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MAIN SQUARE FESTIVAL 2013 – Jour 2 (06/07/13)

Un ciel toujours aussi bleu et un soleil toujours aussi rayonnant sur Arras pour ce deuxième jour de festival. Après une grosse première journée au line up des plus rock, cette seconde sera un peu plus calme; à quelques exceptions près.

 


Comme la veille, la scène locale ouvre du côté de la Green Room avec KLINK CLOCK. Ensemble depuis près de quatre ans, le duo, formé par Nini (chant/batterie) et Or (guitare/chant), est plutôt productif avec deux EP et un album à son actif. Dans un esprit rock garage inspiré de Sonic Youth, Pj Harvey & Co, certains les ont peut-être déjà croisé à Rock En Seine il y a deux ans. Ayant aussi ouvert pour des artistes comme Moriarty, Stuck In The Sound ou Indochine, c’est le Main Square qu’ils se chargent d’ouvrir aujourd’hui. Alors que le festival continue de se remplir gentiment en ce début d’après-midi, ils profiteront de cette petite demi-heure de jeu pour donner le meilleur d’eux même.

 


De l’autre côté ce sont MIKE & THE MECHANICS qui se préparent. Side project de Mike Rutherford, le membre fondateur de Genesis, et sa bande sont de passage à Arras en ce début d’après-midi. Revenus en 2011 avec un tout nouveau line up et accompagnés d’un nouvel album, c’est l’une des très rares dates françaises du groupe à laquelle nous assistons aujourd’hui. De la pop rock britannique qui s’écoute de loin, la foule attendant de pied ferme les irlandais de Kodaline qui suivent.

 


Embarqués sur la tournée des Cranberries avec tout juste un EP en poche, ils avaient su nous convaincre lors de la date du Zenith De Paris et nous voilà impatient de les retrouver aujourd’hui. La très jeune formation a depuis sorti un album et s’est trouvée une petite place du coté du label RCA leur offrant une visibilité certaine. Dans la continuité de cette scène lancée par les Arcade Fire et Mumford & Sons quelques années auparavant, KODALINE continue de développer cette nouvelle vague folk.

 


Après avoir aperçu en vitesse les LOCAL NATIVES de l’autre côté, il s’en suivra en toute logique sur cette même scène leurs grands frères, OF MONSTERS AND MEN. De passage dans tous les plus grands festivals européens, devenus un groupe incontournable grâce à leur tube “Litlle Talks”, RockYourLife! était aussi présent lors de leur Olympia sold out quelques jours auparavant. Un Rock En Seine l’an dernier pour se présenter, ils sont cette année revenu avec une notoriété tout à fait méritée. Ayant pris le temps de tendre un peu plus l’oreille sur leur unique album “My Head Animal”, ce concentré de single a simplement un rendu fou sur scène et les islandais partagent aisément leur bonne humeur sous un soleil de plomb.

 


Un sacré contraste se pose alors avec la Main Stage, SAEZ ayant commencé son set sur les coups de 18h30. Avec un discours des plus démagogues, le savoyard nous invite à le rejoindre dans sa dépression pour près d’une heure. Point positif de sa prestation, jouer en plein air à cette heure ici laisse la possibilité aux photographes de faire leur métier en comparaison à un Zenith parisien scandaleux quelques mois plus tôt. Un show tout à son image, décevant, Damien Saez vient une fois de plus nous montrer son manque de crédibilité. Un discours de bobo gauchiste tenu depuis des années pour finir dans un des plus grands festivals français et profiter du système tant critiqué, c’en est presque drôle à voir ! Nous avons aujourd’hui eu le droit à une prestation sans aucune énergie et aux allures de répétition publique.

 


Impossible de regagner la Green Room pour se changer les idées, ASAF AVIDAN fait carton plein ! Un succès basé sur le remix de “Reckoning Song” par DJ Wankelmut, accompagné des Mojos à cette époque, il se présente sous sa carrière solo sur cette tournée. Souvent comparé à Janis Joplin par la hauteur de sa voix, on entendra parler d’un concert calme et plein d’émotions.

