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SLASH @ Queen Elizabeth Theatre (14/07/12)

Suite à une tournée européenne avec son groupe mais également avec Ozzy & Friends, Slash poursuit la promotion de “Apocalyptic Love” outre-Atlantique, pour une seconde tournée en Amérique du Nord. Passant cette fois-ci par le Canada, c’est à l’occasion de son concert à Vancouver que RockYourLife!, même en vacances, n’a pas résisté à l’appel du rock n’roll. C’est donc au Queen Elizabeth Theatre que Slash feat Myles Kennedy & The Conspirators donnent rendez-vous aux fans de Vancouver, BC.

L’attente suscitant les concerts est très différente, lorsque la comparaison avec le Vieux Continent est faite. Personne ne foule le parvis devant la salle dix heures à l’avance, même pas deux, c’est pour dire ! Et pour cause, les shows sont souvent assis et numérotés, donc à quoi bon arriver à l’avance ? Le QET est une salle de concert renommée, souvent liées à des évènements de musique classique. Nul besoin, du coup, de dire que l’acoustique fut impeccable lors du show ! Il fut très facile d’identifier chaque instrument, ça nous change des salles parisiennes ! Les 3000 places furent toutes occupées, et c’est donc une salle pleine que Slash va devoir occuper pour deux heures environ, et quelle soirée !

La première partie du concert est Monster Truck. Inconnu au bataillon, la curiosité nous poussera à assister à leur set. Il suffira de quelques instants pour se rendre que ce groupe excelle. Rappelant les groupes mythiques tels que Deep Purple, le combo imposera son style old school de très bonne manière. Composé d’un guitariste, d’un bassiste chanteur, d’un batteur et d’un synthé, c’est en toute simplicité que Monster Truck va ravir les flammes des années 70. Les touches de synthés y sont, d’ailleurs, pour beaucoup et ce brin de nostalgie ne peut que ravir l’audience. De plus, le guitariste est plein de talent, comme souvent dans les groupes à une seule guitare, et l’harmonie si spécifique dégagée par solo sont d’une excellente nature.  Après une bonne demi-heure de show, le groupe se retire et laisser place au crew, histoire d’installer le set de Slash et de ses compagnons de rock.

L’appréhension d’assister à un concert assis, surtout lorsqu’on va voir Slash, se fait pressante. En effet, après avoir assisté au concert mythique du Bataclan en 2010, quelle ambiance va-t-il y avoir à Vancouver ? Un peu moins de 20h30, les lumières s’éteignent et l’introduction typée “show américain” démarre. C’est avec “One Last Thrill” que le groupe débute le show. Issu de son second album, ce titre révèle sa vraie identité en live, comme pour bon nombre de morceaux. Mêlant les nouveaux aux anciens, sans oublier ceux des Guns N’ Roses, la setlist n’aura quasi aucun temps mort. Coté GN’R, les traditionnels “Nightrain”, “Rocket Queen”, “Out Ta Get Me” avec Todd Kerns au chant, et bien sûr “Paradise City” en conclusion. A cela s’ajouteront, les titres du premier album comme “Ghost”, “Dr Alibi” avec encore Todd au chant. A l’inverse de beaucoup de groupes, le matériel déployé par Slash est plutôt frais, et l’impression de redondance ne se fera pas sentir du tout. Même chose pour les titres des Guns que les fans demandent et redemandent sans cesse. Concernant “Apocalyptic Love”, sept compositions seront interprétées, et tout cela, de très bonne manière ! Coté ambiance, comme dit précédemment, l’ensemble de la salle assistera au show debout (alors pourquoi mettre des sièges ?) et le public de Vancouver répondra en mettant le feu ! Le groupe, via Myles, va même déclarer que c’est l’un des meilleurs shows de la tournée, tellement les fans furent actifs partout dans la salle. Comparé au line up précédent, l’unique changement est celui de Bobby Schneck qui est remplacé par Frank Sidoris à la guitare rythmique, autrement tout le monde est bel et bien là. Myles Kennedy s’affirme de plus en plus en tant que frontman, rôle qui prêtait quelque peu à la critique par le passé, et concernant Slash, fidèle à lui-même, impressionnant de maitrise, et très remuant sur scène, plus que d’habitude même ! L’ensemble des titres de son second opus passent superbement bien en live, surtout “Anastasia” et “You’re A Lie”, single de celui-ci. La seule déception qui marquera cette prestation est l’absence du titre éponyme, à savoir “Apocalyptic Love”, qui est pourtant un morceau très fun, manque de chance, elle n’était pas sur la setlist ! Enième élément démontrant la grande force de ce projet, tout le monde sait que Myles est un excellent guitariste, mais Todd Kerns, qui a également un autre groupe : Sin City Sinners, est lui aussi chanteur ! Et pas un simple chanteur, faisant des chœurs, Todd chante remarquablement bien, force et maitrise étant ses maitres mots. En apparence calme, le public va réellement apporter un plus au show. Alors que ce concert s’annonçait bon, l’osmose créée va rendre l’évènement encore plus notable. Reprenant chacun des refrains et même l’intégralité des paroles, nul besoin de préciser que “Paradise City” va déchainer les passions ! Finalement, c’est avec artifices et cotillons que Slash va clôturer le spectacle, avec le solo de cette même chanson.

Ainsi, après deux heures de show, Slash aura à nouveau ravi les spectateurs avec son rock n’roll sans fioritures, accompagné de Myles, Brent et Frank, tous excellents. L’ambiance nord-américaine a beau être particulière, lorsque l’on compare à la fournaise parisienne, mais quelques soit les conditions, un concert de Slash est toujours aussi appréciable, surtout à l’autre bout du monde ! Et pour conclure de belle façon, suite à une furtive rencontre avec l’idole, le prochain passage en Europe, et donc en France, devrait avoir lieu avant la fin de l’année. Stay tuned !

Setlist :

One Last Thrill
Nightrain
Ghost
Standing In The Sun
Back From Cali
Rocket Queen
Nothing To Say
Not For Me
Doctor Alibi
Out Ta Get Me
Shots Fired
Starlight
Halo
Mr. Brownstone
Anastasia
Guitar Solo / Godfather Theme
Sweet Child O’ Mine
You’re A Lie
Slither
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By The Sword
Paradise City