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JOE SATRIANI @ Grand Rex (03/06/13)

Qui dit nouvel album, dit nouvelle tournée ! Satch’ fait son retour dans la capitale, cette fois-ci au Grand Rex. Après Steve Vai en novembre dernier, place à un autre virtuose, dans une salle qui affiche bien évidemment SOLD OUT.

Grosse affluence, les abords de la salle indiquent que la saison estivale et musicale est sur le point de démarrer, suite à ce grisatre printemps. Alors que les files d’attente s’étendent grandement, la sublime enceinte se remplit peu à peu. Mais avant d’assister au show de JS, place à OLI BROWN. Trio anglais qui doit son identité à celle de son guitariste, cette jeune formation aura la lourde tache de démarrer les hostilités. C’est alors que leur classic rock va d’emblée retentir dans les allées et les balcons du Grand Rex, captivant l’audience et assurant une très belle prestation. Oli tient son poste de guitariste et déballe son talent de façon impressionnante, bien que parfois machinale. Les compositions sont correctes, même si plutôt classiques dans leur ensemble, et les parties chantées sont peu nombreuses. Evidemment axé sur la guitare, le trio également composé de Scott et Wayne, trouve écho vis-à-vis du public. Interessant et bourré de talent, Oli Brown sort sous une pluie d’applaudissements, au bout d’une trentaine de minutes.

 

La tension monte petit à petit alors que la salle se blinde encore plus. Venant promouvoir son quatorzième et nouvel album, JOE SATRIANI débarque avec “Unstoppable Momentum”, sorti le mois dernier. Une scène toute en sobriété, avec tout de même trois projecteurs animeront, tout au long du concert, illustrations et autres vidéos. Les lumières s’éteignent et les musiciens prennent tour à tour place sur scène. Le premier à lancer les hostilités sera Marco Minnemann. Batteur hors norme, qui avait postulé pour succéder à Mike Portnoy (ex-Dream Theater), joue aux côtés de Steven Wilson, Aristocrats et donc Joe Satriani pour cette année 2013. Accompagné également de Bryan Beller à la basse et de Mike Keneally aux claviers et à la guitare, Joe fait son entrée sous les vives ovations du public ! C’est parti pour plus de deux heures de show où l’instrument à six cordes sera grandement sublimé. Après avoir démarré sur “Devil’s Slide” et “Flying In A Blue Dream”, Joe prendra la parole pour remercier les fans avant de présenter rapidement ce à quoi Paris aura droit : un mix de nouvelles et d’anciennes compositions. Autant dire que ce mix sera impressionnant car “Unstoppable Momentum” sera presque joué dans son intégralité, mis à part “Can’t Go Back”; soit dix titres sur onze ! Le morceau éponyme démarre le bal des nouveaux titres, rapidement rejoint par “The Weight Of The World”. Piochant également dans sept autres disques, Satriani n’oubliera certainement pas les classiques tels que “Ice 9”, issu du célébre “Surfing With The Alien” ou bien encore “The Crush Of Love”, dans un registre plus posé. L’atmosphèrique “Lies And Truths” devancera l’endiablé “Satch Boogie”, qui enflammera encore plus l’audience du soir. Chaque musicien tient son rôle d’excellente façon, bien que Bryan et Mike restent quelque peu en retrait, laissant le devant de scène à Joe. “Cryin'” issu de l’album “The Extremist” invitera les fans à s’envoler, à se détendre, à prendre du plaisir sur ce titre, tout en émotion. Les deux “Jump” quant à eux, redonneront du peps. Le temps passant à une vitesse folle, la magie de Joe va, à nouveau, attendre un haut point culminant. La délicatesse de “Always With Me, Always With You” transporte sans attendre les travées du Grand Rex avant que le génialissime “Surfing With The Alien” ne viennent achever une foule en délire. Comment ne pas connaitre ce morceau qui, a grandement participé à la renommée de cet individu portant des lunettes de soleil et manipulant sans cesse ses Ibanez. Standing ovation pour le quatuor, qui sera rapidement de retour pour un rappel. “Crowd Chant” mettra fortement à contribution le public, pour un moment de pur communion entre le chauve et l’audience. “Summer Song” augure du bon puisque l’été s’installe lentement sur notre territoire. Enfin, “Rubina”, issu de “Not Of This Earth” (1986), premier album de Joe, concluera de façon très calme et mélodique, une fois de plus, pour apaiser nos ardeurs, avant de nous laisser et de quitter la scène, une nouvelle fois sous les hourras des fans.

 

Shred, taping, picking et moultes autres techniques de jeu, le Grand Rex en aura plein la figure et les oreilles ce soir. Joe Satriani marque une nouvelle fois les esprits, laissant parler son talent et laissant également le public réagir à sa musique. Il ne reste plus qu’à attendre, longuement certes, sa prochaine apparition en France, sans doute en compagnie de Chickenfoot qui prévoit d’enregistrer un nouvel album prochainement !

Setlist :

Devil’s Slide
Flying In A Blue Dream
Unstoppable Momentum
The Weight Of The World
Ice 9
The Crush Of Love
I’ll Put A Stone On Your Cairn
A Door Into Summer
Lies And Truths
Satch Boogie
Shine On American Dreamer
Three Sheets To The Wind
Cryin’
Jumpin’ In
Jumpin’ Out
A Celebration
Always With Me, Always With You
Surfing With The Alien

Crowd Chant
Summer Song
Rubina

Crédit photos : Nicko Guihal