Ce dernier jour de Fnac Live est assez éclectique. Pop, soul, folk, jazz il y en aura pour tous les goûts.
KID WISE – Les six toulousains de Kid Wise ouvrent le bal. Sur scène, leur “pop sauvage et juvénile”, comme ils la définissent, rend bien. Le chanteur saute, tourne sur lui-même, devant son clavier où est posé un lapin noir en peluche. Parmi les six membres du groupe il y a un violoniste, ce qui donne quelques sonorités aux accents celtiques à leurs titres. Sur certains morceaux, il utilise son violon comme une guitare. Les Kid Wise sont français, mais chantent en anglais. En 25 minutes de performance, seulement quatre chansons seront jouées, de par la longueur des compositions et du travail des musiciens, voulant créer leur propre univers face à une foule inconnue.
MINA TINDLE – C’est sous la pluie battante que Mina Tindle livre sa douce musique folk. Jouant de la guitare ou du clavier, Mina Tindle présente ses nouvelles chansons extraites de son deuxième album “Parades” qui sortira cet automne. Il pleut de plus en plus fort et c’est devant un bouquet de parapluies que Mina continue de chanter, accompagnée de quatre musiciens. La pluie se calme un peu quand vient “Lovely Day”, un signe selon la chanteuse. Mina chante aussi bien en français qu’en anglais. Pour son dernier titre, elle demande même au public de danser, mais sans grand succès.
GREGORY PORTER – Lorsque l’américain Gregory Porter entre en scène, il pleut toujours très fort. Comme à son habitude, il porte un flat cap personnalisé, son signe distinctif, lui protégeant les joues suite à une opération de la peau. Le jazzman est accompagné par de nombreux musiciens dont un contrebassiste et un saxophoniste, indispensables au jazz. Avec sa voix grave de soulman, Gregory Porter transporte le public jusqu’à la Nouvelle Orlèans sous un temps mélancolique, maussade, parfait pour ce genre de musique. Interprétant son titre de circonstance “Water”, il plaisante du déluge qui lui tombe sur la tête. Le tonnerre se met à gronder. La scène et Gregory sont trempés. Sans interrompre le concert, des techniciens s’activent pour installer des bâches afin d’abriter les instruments et le matériel électrique. Au final, le set du musicien se compose principalement de ballades, ponctuées par des morceaux plus pêchus durant lesquels s’évasent quelques solos et autres bridges instrumentaux.
BEN L’ONCLE SOUL & MONOPHONICS – Ce sont les Monophonics et les choristes qui entrent sur scène les premiers pour présenter Ben l’Oncle Soul. Après une longue intro musicale, Ben arrive enfin sur scène. Son premier titre est en anglais et il fait chanter les spectateurs avec lui. Il interprète ensuite son tube “Soulman” de façon très énergique et avec des moments a capella. Devant Ben, il y a moins de monde que les soirs précédents sur le parvis de l’Hôtel de Ville. A cause de la programmation ? De la pluie ? Demain c’est lundi ? Toujours est-il que ça n’arrête pas le soulman. Il est accompagné par les Monophonics, un groupe rencontré à San Francisco, avec beaucoup de cuivres, un percussionniste, un batteur… et par deux choristes masculins. Coiffé de son chapeau, Ben chante ensuite “Hallelujah !!! (J’ai Tant Besoin De Toi)” pendant laquelle il sautille partout, et fait chanter et danser la foule. Ben l’Oncle Soul, venu présenter son nouvel album “A Coup De Rêves” à paraître le 25 août, reprend plus tard “Every Little Thing Gonna Be All Right” de Bob Marley. Dans le public, des fans brandissent des pancartes en carton à l’effigie de Ben.
BERNARD LAVILLIERS – C’est le baroudeur Bernard Lavilliers qui clôt la quatrième édition du Fnac Live. Tout de noir vêtu, chaussures rouges aux pieds et anneau pendant à l’oreille droite, le vocaliste est fidèle à lui-même. Le premier titre “Scorpion” issu du dernier album “Baron Samedi” (2013), qu’il chante est plutôt rythmé, mais le chanteur bouge peu. Il faut laisser le temps aux artistes accomplis de se mettre dans l’ambiance de la soirée. Sur scène, il est accompagné de cinq musiciens. Ses paroles sont presque inaudibles au début, peut-être suite à un problème à la console qui doit gérer en parallèle des intempéries. Les éclairages sont tantôt rouges, verts ou jaunes, rappelant les couleurs du drapeau de la Jamaïque si chère à l’artiste. Il interprète ensuite “Traffic” datant de 1980 aux sonorités pop, pour certains démodées. Après avoir présenté ses musiciens, Bernard Lavilliers fait un petit duo à la guitare avec l’un d’entre eux. Le chanteur s’avancera ensuite plus près du public et bougera au rythme de ses chansons, il avait besoin d’un peu de temps pour se roder. Lors d’un titre assez reggae, ses musiciens tapent sur de gros tonneaux en ferraille pour rythmer le morceau. La setlist, elle, parcourt toute sa carrière discographique avec entre autres “On The Road Again” ou encore le tube “Melody Tempo Harmony” en guise de rappel suivi de “La Salsa”. Ce morceau conclut le show durant lequel Bernard jouera sans retour, ayant quelques soucis que des techniciens n’arriveront pas à régler. “Nous on aime bien jouer pour vous, c’est notre principal défaut, allez tchao”, déclare le chanteur en guise d’au revoir aux parisiens !
Cette quatrième édition du festival Fnac Live aura battu le record d’affluence : au moins 100 000 spectateurs sur les quatre jours, selon la Mairie De Paris, avec un pic à plus de 30 000 personnes pour le concert de -M- le jeudi soir. De la chanson française, du rock, de la pop, du rap, de la soul, du jazz… tous les genres musicaux étaient réunis pour attirer un maximum de mélomanes.
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