Récit de ce troisième et dernier jour du Main Square, cette fois avec la pluie en invitée !
TIM FROMONT PLACENTI (Green Room) – Ouverture de cette dernière journée avec Tim Fromont Placenti, troisième lauréat du Tremplin Main Square 2015. Malgré la pluie, bon nombre de personnes sont présentes, et le jeune Français assure un agréable spectacle en nous proposant un rock cool, décontracté, festif.
ILOVEMAKONNEN (Main Stage) – Un changement de running order place le set d’ILoveMakonnen en début de journée. On ne sait pas vraiment s’il y a un lien, mais la sonorisation du concert laisse franchement à désirer. Dommage pour celui qu’on présentait comme l’héritier du hip hop nouvelle génération, soutenu par Miley Cyrus ou Drake.
JOSEF SALVAT (Green Room) – C’est un chanteur australien qui poursuit la programmation de la Green Room. Celui que l’on connaît pour la reprise tout en douceur de “Diamonds” de Rihanna propose un set du même esprit, de manière très humble. On aura même droit à quelques mots en français sur le titre “Open Season (Une Autre Saison)”, en conclusion.
TIKEN JAH FAKOLY (Main Stage) – Sous la chaleur finalement de retour, le chanteur ivoirien de reggae entre en scène avec ses (très) nombreux musiciens en choristes. L’artiste frappe fort avec des textes engagés et dénonciateurs, réussissant à convaincre largement la foule.
RUDIMENTAL (Green Room) – En fin d’après midi, c’est le quatuor drum n’ bass/électro qui investit la Green Room. Le concert, initialement prévu sur la scène principale, est grandiose. Pour la scène, la formation est largement agrandie : chanteurs et chanteuses, choristes, DJ, cuivres, percussions… Une bonne dizaine de personnes sont sur scène ! La foule s’agrandit à chaque morceau, reconnaissant la qualité du set. Le tube “I’m Not Giving In” arrive finalement en fin de set, voyant le public s’emballer et danser.
IAM (Main Stage) – Le groupe IAM est décidément partout. Après leur passage aux Solidays, les Marseillais investissent la Main Stage du Main Square. Le concert est assez similaire, mais toujours aussi carré. Anciens et nouveaux morceaux se mixent au sein du set, pour convenir à tous les goûts. Une valeur sûre en live.
OSCAR & THE WOLF (Green Room) – Changement de style avec le concert du chanteur belge. Un concert simple, intimiste, quoiqu’un peu répétitif scéniquement (il danse, il tourne, il danse, il tourne…). Mais de manière assez surprenante, l’assemblée est très, très convaincue, et l’ambiance est au plus haut !
LILLY WOOD & THE PRICK (Main Stage) – Pas grand chose à redire au concert du duo français. Très en vogue cet été, le formation attire bien sûr une foule énorme. Pourtant, le concert n’est pas exceptionnel. Pas d’écart technique, mais justement, le set est peut être trop propre. Il manque un grain de folie, quelque chose d’excentrique, comme on pourrait en attendre de la part de ce genre de formation. Quoi qu’il en soit, les tubes font mouche auprès des fans, c’est le principal.
SAM SMITH (Green Room) – L’un des concerts les plus attendus de la journée. Le jeune chanteur Sam Smith, tout récemment opéré des cordes vocales (c’est seulement sa deuxième prestation depuis l’opération) assure un spectacle exceptionnel. Avec une aisance vocale déconcertante, Smith passe des notes graves aux plus aiguës en un claquement de doigts, et est en véritable harmonie avec des choristes et musiciens. Très humble, il n’oublie pas de remercier ses fans (très présents) entre chaque titre. Il finira même par nous dire : “Je sais que je ne devrais pas dire ça, mais c’est vraiment le meilleur festival auquel j’ai chanté dans toute ma vie !”. Une grosse claque pour un retour grandiose !
MUMFORD & SONS (Main Stage) – Débute ensuite le concert rock de la journée (faisant un peu office d’ovni au milieu de cette journée plutôt hip hop). Le quatuor anglais, très connu dans son pays d’origine, commence visiblement à gagner en notoriété chez nous. Et pour cause, les musiciens sont excellents ! Tous ou presque sont multi-instrumentistes, et changent de rôles tout au long du concert. Le leader, Marcus Mumford, cumule chant, guitare et batterie sans problème, toujours avec un charisme exceptionnel. Et même au niveau des styles, le groupe jongle entre ballades folk et rock qui frappe fort (les morceaux de cette dernière catégorie seront d’ailleurs l’occasion d’un beau bordel dans le public). Bravo !
THE AVENER (Green Room) – Encore un artiste très présent sur les scènes de festivals. Le DJ niçois, installé au milieu d’un très beau décor, réussit à faire danser l’audience fatiguée après trois jours de festivals, et transforme la fosse en énorme dancefloor !
PHARRELL WILLIAMS (Main Stage) – Dernière tête d’affiche et dernier concert, Pharrell attire bien évidemment les foules, quoiqu’on aurait pu s’attendre à pire (il y a beaucoup moins de monde qu’au concert de Muse la veille). De prime abord, on est content de voir que l’Américain a fait les choses en grand. Sponsor Adidas un peu (beaucoup) trop présent mais beaux costumes, décors, et beaucoup de danseuses. Mais une fois l’effet de surprise passé, il faut bien avouer que la recette n’évolue pas beaucoup. L’ambiance est très festive dans les premiers rangs mais franchement plate dans les derniers, sans doute remplis de curieux plus que de fans (ça se comprend en même temps, tant qu’on est là, autant y aller). Au fil du spectacle, on se rend compte qu’on aurait pu se passer de certaines choses. Comme les tentatives de playback d’une des danseuses, servant aussi de choriste pour l’occasion. Sur une reprise de “Hollaback Girl”, et sans changer la voix de Gwen Stefani… Juste non. Pharrell Williams interrompra aussi son set pour reprendre un titre depuis le début alors que, franchement, ça ne changeait rien, et osera jouer (en partie) ce scandale qu’est “Blurred Lines”. Alors, qu’il ne se soit pas rendu compte de l’atrocité du texte sur le moment, à la limite, d’accord, mais la jouer sur scène même après la polémique… On appelle ça se foutre de la gueule du monde. Finalement, on constate avec peine que si le spectacle était bien parti, il transpire le fric de tous les côtés. Beaucoup des curieux des derniers rangs partent même avant la fin. Vraiment dommage.
Malgré tout, c’est encore une journée au top que nous avons passé au Main Square Festival ! Plein de superbes découvertes et de bons moments, et une organisation de mille cinq cent personnes, vraiment au service des festivaliers. Trente-six concerts, vingt mille pass trois jours et cent-vingt mille festivaliers pour un record de fréquentation et un festival entièrement sold out pour la première fois de son histoire. Félicitations le Main Square, on se dit à l’année prochaine !