La formation originaire de Tampa, en Floride, était de passage dans la capitale en ce joli mois de mai. Après une prestation remarquée en ouverture Crown The Empire à La Boule Noire au mois de février, il était temps qu’elle revienne pour une tournée européenne en tant que headliner.
20h, les portes de La Maroquinerie qui devaient s’ouvrir restent étrangement closes. Une petite file s’aligne le long du mur de la salle, mais ce n’est pas non plus l’affluence des grands jours. 20h15, l’heure à laquelle Brawlers aurait dû être sur scène, voit défiler tous les membres des groupes les bras chargés de matériel. Mais que s’est il passé ? Des bruits circulent alors que les deux groupes prévus en première partie ne vont pas pouvoir jouer. Nous apprenons également que le site BilletReduc a mis a disposition gratuitement des places pour ce soir. La soirée ne s’annonçait pas sous de meilleurs augures.
21h, enfin à l’intérieur et ô surprise, BRAWLERS se lance ! Les musiciens sont quatre, viennent de Leeds et délivrent un rock teinté de punk très énergique. Le chanteur dira qu’ils ont passé une vraie journée de merde et qu’il pourra la raconter à tous ceux qui viendront les voir au stand de merch. Ils ont l’air à bout mais se donneront quand même à fond. Comme il n’y a pas vraiment eu le temps pour les balances, seule la batterie est audible, contrairement au chant, la guitare et la basse. Dommage de n’avoir que vingt minutes pour ambiancer une Maroquinerie à peine remplie. Un petit garçon (le fils de notre gagnante, bravo !) au premier rang sera la mascotte de cette soirée. Les artistes, tellement surpris de voir un si jeune fan le feront monter sur scène avec eux à plusieurs reprises. Malgré une qualité sonore très moyenne, l’ensemble reste festif. Pour le dernier titre, Harry George Johns (chant) terminera au milieu d’un public qui a fini par se lâcher et danser.
21h30, c’est au tour de DECADE de prendre place. Comme leur prédécesseur, c’est la première fois qu’ils viennent en France et ils sont très fiers de jouer à Paris. Ils sont cinq, assez jeunes, tout de noir vêtus et viennent de Bath (UK). Leur rock est mélodique, punchy, joyeux. Ils se donneront aussi à fond pour essayer d’accrocher l’assemblée très féminine de ce soir. Tâche difficile, mais cela commence à gigoter gentiment dans la fosse. Leur bonne humeur est communicative. Les membres lanceront quelques blagues qui feront pouffer l’auditoire. Mention spéciale au chant double qui est plus agréable et audible que le premier groupe. L’ingé son commencerait-il aussi à prendre ses marques ? Eux aussi n’auront le droit qu’à vingt minutes de set, pas une de plus. Toujours pas d’explication sur le retard.
22h07, SET IT OFF est enfin sur scène. Malgré son périple et une salle peu remplie, les cinq garçons ont le sourire et semblent, eux aussi, très motivés pour faire bouger l’audience. Dès les premières notes de “Forever Stuck In Our Youth”, une vague de soulagement, de bien être envahit la salle. Ils sont très fiers de jouer ce soir en tant que headliner. Le nouvel album “Duality“, sorti en octobre 2014, sera mis à l’honneur. La Maroquinerie ne permettant pas d’extravagance décorative, la bande jouera sur une scène brute avec des ambiances lumières allant du jaune au rose en passant par le violet. C’est frais et festif. Le quintette mené par Cody Carson (chant) va créer une atmosphère chaleureuse, humaine, fraternelle. Les fans ravies les suivront dans les applaudissements, les jumps et autre mouvement de bras. Dès “The Haunting”, ils reproduiront tous le signe du triangle barré avec les doigts. Un signe de reconnaissance, d’amitié, d’unité (cela ne sera pas s’en rappeler, celui utilisé par Thirty Seconds To Mars). Le groupe n’oubliera pas d’ajouter à sa setlist quelques anciens morceaux dont la très punchy “Breath In, Breath Out” qui fera pas mal remuer la fosse. Ce qui n’est pas pour déplaire au quintette. Le set s’enchaine, avec des chansons dansantes, parfois plus lentes, l’auditoire, connaissant les textes, chantera avec Cody qui n’hésitera pas à tendre son micro à plusieurs reprises. A chaque fin de morceau, il a l’air tellement touché, ému et est plein de reconnaissance envers ses fans. C’est peu avant la fin de la prestation que le frontman expliquera les raisons du retard. Le combo a eu pleins de problèmes avec la compagnie louant les véhicules pour les tournées. Le bus, qui devait emmener SIO en France, est tombé en panne au dernier moment. Les musiciens ont dû attendre des heures à Cardiff, ne savant même pas s’ils allaient pouvoir assurer la date parisienne. En plus, de nombreuses choses étaient prévues, comme une session acoustique, une séance de dédicaces et photos avec les fans avant le concert. Malgré la fatigue et l’agacement accumulés pendant la journée, la tête d’affiche a essayé d’organiser cette séance très privilégiée après le show.
Les trois groupes n’ont pas joué dans les meilleures conditions possibles, mais ont respecté la règle : “the show must go on”. Ils ont vraiment assuré. Malgré un son qui n’était pas toujours au top, on notera leur enthousiasme et leur motivation pour nous faire passer une bonne soirée sous le signe de la fraternité, de l’amour et du rock n’roll.
Setlist :
Forever Stuck In Our Youth
Ancient History
The Haunting
Breathe In, Breathe Out
N.M.E
Bleak December
Dream Catcher
Tomorrow
Wolf In Sheep’s Clothing
Problem
Partners In Crime
Miss Mysterious
Why Worry