FESTIVAL FNAC LIVE 2015 – Jour 4 (18/07/15)

Le dernier jour arrive et la programmation toujours aussi ambitieuse va faire cohabiter des univers encore plus différents.

SIANNA – Pour commencer le rap est à l’honneur. Sianna, jeune artiste française se lance sur scène devant une foule déjà très compacte. Après vingt minutes de set elle laissera place à l’un des chanteurs les plus attendus du festival.

NEKFEU – 18h30, à peine un pied mis sur scène, le chaos règne déjà dans la foule. Nekfeu, rappeur chouchou des jeunes d’aujourd’hui, s’élance et emporte avec lui tout le public. Son set va embraser l’audience qui est déjà transi de chaud et va donner des sueurs froides au service d’ordre. Le braveheart et les slams dans la foule, était-ce vraiment une bonne idée ? Nekfeu tentera de calmer le jeu. En vain. Les barrières de sécurité sont tombées, tout comme une dizaine de jeunes fans ne supportant plus cette ambiance suffocante.

SONGHOY BLUES – Comment passer après ce bulldozer hip hop ? Les quatre Maliens sont une transition toute trouvée pour faire calmer l’auditoire tout en douceur mais en maintenant un certains rythme. Avec un parfait sourire qui devait se voir jusqu’à la Place de la République, le chanteur danse, s’éclate et transmet toute sa bonne humeur et sa bienveillance. Ils délivrent un set surprenant, doux, saccadé, mêlant le blues, aux sonorités africaines avec des riffs de guitares à la limite du désert rock. L’audience reprenant le refrain de “Petit Métier” reste un des moments les plus touchants de leur prestation.

IZIA – 20h20, le ciel commence à se couvrir, la tempête Izia débarque ! Entourée de son gang tout de noir vêtu, la chanteuse s’élance en mini short en jeans, avec un tout petit top à paillettes qui ne laisse pas indifférent la dizaine de photographes présent. Surexcitée, hyper enthousiaste, elle va se donner à fond et jouera une dizaine de titres mêlant son nouvel opus “La Vague” à quelques anciens tubes bien rock dont elle a le secret. Venue chanter avec son papa il y a deux ans, elle rêvait de ce moment rien qu’à elle. Elle a ressenti “l’appel du parvis” comme elle le dit. Après avoir raconté cette anecdote, c’est remplie d’émotion qu’elle entame “Bridges” (la chanson pour son père). Tellement touchante. Et juste avant de commencer “Les Ennuis”, une annonce va la chambouler : une petite fille, Léa, s’est perdue et sa sœur l’attend au poste de La Croix Rouge. Difficile de se concentrer après cela. On la sent un peu perdue. Déjantée, sans filtre, elle partira dans ses délires jusqu’à la fin du set passant de la petite Léa sur une licorne expulsant des paillettes à son armée de reptiles, sans oublier d’embêter ses musiciens ou la caméraman ! Tellement à l’aise, chez elle, sa prestation énergique et rock fut des plus remarquées.

THE AVENER – Autre artiste. Autre style. Autre ambiance. 21h40, place à l’électro de The Avener ! Seul en scène, entouré de ses platines, perché sur une estrade au milieu de son décor de néon reprenant l’artwork de son nouveau single “Castle In The Snow”, le jeune DJ français d’électro house va livrer un set punchy et entrainant faisant bouger les quelques 30 000 personnes encore présentes. Jusqu’ici tout va bien.

MIKA – 23h, une invitée surprise s’est jointe à la fête : la pluie. Pas quelques gouttes non, des torrents d’eau ! Les grandes questions sont alors : partir ? Rester ? Comment s’abriter ? Est-ce que Mika va chanter ? 23h15, cela se calme un peu, il reste encore beaucoup de courageux qui ont décidé d’affronter les éléments pour entendre et applaudir le jeune chanteur pop. Quand il apparait enfin au piano, c’est l’hystérie. Il va vite prendre les choses en main pour offrir un set fun, festif et coloré (comme le décor), histoire de faire oublier que nous sommes tous trempés et frigorifiés. C’est en français qu’il s’exprime entre chaque chanson, racontant des petites anecdotes et quelques blagues pour détendre l’atmosphère. Très bonne initiative de faire chanter l’auditoire sur “Big Girl (You Are Beautiful)” et ses autres tubes. Tout doucement nous oublions les gouttes. Dans de telles conditions, une chanson prendra une autre dimension : “Underwater”. Il demandera l’extinction des lights sur scène, de fermer les yeux et de chanter tout doucement avec lui le refrain, puis de tout lâcher sur la dernière reprise. L’émotion ressentie est alors intense. Jouer “Relax, Take It Easy” tout comme “Elle Me Dit” ensuite permettra de bouger un peu pour se réchauffer. Malgré de terribles conditions climatiques, Mika a eu le mérite d’avoir joué le jeu et de s’être donné à fond pendant près d’une heure.

Ce rendez-vous incontournable de l’été a de nouveau battu des records de fréquentation. Près de 130 000 personnes sont venues applaudir les artistes de la scène émergente comme d’autres plus confirmés. Bravo aux artistes qui se sont donnés à fond. Bravo aux techniciens, à la production et au service de sécurité qui ont tout fait pour que tout se déroule sans trop de soucis. Les changements de plateau étaient rapides, le planning respecté à la minute près, les malaises pris en charge au plus vite. Et enfin bravo au public venu nombreux dans des conditions pas toujours évidente du à la masse et au climat. On se revoit l’année prochaine ?

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