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MaMA 2015 – Jour 1 (14/10/15)

Première fois au MaMA Event pour RockUrLife ! Retour sur la première journée déjà bien remplie, avec les excellents concerts de Last Train, Shake Shake Go, AaRON…

C’est le premier passage de RockUrLife au MaMA Event. Pour ceux qui ne connaîtraient pas, résumons ça simplement : le MaMA est à la musique ce que le Festival de Cannes est au cinéma. L’évènement, qui fête cette année sa sixième édition, est encore méconnu du grand public. Pendant trois jours, nous avons suivi les deux parties de l’évènement. En journée, la MaMA Convention réunit les professionnels du milieu musical pour une série de conférences, rencontres professionnelles et showcases. Et toute le nuit, le MaMA Festival propose une série de concerts, tous genres confondus, dans les salles de concert de Pigalle et Montmartre.

Nous arrivons sur les lieux vers 11h. Le temps de retirer notre pass au Trianon et nous enchaînons avec la première conférence, le “MaMA Zapping”, qui nous permet de revenir sur l’actualité du milieu musical de cette année (nouveautés juridiques, budget accordé à la culture, etc). Nous sommes en suite invités à déjeuner au Bar à Bulles de La Machine Du Moulin Rouge, pour la rencontre “Ma Cabane A Paname”. Au programme : rencontre avec artistes et professionnels de la musique au Canada, l’occasion de voir fonctionner le business en dehors de nos frontières. Retour au Trianon pour terminer la journée avec deux conférences : “Crowdfunding : les clés de l’eldorado” et “Présence en ligne : le marché du DIY”. L’après midi s’achève sur l’apéro professionnel, il est temps pour nous de commencer les concerts !

BRISTOL (Divan Du Monde) – On démarre tranquillement la soirée par le concert de Bristol, un quintette français reprenant des titres de trip hop à sa sauce (du “Roads” de Portishead, en passant par “Woman” de Neneh Cherry et “Mad About You” de Hooverphonic). La prestation est intense, techniquement très réussie et emmenée par les magnifiques voix de la chanteuse et de son acolyte guitariste. Les musiciens sont complètement habités pour le plus grand bonheur du public, peu nombreux mais apparemment convaincu.

 

 

BORN RUFFIANS (La Cigale) – On enchaîne directement non loin de là pour Born Ruffians et son folk rock made in Canada. Un set énergique, plein de bonne humeur, avec des morceaux qui oscillent entre rock, indé, folk, avec parfois des influences un peu punk. De la pêche, de la technique, et une super ambiance !

 

 

LAST TRAIN (La Boule Noire) – On les avait découvert à Rock En Seine, ce concert nous confirme que nous sommes sous le charme. Après quelques minutes de retard, le set débute avec une intro à la western cinématique, annonçant l’arrivée imminente du dernier train tout droit venu de Mulhouse (et oui !) devant une salle rarement aussi blindée. Les quatre garçons fougueux proposent durant quarante minutes un rock n’roll burné mais mélodique. Si sur CD, les compositions paraissent assez sages, le live prend une toute autre dimension, plus explosive. L’énergie scénique et la voix d’écorché vif du chanteur Jean Noel Scherrer, habitent totalement les morceaux. On a même le droit à quelques titres du prochain EP “The Holy Family”, attendu pour le 30 octobre. Même avec quelques soucis techniques (que l’assemblée n’a pas remarqué) et une petite scène, Last Train nous met une nouvelle claque ! A revoir absolument le 11 novembre au Casino De Paris !

 

 

 

SHAKE SHAKE GO (Bus Palladium) – Direction un Bus bien rempli, signe de la popularité grandissante du quintette franco-gallois chez nous. Une intro instrumentale, et le set démarre avec “Doors To Heaven”. D’emblée, on constate que la voix de la pétillante frontwoman Poppy Jones est incroyablement identique à celle posée sur CD. Tout au long de la performance, la chanteuse bouge, joue des percussions, tout en continuant à chanter sans aucune fausse note. Entre deux morceaux, le groupe échange régulièrement avec le public, parfois même en français. La formation est visiblement contente de se trouver dans “la ville des sex shops”, aka Pigalle. Évidemment, LE moment du concert est le fédérateur “England Skies” et ses “oh oh oh” repris en choeur, le tube qui a révélé Shake Shake Go au monde entier. De l’authenticité, du sing along et une voix singulière, voilà la recette du succès de Shake Shake Go. Un set doux et intimiste. Il faudra tester dans une plus grande salle !

 

 

 

 

AARON (La Cigale) – Retour à La Cigale pour la première tête d’affiche du festival : le duo AaRON. En un mot, le set est magistral. Accompagnés par deux musiciens additionnels, les Français enchaînent anciens titres et plus récents, parfaitement mélangés sur une setlist aux petits oignons. Dans la salle, qui continue de se remplir tout au long du concert, l’ambiance est folle, que ce soit pour les plus fans ou pour les curieux se laissant finalement emporter. Sur scène, le duo s’impose comme de vraies bêtes de scène qui dansent, sautent, et font chanter le public, le tout avec un sans faute technique (de la part des deux autres musiciens non plus, d’ailleurs). Le son est exceptionnellement clean, du rarement vu, et les lumières sont magnifiques, avec un jeu de laser créant des rideaux colorés, des vagues et plein d’autres illusions visuelles. Indéniablement l’un des temps forts du MaMA. Ne loupez pas leur passage à l’Olympia le mois prochain !

 

 

ROSCOE (La Boule Noire) – Un petit dernier pour la route avec les Belges de Roscoe dans une Boule Noire encore bien remplie. Accueillants et humbles, les musiciens nous présentent une électro teinté de rock bien planant, le tout parfaitement exécuté et avec une superbe voix. Une belle découverte que l’on ne peut que vous conseiller !

 

 

 

Déjà l’heure de rentrer chez nous après cette première journée bien remplie. On se retrouvera dès le lendemain avec encore plus de concerts, et même quelques showcases !

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Anthony Bé
Fondateur - Rédacteur en chef du webzine RockUrLife