Alors que cette édition 2014 a commencé sur les chapeaux de roue avec notamment, les concerts de Shaka Ponk ou encore Les Wampas, direction Place de la République pour une affiche pour la première fois musicalement parfaitement cohérente et originale : Nick Mulvey, Eugene McGuinness, Kodaline et John Butler Trio.
NICK MULVEY – 19h, l’animateur Dom Kiris commence par remercier la Mairie du 3ème et la Mairie de Paris pour avoir permis l’organisation du festival Soirs d’été, puis annonce une programmation internationale, introduisant celui qui incarne le renouveau de la folk anglaise, Nick Mulvey. Bonnet sur la tête et guitare acoustique en bandoulière, le chanteur folk rock présente en une petite demi-heure les morceaux issus pour la plupart de son premier album “First Mind” dont le single “Cucurucu” qui l’a fait connaitre, aidé par quatre musiciens dont une contrebasse. Malgré les gouttes de pluie, le British fait voyager les plus téméraires, avec son agréable musique aérienne mélangeant divers influences musicales (pop, jazz, groove). Très bonne découverte et comme on dit toujours : les absents ont toujours torts !
EUGENE MCGUINNESS – Retour de Dom Kiris aux côté de Mr Joe, l’acolyte de Phil Man de l’émission “L’EXCESsive Vinyl Session” pour présenter le chanteur londonien, sous un temps à l’anglaise. Il pleut des cordes, mais cela n’empêchera pas au guitariste et pote de Miles Kane, d’être en chemise rouge de bûcheron et jean moulant. Sur scène, le musicien est entouré de trois membres, une formation guitare/basse/batterie, classique. Les fans de la genre féminine, qui n’ont d’yeux que pour ce bel homme aux cheveux rasés de près, hurleront tout le long du set, principalement composés de titres du nouvel album “Chroma” paru la veille. Pas moins de la moitié du show lui sera d’ailleurs consacré puisque “I Drink Your Milkshake”, “She Paints Houses”, “The Crueler Kind”, “Heart Of Chrome” et le single “Godiva” seront joués par l’artiste de l’écurie Domino Records, qui n’hésitera pas à promouvoir entre deux chansons. A retrouver en live au mois d’octobre pour un vrai concert !
KODALINE – Comme les précédentes soirées, les intermittents reviendront plaider leur cause, sur cette “Place de la Solidarité”, dixit Dom Kiris, alors que cette dernière est pleine de festivaliers, ou plutôt de festivalières. En effet, ce soir, les filles sont largement en supériorité numérique. Dès l’arrivée de Kodaline, l’ambiance prend enfin. Les cris stridents se font entendre, recouvrant la pop rock efficace du quatuor, aux sonorités irlandaises. Pour vous faire une idée, prenez du Coldplay, Keane, du Mumford & Sons, mixez le tout pour que ça soit taillé pour les radios (comprendre par des onomatopées diverses et variées), et vous obtenez les huit chansons du set de Kodaline. Ou sinon jetez une oreille au premier album “In A Perfect World”. Le set fait mouche face à des fans déjà conquis d’avance, qui reprendront les chanson par cœur, une telle ferveur qui arrive même à surprendre les irlandais. Kodaline réussi ainsi à réchauffer la Place de la République avec son univers en électrisant la foule au sens propre (des grésillements sortiront des enceintes, sans doute en raison de l’humidité), la pluie s’étant même arrêtée !
JOHN BUTLER TRIO – 22h10, Dom Kiris est de retour sur scène, cette fois-ci avec son collègue Josquin pour introduire le trio australien emmené par John Butler. La foule désormais compacte, avec toujours plus de filles que de mecs, est conquise par la simple présence des trois beaux gosses à chapeaux, surtout du chanteur dont le timbre de voix ressemble beaucoup à celui de Brandon Boyd (Incubus). Que dire de plus ? Si ce n’est que musicalement, JBT, qui joue ce soir en plein air, avant deux autres dates au Bataclan et à l’Olympia, toutes deux sold out, n’a aucun mal à conquérir le cœur de ces demoiselles, enchainant pépites sur pépites folk, instaurant une ambiance western, à la fois festive et planante; le tout entrecoupé de démonstrations techniques (solos de guitares, basses et batterie) à la perfection. Peace and love! Dommage que le set soit si court (seulement huit morceaux), le public n’aura même pas le temps d’apprécier les nouvelles chanson du dernier album “Flesh & Blood” défendu avec seulement trois chansons (“Livin’ In The City”, “Blame It On Me”, “Only One”). John Butler Trio n’a évidemment pas oublié de balancer ses hits discographiques comme l’entêtant “Zebra” qui sera repris à l’unisson par toute la Place de la République. Seul et unique point noir à cette claque sonore, sur “Pickapart”, l’enceinte principale, qui n’a cessé de grésiller sur Kodaline, a finalement rendu son âme en plein dès le début du titre, coupant ainsi le son, alors que JBT continue de jouer, jusqu’à ce que ce soucis technique soit réglé. Mention toute particulière à John Butler, seul, sur “Oceans” qui a réussi à imposer un silence monacal. John Butler Trio ou le charme australien à l’état pur !
Depuis dimanche, cette soirée du mardi 8 juillet sera la première au cours de laquelle il n’y aura aucun artiste déjà programmé à Solidays, contrairement aux deux premiers soirs. Malheureusement, niveau météo, ce n’est toujours pas ça, alors qu’on est déjà à la moitié du festival. Mais fort heureusement, les sonorités anglo-saxonnes auront apporté leur lot de chaleur à ces “Soirs d’été”.
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