C’est une affiche forte alléchante qui va sévir en Europe durant quelques semaines et la première a lieu à Paris !
La fin d’après-midi approche et les portes du Divan sont d’ores et déjà ouvertes et le premier groupe à monter sur scène sera THE VINTAGE CARAVAN. Avec la sortie de leur nouvel album “Voyage”, via Nuclear Blast Records, ce jeune trio ne laissera pas la capitale indifférente. Venant tout droit d’Islande, des villes d’Álftanes et Hafnafjörður, Óskar Logi Ágústsson (guitare/chant), Alexander Örn Númason (basse) et Guðjón Reynisson (batterie) vont déverser leur classic hard rock très porté sur les années 60 et 70. La recrudescence du revival “vintage” envahi toute l’Europe et il semblerait donc que cette petite île, au nord, n’échappe pas à cette vague. Energie et impro feront de leur prestation un moment fort agréable. Un temps de jeu plus conséquent sera la bienvenu lors de leur prochain passage, qui sait peut-être en compagnie du groupe suivant.
Le groupe suivant donc, que RUL avait déjà vu en première partie de Spiritual Beggars, l’année dernière. ZODIAC de son nom, cette jeune formation allemande évolue dans un style sensiblement différent. Plus orienté blues rock, heavy rock, Nick van Delft (chant/guitare), Stephan Gall (guitare), Ruben Claro (basse/claviers) et Janosch Rathmer (batterie) reviennent avec un nouvel opus intitulé “A Hiding Place”. Celui-ci sera d’ailleurs immédiatement mis en avant avec “A Bit Of Evil”. Les sonorités sont plus lourdes et l’ambiance est plus sombre et travaillée. “Free” enchaine et l’essence blues que le groupe insuffle dans ses compositions se fait rapidement remarquer. Simple et sobre, Zodiac déballe un set très sérieux. Comme à chaque fois, “Blue Jean Blues” des ZZ Top sera repris, le Divan est emmené vers un groove nostalgique. Passé “Moonshine”, “Coming Home” tendra à apaiser la foule, une fois de plus, avec un titre plutôt lent rythmiquement et d’une durée de dix minutes, de quoi se laisser aller et profiter de ce dernier instant.
Tandis qu’une première longue coupure intervient, changement de set oblige, des têtes connues arrivent sur scène. Récemment passé au Nouveau Casino, les musiciens d’AUDREY HORNE s’occupent eux-même de leurs derniers réglages. Le premier des deux co-headliners disposera ainsi d’un temps de jeu plus important, de quoi entrevoir une belle et intense prestation. Le groupe travaillant actuellement sur son prochain opus, c’est un set très classique auquel aura droit le public parisien ce soir. “Redemption Blues” va lancer le show de manière très énergique. Toschie (chant), Ice Dale (guitare), Thomas Tofthagen (guitare), Espen Lien (basse) et Kjetil Greve (batterie) vont immédiatement prendre leurs marques sur les planches du Divan. La salle qui s’est, entre-temps, mieux remplie, n’attendra pas pour reprendre les moultes refrains. Les suédois sont en forme et les compositions de “Youngblood” trouvent toujours autant preneurs. Le hard rock, teinté de heavy et de mélodies typées “nordiques”, fera hocher les têtes, comme à son habitude. “There Goes A Lady” terminé, Toschie interpellera le public, en lui annonçant que les sessions pour le nouvel album débuteront dès la fin de cette tournée, comme il nous l’avait annoncé dernièrement, et à cette occasion, deux nouveaux morceaux seront joués, pour jauger la réaction du public et pour susciter leurs intérêts envers leur prochain effort studio. “High & Dry” et “Between The Devil And The Deep Blue Sea” seront joués pour la toute première fois, “live premier” à Paris ! Bien évidemment, une seule écoute, live qui plus est, ne sera pas suffisante pour donner un avis plus précis, cependant cela s’approchait globalement des morceaux du dernier “Youngblood”. Espen sera, comme à son habitude, survolté répondant avec ferveur aux “Funky Town” lancé par le public, charmant personnage ! “This Ends Here”, “Threshold” suivis de “Blaze Of Ashes” vont assurer le show, tout comme “Straight Into Your Grave”. Bien évidemment, Toschie ira se baigner dans la foule, profitant des derniers instants; celui-ci se verra d’ailleurs proposé plusieurs coups à boire et prendra la pose pour immortaliser ce concert en compagnie de certains fans.
La soirée est loin d’être finie ! Un vent de fraicheur souffle, ils arrivent, mais qui donc ? GRAND MAGUS from the NORTH pardi ! Le trio emmené par l’emblématique “JB” Christoffersson fait escale à Paris pour la sortie du nouvel album “Triumph And Power”. Toujours accompagné de Fox Skinner (basse) et de Ludwig “Ludde” Witt (batterie), “I, The Jury” va immédiatement donner le ton et le peuple sera conquis. “JB” s’approprie la foule en employant quelques mots en français, en toute décontraction. Le set est équilibré, piochant dans “Hammer Of The North”, “Iron Will” mais également “The Hunt”. Côté dynamique, rien à voir avec Audrey Horne. Les sonorités sont plus lourdes, moins explosives, plus concises; les trois vont à l’essentiel et c’est ce qui rend leur musique appréciable. “Ravens Guide Our Way” amorcera la montée en puissance de leur prestation. Grand Magus déroule et “Steel Versus Steel”, “Valhalla Rising” et “Iron Will” sera l’un des moments forts de la soirée. Oscillant entre sonorités old school et heavy metal traditionnel, difficile de passer à côté de ces redoutables compositions. Suite à petite coupure, tandis que “Ymer” résonne, le groupe retourne sur scène pour un ultime moment. Au programme : “Triumph And Power”, le titre éponyme, ravivant les âmes gauloises de chacune et de chacun; “The Shadow Knows” tiré de l’album “Iron Will” (2008) dynamisant cette fin de show et enfin, le dernier coup de massue, avec “Hammer Of The North” -une explication s’impose ? pas vraiment- mettant, une dernière fois, le public à contribution avec le refrain “Hammer Of The Noooooooooorth”. Une prestation plutôt intense, bien que le rendu de la voix ne fut au rendez-vous, beaucoup trop noyée dans le brouhaha engendré par les trois instruments, ce qui fort dommageable.
Une soirée riche musicalement parlant mais également propice à une découverte -The Vintage Caravan- mais également à deux confirmations avec Zodiac et Audrey Horne. Grand Magus quant à lui, aura servi ce qu’il sait le mieux faire, le tout dans une salle remplie et très réceptive envers les quatre formations. Très bonne soirée donc.
Setlist Grand Magus :
I, The Jury
Sword Of The Ocean
On Hooves Of Gold
Ravens Guide Our Way
Like The Oar Strikes The Water
Steel Versus Steel
Valhalla Rising
Iron Will
—–
Ymer
Triumph And Power
The Shadow Knows
Hammer Of The North
Setlist Audrey Horne :
Redemption Blues
Bridges And Anchors
Youngblood
There Goes A Lady
High And Dry
Between The Devil And The Deep Blue Sea
Pretty Little Sunshine
Cards With the Devil
This Ends Here
Threshold
Blaze Of Ashes
Straight Into Your Grave