En ce mercredi 9 juillet et quatrième jour du festival parisien 100% gratuit organisé par OÜI FM et la Mairie du 3ème, le déluge qui nous avait épargné durant les trois premiers soirs (dimanche, lundi, mardi), s’est donc abattu non stop, durant les sets de Le Vasco, Natas Loves You, Griefjoy et Klaxons. Les parapluies et K-way ont donc envahi la Place de la République. Ce soir, c’est programmation dansante ou “dance flotte”, dixit l’animateur Dom Kiris.
LE VASCO – 19h, la soirée commence, comme toujours à Soirs d’été, par une découverte du magazine ModZik. Dès le premier beat, le caisson de basse assomme, volume au max, créant une onde de choc et faisant tout trembler (et explosant nos tympans…). Le son est si fort qu’on ne discerne pas la voix de Louise, la frontwoman de cette formation originaire de la banlieue parisienne. Sur scène, la scénographie est originale : machines, guitare, saxo soprano, un chant féminin (pas toujours juste tout comme l’accent franglais, il faut l’avouer). Musicalement, ce quintette est un véritable ovni, surfant du côté de l’électro, du hip hop, et même une pointe de trip hop, bref inclassable. Il faut être fan de la musique haut perchée et très recherchée ou être totalement sous substances pour apprécier Le Vasco. Dommage, il pleut des cordes et il fait froid, la foule disparate n’était pas du tout dans de bonnes conditions. Malgré une prestation énergique et surprenante, la sauce ne prend pas.
NATAS LOVES YOU – Remplaçant en dernière minute The Struts, ayant annulé pour cause d’extinction de voix de son chanteur, c’est donc “le groupe le plus cosmopolite du festival” qui doit assurer au pied levé. Il faut avouer que le set est un peu plus rock que le précédent groupe, toujours sous la pluie. La foule commence enfin à se réveiller sous cette pop catchy, alliant les Beatles à du Metronomy, comme le tubesque et lumineux “Go Or Linger”. Natas Loves You ou la chaleur qu’avait besoin ce Soirs d’été.
GRIEFJOY – L’arrivée de Griefjoy fait monter l’ambiance d’un cran sur la Place de la République. Anciennement Quadricolor, le groupe niçois fait jumper le public avec des compositions aux rythmiques, tantôt imparables et radio friendly, tantôt dansantes et pleines d’harmonie, tel que le hit “Touch Ground” du premier album “Griefjoy” paru en 2013, qui a clôturé le set en apothéose. Une musique très anglo-saxonne qui aurait parfaitement collé à la programmation de la veille.
KLAXONS – 22h, Béa et Sacha, animateurs de la radio rock introduisent les trois londoniens (avec un nouveau batteur à leurs côtés), débarquant dans des combinaisons blanches sous les cris hystériques sur “New Reality” ouvrant le nouvel album “Love Frequency” fraichement sorti, dont la moitié du show lui sera consacré (sept sur quatorze morceaux joués). Même si les singles “There Is No Other Time”, “Golden Skans” ou encore “Echoes” ont transformé le festival en une énorme fiesta à ciel ouvert côté public, force est de constater que sur scène, Klaxons se contente juste d’enchainer ses morceaux pop psychédéliques, sans véritablement y mettre de l’âme. Mais peu importe, l’important, c’est que l’audience s’éclate et c’est le cas jusqu’au mal nommé “It’s Not Over Yet” qui mettra fin aux festivités. Oh et détail important, la flotte a cessé en cours de set !
Même si c’était de loin la journée la plus moche niveau météo, il faut avouer que les plus courageux ont quand même été au rendez-vous, récompensés par une affiche, une fois de plus, originale !
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