 


THE HIVES que l’on a déjà vu et revu cette année dans la capitale, viennent assurer la suite en ce début de soirée. On ne s’en lasse toujours pas, comme à leur habitude c’est un sacré bordel qu’ils mettent dès leur arrivée. Un rythme soutenu pour les suédois cet été, au lendemain d’une date au Werchter, c’est avec une classe sans pareil qu’ils ouvrent avec leur titre “Come On!”. Un set assez équilibré mettant légèrement en avant leur dernier album “Lex Hives“, les plus énervés seront ravis. Quelques cercles se forment rapidement et nous voilà partie pour un peu plus d’une heure de folie . Leur incontournable “Tick Tick Boom” joué sur la fin viendra mettre un dernier coup.

 


Place maintenant à ALT-J qu’il n’est presque plus nécessaire de présenter. Les anglais n’ont qu’un album en poche, “An Awesome Wave”, certes mais déjà près d’une dizaine de single sur ce dernier. Le très célèbre “Mercury Music Prize” l’an dernier, les voilà propulsés très haut pour les prochaines années. Aussi vu par notre seconde équipe la veille du côté des Eurockeennes De Belfort, ils vous confirmeront aussi que leur rock indé a su séduire outre-Manche. Leur Olympia prévu pour la rentrée d’octobre est donc une date à ne surtout pas manquer.

 


Du côté de la Main Stage c’est STING qui prépare son arrivée et le leader du légendaire groupe The Police semble très attendu. Unique date en France cet été, nous aurons le droit ce soir à beaucoup de reprises de The Police comme “Message In A Bottle” ou “Roxanne”, agrémenté de quelques uns de ses classiques comme “Englishman In New-York”. Parents et enfants tout aussi admiratifs, c’est un très beau moment qui nous est offert en ce samedi 6 Juillet. Deux rappels pour clôturer ce très bon concert en finissant par “Every Breath You Take” et “Next To You”, c’est sous les applaudissements que Sting quitte la scène.

 


La Belgique reprend ensuite le pouvoir et ce sont les grands frères de Balthazar venus la veille, qui viennent s’emparer de la seconde scène, DEUS. Originaires d’Anvers, c’est un des premiers groupes belges à avoir explosé à l’international. Dans un rock indé accompagné de violon, dEUS s’est crée une réelle identité au fil des années. Après une journée très chargée à nouveau, une heure de passage un peu tardive et une partie du public attendant C2C, ils arriveront malgré tout à déplacer un peu les foules.

 


Les DJ nantais, de leur côté, n’ont pas trop de soucis à se faire, avec un “On The Road” que personne n’a pu louper, ils ont une fan-base assez impressionnante. Croisés aux Solidays la semaine précédente, c’est toujours aussi plat en live. Quintuple champions du monde de DMC (Disco Mix Club) et d’ITF (International Turntablist Federation), hors contexte cela ne présente pas grand intérêt. Ayant raflé quatre trophées aux Victoire de la Musique 2013, C2C fait le buzz pour le moment mais on attend surtout le retour de Beat Torrent et Hocus Pocus dont sont issus les membres, en espérant que cela ne tarde pas trop.

 


Un autre nantais en tous cas se fait remarqué du côté de la Green Room, c’est en effet le jeune MADEON qui a été choisi pour finir cette deuxième journée. Remarqué suite à sa vidéo de mashup “Pop Culture” sur YouTube où il mariait 39 chansons en trois minutes, il nous présente aussi ce soir quelques uns de ses propres morceaux. Hugo, à peine 20 ans, et pourtant déjà invité dans les plus grands festivals dont le Coachella aux Etats-Unis. Une énorme claque prise par certains qui avaient pourtant pris le chemin du retour mais qui, impressionnés, s’éternisent encore un peu sur le magnifique site de La Citadelle.

 


Alors que la barre était pourtant bien haute après une première journée exceptionnelle, la seconde journée a su en mettre plein la vue elle aussi ! Plus calme avec une partie folk assurée par Kodaline, Of Monsters & Men ainsi qu’Asaf Avidan, les Hives auront su ravir les derniers punk rockeurs venus la veille. Une bonne dose d’émotion et de nostalgie quant à la prestation de Sting laissant ensuite place à une nuit electro assurée par C2C et l’excellent Madeon. Une journée qui frôle une fois de plus la perfection et qui montre encore une fois qu’il y en a pour tout le monde au Main Square, une programmation toujours aussi éclectique et de qualité. La peau commence à rougir et la fatigue se fait ressentir alors que le dimanche promet lui aussi encore de belles surprises, il est temps de regagner le campement afin de récuperer les dernières forces nécessaires.

 


Crédit photos : Olivier Gestin

 

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