l’Hôtel de Ville hurle et reprend en chœurs le refrain, un peu moins chanté sur scène que dans l’album “Vieux Frères Part. 1”. L’ambiance atteint son summum sur cette chanson. Le rappeur Georgio rejoint alors le collectif sur scène le temps d’interpréter “Voyous”. Puis c’est au tour de “Vieux frères” avec un éclairage encore moins fort. Sur “Nuits Fauves”, les guitaristes sont complètement déchainés. Pour mieux voir “Loterie”, un spectateur a escaladé un lampadaire et s’est assis sur son sommet. “On n’a jamais joué devant autant de monde”, s’exclame le collectif, si heureux de se produire ce soir à Paris devant un parvis de l’Hôtel De Ville ultra bondé, avant d’entamer “Kané”. Le concert s’achève par “Blizzard”, “un morceau où il faut foutre le bordel” à la fin duquel tous les membres du collectif viendront saluer la foule. Fauve a livré un show apocalyptique par sa teneur, par l’ambiance étrange qui y régnait. Onze titres de Fauve c’est trop peu. En compagnie du collectif, le temps passe si vite…

 

 

Ce samedi, placé sous le signe du rap, de la musique urbaine, a ravi les parisiens. L’Entourage et Casseurs Flowters ont bien su enthousiasmer le public avant que Fauve ne le comble.

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