Pour la première fois depuis sa création, le festival co-organisé par la radio rock et la Mairie du 3ème, s’est déroulé sur la Place de la République, fraichement rénovée. Et pour inaugurer la semaine de concerts gratuits : Puggy, Jake Bugg et la surprise révélée seulement trois jours auparavant : Babyshambles !
Sous le soleil, qui restera tout au long des cinq jours de cet évènement, le trio belge PUGGY débarque sur scène sur les coups de 20h suite à l’introduction de la soirée par l’animateur Dom Kiris, accompagné à l’occasion par Philippe Manoeuvre. Le set débute avec “Someone Makes No Sound”, un titre issu du nouvel album “To Win The World” paru en janvier, qui sera mis en avant avec pas moins de cinq morceaux sur les huit joués. On retiendra surtout “When You Know” du second opus dont la fin sera repris en choeur par toute la place ! THE moment avec une incroyable énergie communicative et l’enthousiasme de Matthew Irons, Romain Descampe et Egil “Ziggy” Franzén, qui chauffent comme il faut la foule alors qu’ils ne sont que trois sur scène ! Au bout de quarante-cinq minutes, les belges se retirent après le dernier titre “Last Day On Earth (Something Small)” sous les acclamations et une photo de famille pour immortaliser ce moment qui sera, sans aucun doute, gravé dans la mémoire de Puggy !
21h11, changement de plateau et nouvelle intervention de Dom Kiris avant l’apparition du jeune anglais JAKE BUGG, vêtu d’un polo, armé de sa guitare en bandoulière et au regard fatigué, sous les cris des nombreuses fans du beau gosse. “Kentucky” annonce la couleur du set, un indie rock, teinté d’influences folk, blues et même country comme ce premier titre. Gratifiant de quelques nouvelles compos, le british de 19 ans, présentera en grande partie son premier album éponyme dont l’efficace single “Seen It All”. L’heure de set confirmera son talent d’écriture et le potentiel de ce prodige anglais encore adolescent, à qui l’on reprocherait peut-être qu’une chose : cet air hautain à la Gallagher malgré la fougue de la gente féminine. A suivre !
22h23, l’animateur d’Au Secours C’est Du Live revient pour chauffer la foule déjà chaude et bouillante et demandera au photographe de OÜI FM de faire un cliché depuis la scène. Quelques minutes plus tard, surprise : BABYSHAMBLES au grand complet, arrive sans aucun retard, contrairement à la réputation de son leader Peter Doherty, qui d’emblée, arrosera les photographes et les premiers rangs avec son pichet de bière ! Fidèle à lui-même, l’ex-The Libertines commence le set avec le tube “Delivery” extrait du second effort studio “Shotter’s Nation” (2007). Chapeau sur la tête, regard dans le vide et légèrement alcoolisé (en forme quoi !), Peter Doherty entame les quelques minutes de set aux côtés de musiciens totalement absents, éclipsés par le charisme du frontman tourmenté. Au menu ce soir : des tubes et encore des tubes, une mini reprise avec “Les Copains d’Abord” de Georges Brassens en français durant un entre-deux, l’inédit “I Wish” de l’EP “The Blinding” et trois nouveaux morceaux dont le nouveau single en live “Nothing Comes To Nothing”; promo oblige pour Babyshambles qui s’apprête à sortir son nouvel album “Sequel To The Prequel” le 2 septembre prochain. Avec une voix plus ou mois potable malgré les excès, l’enfant terrible de l’Angleterre finira ce concert bien trop court par l’hymne de toute une génération, “Fuck Forever” reprise à l’unisson par toute la Place de la République, totalement en transe et en sueur ! Un gros fuck adressé à l’assemblée en guise d’au revoir et le groupe disparait déjà. Il est à peine 22h55. Souhaitons que le concert au Zénith De Paris, prévu le 3 octobre, dure plus longtemps !
Avec un temps au beau fixe, une forte affluence et une programmation de qualité, cette édition 2013 du festival Soirs D’Eté s’annonce de bonne augure !