SCORPIONS @ Bercy (23/11/11)

Depuis la sortie en 2010 du dernier album “Sting In The Tail”, le quintette de Hanovre a entamé une gigantesque tournée d’adieu. Sachant que le groupe avait inauguré le Palais Omnisports de Paris Bercy en 1984, son passage dans cette même salle semblait incontournable. Concert ainsi très attendu par les fans de la première heure et ultime séance de rattrapage pour ceux qui souhaitaient les voir jouer pour la toute dernière fois dans la capitale.

Arrivés juste un peu avant l’ouverture des portes, les spectateurs plutôt âgés remplissent progressivement jusqu’à ce que Guano Apes, la première partie de la soirée, arrive sur scène vers 20h10. Le groupe rock allemand démarre donc les hostilités avec à sa tête la frontwoman Sandra Nasic : “Salut Paris, ça va ? C’est l’heure du rock n’roll !”, lance-elle au public. Pendant une demi-heure, ils enchaînent huit titres dont “Open Your Eyes” pour finir sur une reprise d’Alphaville, “Big In Japan”. Malgré la performance énergique et la voix intéressante de la chanteuse blonde, le son exécrable rend les morceaux brouillons, compacts, sans véritable distinction entre les différents instruments. Quant au public, même s’il reste des plus courtois en applaudissant après chaque titre, il est évident que la plupart ne connaissent pas le groupe.

Dès la fin de la première partie, l’équipe technique effectue le changement de décor. Ainsi, trois écrans, sous forme de triptyque, placés derrière le batteur, viennent s’ajouter aux deux autres qui étaient déjà disposés en hauteur, de chaque côté de la scène. A noter également les deux écrans suspendus de chaque coté dans la fosse, permettant une bonne visibilité où que l’on soit dans la salle. Le public, plutôt discipliné n’aura pas longtemps à attendre avant que les images de l’US Festival ne soient projetées sur les écrans en guise d’intro, annonçant le début du show. Ainsi, le groupe fait son apparition vers 21h20, ovationné par la foule. Ca démarre avec “Sting In The Tail” sur laquelle le kit de batterie de James Kottak est surélevé sur vérin hydraulique. Une entrée magistrale ! Sur la scène qui est avancée pour l’occasion, coupant la moitié de la fosse en deux, les différents écrans diffusent les images en direct et des premiers rangs ainsi que d’autres vidéos accompagnant les chansons. Au niveau des jeux de lumières, Scorpions n’a pas non plus lésiné sur les moyens. On sent tout de suite que les hard rockeurs sont heureux de se retrouver à Paris. Toutefois, nous sommes conscients des récents problèmes de voix rencontrés lors de la dernière prestation du chanteur Klaus Meine. Mais cette inquiétude se dissipera rapidement lorsque celui-ci entonne les premières paroles du morceau bien que son chant reste fragile. Par ailleurs, Rudolf Schenker (guitare) félicitera le frontman en fin de set pour son incroyable prestation alors que ce dernier est sous traitement. Ainsi, Scorpions, très en forme, enchaîne “Make It Real”, “Bad Boys Running Wild”, “The Zoo” et “Coast To Coast” où comme à son habitude, le frontman rejoint ses acolytes sur scène, muni d’une guitare. S’ensuit alors “Loving You Sunday Morning” avant le moment des ballades (“The Best Is Yet To Come”, “Send Me An Angel”, “Holiday”). Avant “The Best Is Yet To Come” dont le refrain sera repris par toute l’assemblée, Klaus prononce un petit discours en remerciant les fans pour leur soutien indéfectible depuis tant d’années. Le chanteur en profite pour faire participer le public, qui se prête gracieusement au jeu, instaurant ainsi une osmose. Par ailleurs, le batteur Kottak, semble moins exubérant, ce qui permet aux autres membres de se réapproprier l’espace scénique. Ce qu’on ne dira pas deux fois à Rudolf Schenker qui, déchaîné, court comme un fou dans tous les sens. Le set sera ponctué de deux solos un peu insipides, il faut bien le dire : l’un de Matthias Jabs (guitare) et l’autre de James Kottak. Si ce dernier se démarque un peu plus, c’est surtout grâce au film projeté sur les écrans. En effet, celui-ci met en scène Kottak qui matérialise ainsi les différentes pochettes issues de la discographie du groupe. Enfin, ni un ni deux mais trois rappels clôtureront la soirée et feront enfin lever le public en gradins. Cinq titres supplémentaires seront interprétés dont l’indémodable “Still Loving You” suivi de “Wind Of Change” et “Rock You Like A Hurricane” qui seront repris par les 18 000 spectateurs de Bercy. Magique. 23h25, c’est fini. Scorpions remercie l’audience une énième fois avant de s’en aller pour de bon : “Merci beaucoup, on vous aime.”

Malgré leur âge, les membres de Scorpions ont vraiment été à la hauteur des attentes et a su offrir un show rock n’roll de qualité, confirmant leur réputation de bêtes de scène. Certes, aucune surprise niveau setlist qui est quasi identique aux précédentes prestations. Cependant, bon choix des titres qui a permis pendant plus de deux heures de revivre avec eux les classiques de ces légendes du hard rock. A voir au moins une fois dans sa vie !

Setlist :

Sting In The Tail
Make It Real
Bad Boys Running Wild
The Zoo
Coast To Coast
Loving You Sunday Morning
The Best Is Yet To Come
Send Me An Angel
Holiday
Raised On Rock
Tease Me Please Me
Dynamite
Kottak Attack
Blackout
Six String Sting
Big City Nights
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Still Loving You
Winds Of Change
Rock You Like A Hurricane
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No One Like You
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When The Smoke Is Going Down

avec la participation de Nelly

Crédit photos : Jennifer Wagner