En ce jeudi 20 novembre, le Palais Omnisports De Paris Bercy ouvre ses portes à l’un des groupes les plus déjantés du moment.
Mais avant ça, en première partie, FFF, les rois du funk rock et “copains de Shaka Ponk”. Reformé depuis peu, le groupe déclenche les foudres avec “Silver Groover”, pur instant de rock puissant, qui ne cesse de nous faire grimper en température. Ils enchaînent vite avec “Le Pire Et Le Meilleur”, des artistes montés sur ressorts, des personnages de cartoon, qui chauffent la scène pour les Shaka. L’aventure s’opère à merveille avec “Barbes”, “Ac2N” ou encore “Niggalize+Free”, une énergie explosive qui réveille la salle. L’heure sonne pour les Monkeyz gosses intenables de prendre l’assemblée. Place à l’overdose Shaka Ponk.
Derniers petits réglages et les fans hurlent déjà. La foule s’impatiente et trépigne, la lumière s’éteint, les cris retentissent, les poings sont levés. Une lueur verte apparaît sur l’intro vidéo du violoncelle pour que la maîtresse de cérémonie (batterie de Ion) tabasse la foule. Les autres membres du groupe débarquent plus déterminés que jamais. C’est avec rage que les maestros SHAKA PONK montrent les crocs. Nourris à la dynamite, ce concert nous propulse dans un voyage où les murs tremblent et se brisent tant le rock est furieux. Fini de dormir ! Attachez vos ceintures et serrez bien les dents pour ce show signé “ShkPnk”. L’intro à peine finie, la machine se lance avec “Black Listed” de “The White Pixel Ape“, les voix sont lâchées dans l’arène, la couleur est annoncée, la soirée s’annonce acidulée. S’ensuit “Wanna Get Free”, une ambiance balancée entre le monde d’un candy video game et un circus parade psychédélique. La troupe vous ordonne d’ “enfiler la tenue de cuir exigée et shakez votre corps tout entier” sur “Come On Cama”, tiré du nouvel album “The Black Pixel Ape“. Cette chanson arrive sous un coucher de soleil aux couleurs électriques et nous promet une nuit sans lendemain. Si l’origine de Shaka provient du nom du premier Bouddha, appelé plus précisément “Shakyamuni”, c’est “Ponk” qui prend l’avantage sur “On The Ro””. N’ayez crainte, il y en aura pour tous les goûts, car la formation est loin de s’arrêter et vous emmène sur les pentes grinçantes du rock avec “Yell”. Les instruments sont branchés au volume maximum, c’est un set où les morveux et les trouillards ne sont pas conviés, le groupe n’a pas de temps à perdre et c’est sans pitié qu’il enchaîne sur “Shiza Radio”. Enfin l’heure où les poupées et pantins mettent leurs costumes de l’étrange pour laisser place à “I’m Picky”, mené avec force par cette foule d’artistes en folie. Car oui, de l’énergie, les musiciens en ont à revendre avec “Sex Ball”, quand Samaha Sam prend la parole et nous domine tous, ça donne 4.11 de girl power garanti. Frah (chant) ne cesse de prendre la température de ce Bercy plein en se jetant dans le public, attelle ou pas, seul l’instant présent compte pour cet acrobate déluré. Une battle se prépare entre Ion (batterie) et Goz (singe virtuel et icone de SP), un défoulement orgasmique du batteur qui nous met en transe totale. Shaka Ponk se fait rejoindre par FFF pour un mix entre “Te Gusta Me” et “Get Up Stand Up” à la manière de The Wailers et façon rock bien sûr ! Ensemble, ils poursuivent le medley avec une reprise du “Give It Away” des Red Hot Chili Peppers. On passera pas à côté du tube incontournable “My Name Is Stain”, ces allumés à l’ultraviolet sont surveillés de près par Mister Goz. La crise est littéralement cardiaque avec “6X Love”, petit clin d’œil au mythe AC/DC et son “Hells Bells”. L’immense cloche blanche résonne, les flashs de lumières nous explosent la rétine, les protagonistes sortent tout droit de l’enfer, avec ces vapeurs rouges et en fonts cramés les vitraux. Entre slam et pogo, les engrenages du temps dénoncent le maître et lui volent la boîte à musique où se trouve la voix de princesse Sam. Un chant sur le fil du rasoir lorsque les barrières lâchent et laissent entrer son cortège fou allié avec “Morir Cantando”, Olé !
La période des répétitions dans un bunker berlinois est définitivement révolue. Les Shaka Ponk nous ont servis un show incroyable, intense, prenant et sans concession. Le montage vidéo est démentiel, le jeu de lumières, la scénographie, sont dignes d’un trip intergalactique. Leur marque de fabrique : leur mascotte Goz et un son qui fait Ponk !
Setlist :
Intro
Black Listed
Wanna Get Free
Twisted Mind
Come On Cama
On The Ro’
Shiza Radio
Last Alone
Yell
Story O’ my LF
Sex Ball
Scarify
—-
Battle Ion vs Goz
Heal Me Kill Me
I’m Picky
Te Gusta Me / Get Up, Stand Up
Give It away
My Name Is Stain
6xLove
—-
Morir Cantando (Final Spit)