Pour la deuxième année consécutive, votre webzine préféré se charge de vous rapporter le meilleur du Main Square Festival. Certaines rumeurs émettaient l’hypothèse d’un déménagement sur Lille mais cette 9ème édition se déroulera finalement bien du côté d’Arras comme à son habitude. C’est une sacrée affiche qui a été préparée pour animer la Citadelle en ce début du mois, une trentaine de groupes et près de 100 000 festivaliers sont attendus. Green Day, Sting et Indochine en headliners, Live Nation nous présente une sélection musicale des plus pointilleuses cette année.
De quoi faire taire les mauvaises langues concernant la météo du Nord-Pas-de-Calais, c’est sous un soleil resplendissant que le Main Square aura lieu cette année. Un nombre incalculable de T-shirts Green Day se dirigeant droit vers le festival annonce déjà la couleur.
C’est sur les coups de 16h que CANDIDE vient inaugurer l’édition 2013 du côté de la Green Room. Une petite demi-heure de jeu qui permet de se mettre en jambe, la démarche est tout à fait honorable visant à promouvoir les talents nordistes alors que de l’autre côté ce sont les TWIN FORKS qui se préparent à enchainer. Musiciens de City & Colour, leur carrière en tant que groupe rencontre un franc succès en ce début d’après-midi.
Le festival continue de se remplir sous la chaleur et dans la bonne ambiance. Déjà aperçu la semaine précédente dans le cadre de Solidays, BALTHAZAR vient par la suite, en pleine tournée des festivals, poser ses valises au Main Square. Dans la même veine que leur confrères dEUS, depuis maintenant près de dix ans sur les routes, cette année semble la bonne pour le quintette belge. Apportant une couleur particulière par les sonorités des violons et claviers, ils sauront convaincre le public nordiste.
Il est à présent le tour des petits chouchous de RIVAL SONS. Remarqués par RockYourLife! depuis un petit moment, ayant couvert la quasi totalité de leurs dates parisiennes on se devait donc de répondre présent cette après-midi face à la Main Stage ! Dans un style psyché rock bien à leur sauce, ils viennent mettre une bonne claque en ce début de soirée. Une révélation pour la plupart, ils méritaient vraiment ce gros coup de projecteur. Un set d’une heure principalement concentré sur leur dernier album “Head Down“, pris par leur énergie on ne verra qu’une partie du show des très charmantes HAIM.
Venant elles aussi tout droit de Californie, un album tout fraichement sorti en début de semaine et revenues d’une date du coté de Glastonbury le week-end précédent, c’est la Green Room qu’elles s’accaparent afin d’animer ce début de soirée. Souvent comparées au Fleetwood Mac, nous devrons malheureusement les quitter un peu avant la fin afin de ne pas louper une seconde de BIFFY CLYRO.
Connus pour ouvrir les Stade de France de Muse, il aura fallu attendre leur sixième album pour qu’ils soient reconnus à leur juste valeur en France. Ayant réussi à lier le côté pop-catchy à leur math rock depuis “Only Revolutions” (2009), “Opposites” est un vrai concentré de tubes sur deux CD. Un Bataclan sold out sur Paris, leur passage semble avoir cette fois beaucoup plus d’impact que les ouvertures de Rock En Seine les années précédentes. Ouvrant par leur détonnant “Stingin’ Belle”, leurs plus grands titres seront repris par cœur, de “The Captain” à l’inégalable “Mountains”. Les temps de jeux des artistes devenant de plus en plus important sur les deux scènes, il devient de plus en plus compliqué d’alterner entre les deux afin de profiter pleinement.
Modestep initialement prévu, c’est STARVAGE qui vient les remplacer au pied levé. La vingtaine tout juste passée, ils sauront profiter de cette occasion pour donner le meilleur d’eux même. Dans un rock très 70’s, les nordistes sont un peu stressés mais ils prendront rapidement leur marque. Un sacré coup de pouce pour la suite de leur carrière, le meilleur est à leur souhaiter.
