Après être passé par Toulouse et Lille, le quatuor américain pop punk a également fait un stop au Zénith De Paris dans le cadre de son “Save Rock And Roll European Tour”. Bien que les fans avaient déjà eu l’occasion de goûter au nouvel album version live en août dernier à l’Olympia, nombreux sont ceux qui ont de nouveau répondu présents à la promesse d’une soirée survitaminée. RockUrLife était parmi eux.
Alors que la salle se remplit tranquillement, c’est au son de gémissements féminins évoquant clairement un orgasme que la troupe de THE PRETTY RECKLESS fait son apparition sur scène à 19h30, devant une bannière au nom de son nouvel opus, “Going To Hell”. On trouvera difficilement mieux pour attirer immédiatement l’attention de l’audience, qui réserve un bel accueil à l’ex-“Gossip Girl” Taylor Momsen et à ses acolytes. Le ton est donné, mélange de rébellion et de séduction, à travers un son hard rock très lourd, agrémenté de poses lascives et de déhanchés sensuels de la part de la demoiselle. Bien que cette dernière soit le principal centre d’intérêt de la formation, on aurait cependant tort de reléguer ses trois comparses au rang de figurants, ces derniers montrant une excellente maîtrise de leurs instruments respectifs. Mais c’est bel et bien Taylor qui vole la vedette, avec sa voix puissante et veloutée, ainsi que son charisme indéniable. Au programme ce soir, plusieurs morceaux issus du nouvel album, à savoir “Follow Me Down”, “Heaven Knows”, “Sweet Things”, et le titre ayant donné son nom à la galette, “Going To Hell”. Comme sur “Light Me Up”, les thèmes abordés sont sombres à souhait et le son encore plus heavy, à tel point que les basses sont parfois dures pour les oreilles pendant le set du groupe. Sur “Sweet Things”, Taylor s’offre quelques lignes screamées avec une aisance surprenante. Si le public est enthousiaste, il se montre toutefois trop peu réactif aux yeux de la belle, qui réagit par des “not fucking loud enough” quand celui-ci peine à reprendre en choeur. Mais “My Medicine” et “Make Me Wanna Die” rencontrent plus d’écho, faisant déjà partie des “classiques” de la formation. Avec neuf morceaux au compteur, TPR se retire sous les applaudissements nourris du public, peu après 20h10.
Un peu plus d’une demi-heure plus tard, les FALL OUT BOY font à leur tour leur entrée, sur une scène équipée en son centre de rampes, entourant la batterie réhaussée d’Andy Hurley. La salle désormais quasi comble réserve un triomphe au quatuor, qui entame sa performance cagoules en têtes avec l’hyper énergique “The Phoenix”, Pete Wentz agitant un drapeau au nom du groupe. Les quatre complices enchaînent sans tarder avec l’efficace “I Slept With Someone In Fall Out Boy…”, avec aux commandes un Patrick Stump très en forme vocalement, et à ses côtés un Joe Trohman gonflé à bloc, qui tourne sur lui-même et utilise les rampes pour faires des bonds. L’énorme énergie dégagée par les américains est palpable et contamine sans peine le public, qui s’agite aussi bien dans la fosse que dans les gradins. La bande poursuit avec deux anciens morceaux devenus incontournables, “A Little Less Sixteen Candles, A Little More””Touch Me””, et “This Ain’t A Scene, It’s An Arms Race”, pour le plus grand plaisir de l’assistance. Mais la setlist inclut bien évidemment aussi plusieurs morceaux issus de “Save Rock And Roll“, notamment “Alone Together”, “Death Valley”, “Young Volcanoes”, et “Just One Yesterday”, savamment distillés parmi les grands succès du combo, le dénommé “Sugar, We’re Goin Down”, la reprise de Michael Jackson “Beat It” ou encore “Dance, Dance”. Si Patrick Stump et Pete Wentz se partagent la tâche d’annoncer les morceaux à venir, c’est véritablement Pete qui anime cette soirée, discutant avec le public et l’incitant à donner de la voix, même si la foule ne comprend pas tout ce qu’il dit. Parmi les moments à retenir ce soir, les solos respectifs de Joe Trohman et d’Andy Hurley, le lâcher de ballons pendant le festif “Young Volcanoes”, l’ambiance intimiste de “Just One Yesterday”, avec une salle éclairée uniquement par la lumière des portables, mais aussi et surtout le set acoustique organisé vers le milieu du concert, pour lequel Patrick, Pete et Joe s’installent sur une petite scène secondaire au cœur de la fosse. Et c’est deux anciens titres qui sont mis à l’honneur dans cet intermède, “I’m Like A Lawyer… (Me & You)” et “Nobody Puts Baby In The Corner”. Plus tard, après avoir remercié le public comme il se doit, les Fall Out Boy nous quittent avec le morceau qui a signé leur retour, l’excellent “My Songs Know What You Did in the Dark (Light ‘Em Up)”.
Mais pas d’inquiétude, le quatuor nous revient néanmoins finalement après une courte pause pour trois chansons supplémentaires, à commencer par “Save Rock And Roll”, pour laquelle Patrick est installé au piano, en haut des rampes. En l’absence du vénérable Elton John, c’est ce dernier qui assure l’intégralité du chant, jusqu’à ce que le public soit invité à reprendre en choeur et a cappella la fin du morceau. Puis la bande lance le jouissif “Thnks fr th Mmrs”, attendue par toute la salle, qui s’agite alors avec joie. Et c’est après avoir pris une petite photo et dit au revoir, cette fois-ci pour de vrai, que FOB achève sa performance avec “Saturday”, sur lequel Pete s’offre l’ultime plaisir d’un petit bain de foule, ayant lâché sa basse au profit du micro. Il n’est que 22h10 lorsque les lumières se rallument, mais c’est à un véritable show qu’on aura eu droit, avec pas moins de dix-neuf morceaux.
Très belle prestation de la part des Fall Out Boy, qui auront encore prouvé qu’ils n’ont pas leur pareil en matière d’énergie et de bonne humeur, faisant de leurs concerts de vraies cures contre la morosité ambiante. On en reprendrait bien une dose.
Setlist :
The Phoenix
I Slept With Someone in Fall Out Boy And All I Got Was This Stupid Song Written About Me
A Little Less Sixteen Candles, A Little More “Touch Me”
This Ain’t A Scene, It’s An Arms Race
Alone Together
Thriller
Death Valley
Sugar, We’re Goin Down
Young Volcanoes
Beat It
I’m Like A Lawyer With the Way I’m Always Trying To Get You Off (Me & You)
Nobody Puts Baby In The Corner
Dance, Dance
Just One Yesterday
I Don’t Care
My Songs Know What You Did In the Dark (Light ‘Em Up)
—-
Save Rock And Roll
Thnks fr th Mmrs
Saturday