Ce deuxième jour est particulier. Il est dédié aux dix ans du label indépendant Because Music. La programmation va être légèrement modifiée, avec un invité de dernière minute.
BENJAMIN BIOLAY – Pour commencer, Benjamin Biolay, Nicolas Fiszman et Denis Benarrosh revisitent les titres du “fou chantant” Charles Trenet dans une ambiance intimiste au Salon de l’Hôtel de Ville. L’audience très touchée, le concert finira par une standing ovation.
MINUIT – Pendant ce temps là, sur la scène principale, Minuit prend place. Le groupe est hyper looké, très coloré et décalé, costume violet, veste rouge, robe verte. Un arc-en-ciel vestimentaire sous le soleil légèrement caché de juillet. La jeune formation a déjà de nombreux concerts à son actif et s’apprête à sortir à la rentrée son premier album. Au chant, Simone Ringer, concentrée, l’air grave, se promène vocalement sur des textes en français parlant notamment d’amour. Elle danse avec grâce aux milieux de ses garçons. Les morceaux sont enjoués, funk, rock, faisant pensé par moment à -M-. Le combo se lâche complètement sur le dernier titre “Flash”. La folie les emporte et Simone pousse des cris et sort un rire hystérique qui rappellera définitivement sa maman (elle et le guitariste du groupe, Raoul Chichin, sont les enfants du célèbre groupe Rita Mitsouko). Pas de doute, la relève est assurée.
DECLAN MCKENNA – 20h15, le jeune prodige anglais de seize ans, Declan McKenna, monte sur scène. Il a été prévu à la dernière minute et jouera seulement deux titres dont celui qu’il a écrit pour la Coupe du Monde de football 2014, “Brazil”. Il se produira seul avec sa guitare, son pédalier et ses claviers. Le public, un peu surpris de ce changement de programmation ne suit pas forcément et reste un peu froid, mais le gamin assure et ne se laisse pas démonter. L’assurance qu’il dégage devant tant de monde impose le respect. Talent à suivre.
DJANGO DJANGO – La programmation reprend comme prévu et les Anglais de Django Django montent sur scène à 20h40. Le décor est au couleur du second album “Born Under Saturn”. Dès les premières notes, la basse raisonne dans nos cages thoraciques. Cette électro pop déjantée teintée de folklore africain et de pop californienne amuse la foule qui crie à plusieurs reprises. On sent que les fans sont présents. Petit bémol cependant sur le son. Dans toute cette cacophonie symphonique, les voix ne sont parfois pas très audibles. Dommage. Heureusement c’est rythmé, enjoué et varié. L’arrivée du saxophoniste mettra la foule en transe qui danse avec plaisir. Le final sera grandiose et délirant.
SELAH SUE – La soirée continue et le public est de plus en plus nombreux. La chaleur aura raison de certains qui commencent à se sentir mal. Heureusement, le service de sécurité répond présent et c’est à coup de jet d’eau qu’ils tenteront de rafraichir la masse. La douche est salvatrice avant l’arrivée de la jolie Belge : Selah Sue. Très souriante, coiffée de son éternel chignon et perchée sur ses hauts talons, la jeune artiste va livrer un set dynamique et puissant. Placée devant un ventilateur qui fera virevolté son chemisier blanc, elle enchaîne les morceaux de ses deux albums. La belle n’hésitera pas à prendre sa guitare à plusieurs reprises. Soutenue par ses deux choristes, sa voix se promène dans les contrées soul, trip hop sans oublier son petit côté raggamuffin. Moment simple, plaisant, doux et unifiant. Mais ce n’était rien comparé à l’artiste suivante.
CHRISTINE AND THE QUEENS – 23h. Le moment tant attendu par certains approche. Alors qu’elle était déjà venu jouer devant un parvis quasiment vide en 2012, la reine revient ce soir en tête d’affiche. Tellement attendue, qu’un invité prestigieux s’est glissé dans les coulisses pour assister à sa prestation. En effet, c’est accompagné de Benjamin Biolay que le président François Hollande a regardé le set d’Héloïse Letissier aka Christine And The Queens. Dès que les lumières s’éteignent c’est l’hystérie dans la foule. L’écran s’allume. Des ombres apparaissent. Elle fait son entrée accompagnée de ses danseurs. Le show est plaisant, technique, maitrisé et très élaboré. La demoiselle très à l’aise sur scène est impressionnée devant l’étendue de cette marée humaine qui dépasse largement le parvis et va même jusqu’au McDo. Elle en plaisantera et n’hésitera pas à demander qu’on lui ramène un cheeseburger. La jeune artiste offre à Paris un moment simple, de danse, de chant, de fraternité. Dès qu’elle entame “Christine”, tout le monde la suit et reprend les paroles en choeur. Elle semble très touchée. Après une heure de show et un final grandiose, elle quitte la scène sous un tonnerre d’applaudissement. Qu’on adhère ou non à sa musique, la performance est remarquable et vaut le coup d’être vue.
Ce deuxième jour aura été le plus fréquenté de tout le Fnac Live. Près de 35 000 personnes sont venus danser, chanter avec les artistes de tous horizons. Que peut bien nous réserver le troisième jour ?
Jour 1 – Jour 2 – Jour 3 – Jour 4