Le week-end dernier, RockUrLife était convié à un des évènements majeurs de ce début d’année : Le Mondial Du Tatouage, 4ème édition. Fort du succès de l’année passée, cette fois Tin-Tin et Piero remettent le couvert à La Grande Halle de La Villette dans un espace assez grand pour accueillir quatre Boeings. C’est tout le gratin des artistes tatoueurs qui sera présent durant trois jours et, Tin-Tin nous l’avait promis lors de la conférence de presse en janvier, du très lourd en concert pour les soirées du vendredi et du samedi.
Vendredi 7 mars
Nous arrivons sous un soleil radieux pour la première journée de la convention parisienne, c’est en nombre déjà conséquent que le public se presse à l’entrée. L’organisation semble avoir bien pris en compte les problèmes d’affluence de l’année passée. Arrivés à l’intérieur, la scène est impressionnante, les stands des artistes tatoueurs s’étalent à perte de vue, mêlés à des spots boisson, restauration, merchandising et autres. De bons présages pour le déroulement de cette journée.
Les déambulations sont propices aux rencontres entres tatoueurs et tatoués et mêmes entres visiteurs eux-mêmes. L’ambiance conviviale est au rendez-vous et la symphonie des dermographes en action se déroule sur un fond sonore concocté par les DJs de OÜI FM, entrecoupé parfois par quelques blagues ou annonces de l’humoriste Antoine Choumsky. Ce dernier tenant le rôle d’amuseur/animateur.
Les concours de tatouages rencontrent un franc succès et beaucoup de participants soumettent leurs pièces aux regards du jury expert en la matière.
Le stand de Sea Shepherd (organisation internationale de défense de la faune marine) reçoit lui aussi un nombre conséquent de visites. Une cause soutenue par l’organisation du Mondial et par les artistes tatoueurs présents qui ont produit des œuvres destinées à la vente aux enchères. Le fond de la Grande Halle est occupé par l’équipe de “Sailor Jerry”. L’espace, véritable “Chill Zone”, devient vite le point de rendez-vous incontournable de l’événement. L’Airstream trônant fièrement à côté du “Barber Bar” où ces messieurs pouvant se faire faire une coupe de greaser ou se faire tailler la barbe de façon traditionnelle.
La nuit tombante annonce le début des festivités musicales de la soirée. Une programmation franco française pour ce soir. Da Silva, Sarah W. Papsun et Skip The Use. Un plateau éclectique et électrique, le public reste cependant moins investi que l’année dernière. En effet, l’assistance est assez timide cette année.
Moins dansant que ses successeurs, mais là ce n’est pas l’important, DA SILVA se produit en cette agréable soirée du mois de mars. Ici c’est le texte qui prévaut. L’ancien président du jury 2013 (remplacé par Tété cette année), offre une belle prestation, là encore avec trop peu de public pour qu’une énergie de foule se mette en place.
SARAH W. PAPSUN rassemble un autre sous-groupe dans la fosse. En effet, les hipsters se sont massés en petit groupes vers le fond de la fosse pour pouvoir profiter du concert en toute tranquillité en buvant une petite bière. Les parisiens délivrent un son hybride indie/pop/électro. Un revival très 90’s dans leurs compositions, des influences diverses se mêlent, c’est dansant mais pas transcendant.
Enfin, l’électro/rock des lillois de SKIP THE USE et l’énergie du frontman Mat Bastard, avec qui nous nous étions entretenus le mois dernier, sont assez communicatifs et la (maigre) fosse s’agite bien. Un bon set carré, bien réglé, énergique, principalement axé sur le nouvel album “Little Armageddon“. Les nordistes assoient leur réputation de groupe résolument live.
Allez, direction le métro, demain on revient.
Samedi 8 mars
L’affluence du samedi est impressionnante, plus gros lieux et les visiteurs se massent dans la file d’attente délivrant le précieux sésame d’entrée. Les stands sont pris d’assaut et les artistes font preuve d’une productivité hors norme. Une rencontre avec un artiste rencontré l’année dernière confirme nos constatations. Il nous confie que c’est plus agréable de travailler dans un lieu plus grand et plus aéré.
Apéro au soleil et on se prépare pour les festivités du soir, Ajeya, Burning Heads et Dog Eat Dog.
Du très lourd nous attend. La soirée commence en compagnie d’AJEYA, un joli brin de fille originaire de La Réunion. Un mélange de rock garage avec un vocal reggae/ragga. Une découverte agréable.
Ensuite, les BURNING HEADS, qui avaient fait une prestation remarquée l’année passé et qui seront sur la scène Warzone du Hellfest cet été, sont fidèles à leur son. Du post punk garage, teinté de reggae, du gros, du lourd, du groove. La fosse est bien réceptive, mais là encore trop peu nombreuse.
On enchaîne avec une des légendes du hardcore east coast, les new yorkais de DOG EAT DOG, pionniers dans l’art de mixé les genres, ils seront les premiers à poser du rap sur des guitares saturées et un groove implacable. Un clin d’œil au ska/punk avec la présence d’un saxophone. Un set bien rempli, puissant, carré et qui verra même fleurir les premiers pogos dans la fosse du Mondial 2014. Un assez bon choix dans l’ordre de passage des groupes, qui fait que l’énergie monte en crescendo tant les Burning Heads et Dog Eat Dog nous en ont donné.
Dimanche 9 mars
Dernier jour qui arrive trop vite, le soleil baigne La Villette de ses rayons, et nous faisons le dernier tour de l’année au milieu des stands, des curieux dominicaux, des vieux briscards et les fraichement encrés. Tout ce petit monde qui s’est créé pendant trois jours ressemble au village des Schtroumpfs joyeux mais plus rock n‘roll.
Un vrai succès cette année encore, l’organisation était au poil et les problèmes rencontrés l’an passé ont été évités lors de cette édition. C’est donc plus de 25 000 personnes qui ont pu franchir les portes de cette convention majeure. C’est ravis et un peu tristes que nous quitterons la Grand Halle ce soir en attendant Le Mondial Du Tatouage 2015 et surtout l’exposition “Tatoueurs, Tatoués” au Musée du Quai Branly du 6 mai 2014 au 18 octobre 2015.