Devenu compliqué de regagner la Main Stage, la communauté Echelon ayant pris les devant THIRTY SECONDS TO MARS semble bien attendu. “Love Lust Faith + Dreams” ayant reçu des critiques partagées, le groupe reste inchangé sur scène et Jared Leto est toujours aussi charismatique. Un set discutable, principalement composé de morceaux des deux derniers albums, le trio californien nous fera malgré tout passer un très bon moment. Seul “The Kill” sera joué de “A Beatiful Lie” mais qu’importe, le public semble satisfait.
A présent coincé, on entendra quelques titres de BLOC PARTY qui joue de l’autre côté, un set plus ou moins semblable à celui de Solidays.
Ayant réussi à se fondre dans les premiers rangs, de plus en plus de monde se pose face à la Grande Scène en attendant GREEN DAY. N’étant pas revenu depuis l’été dernier et Rock En Seine 2012, nous allons donc pouvoir découvrir le rendu live de quelque morceaux de la trilogie “¡Uno! ¡Dos! ¡Tré!” sortie cette année. L’habituel Bunny vient chauffer le public avant leur arrivée. Deux heures vingt annoncées sur le running order, c’est encore un sacré show auquel il faut s’attendre ce soir. Les concerts de Green Day se suivent et se ressemblent certes, mais on ne peut qu’en ressortir conquis. Rien n’est laissé au hasard, comme d’habitude et nous aurons le droit à une petite cover d’AC/DC et à la montée d’un fan sur “Longview”. Une sacrée performance délivrée par ce dernier au passage, qui prendra la guitare le temps d’une chanson. Courant de long en large la grande scène, on reste toujours aussi impressionné de voir la fidélité du public de Green Day. Les classiques sont bien évidemment joués mais au milieu de la (très) longue version de “King For A Day”, la lourde décision de s’orienter vers la Green Room est prise.
C’est ENTER SHIKARI qui prend le relai pour un set de folie. Une valeur tout aussi sure en live, ils nous avaient promis un retour en festival lors de leur passage à La Cigale et nous y voilà ! Les parties électro toujours beaucoup plus en avant et plus travaillées en live, c’est simplement la folie. Encore trop peu de monde venu les voir, seul les fanatiques seront là mais ils sauront donner le meilleur. Le set ouvert par “System…” et “… Metldown” comme sur “A Flash Flood Of Colour“, ils balancent le plus gros dès le début en enchainant avec “Sorry, You’re Not A Winner”. Sortant du lot, dans un style tout à fait unique, une fois de plus ils ne décevront pas. Un Rou Reynolds totalement intenable ira jusqu’à escalader un mobile-home en cours de show avant d’être rejoint par une cinquantaine de fans. Complètement fou, les initiés sont là et ne regrettent pas d’avoir quitté Green Day en plein milieu pour retrouver la bande de St Albans. Une prestation bien trop courte mais la programmation aura voulu que la suite soit encore meilleure.
Quelle meilleure transition possible qu’avec THE PRODIGY ? Devenus incontournables, sur les routes depuis une bonne vingtaine d’années, les anglais ont marqué plus d’une génération et ils ne reviennent pas sur les routes sans headliner les plus grands festivals européens. Le successeur de “Invaders Must Die” (2009) attendu pour cette année, on ne se lasse toujours pas des “Smack My Bitch Up” et “Take Me To The Hospital” pour l’instant ! Le trio britannique décalé, accompagné de musiciens pour le live, nous délivre un show survolté. Des lumières impressionnantes animent une prestation tout à fait folle pendant un peu plus d’une heure.
Une programmation incroyable étalée sur trois jours, cette première journée a placé la barre très haute. Quelques enchainements qui ont rendu des choix difficiles à prendre, c’est ravi et fatigué que l’on va chercher le sommeil en entendant NETSKY de loin partie pour un set jusqu’à trois heures du matin. Entre belles découvertes et grandes prestations des headliners, ce week-end commence très bien et nous voilà impatient d’être au lendemain.
Crédit photos : Olivier Gestin