Six ans après le succès de son premier album, la fratrie d’Echosmith produit un disque à la frontière des genres.
En 2013, les trois frères et sœurs de la famille Sierota aspirent à devenir des “Cool Kids” de la scène californienne, du hit extrait de “Talking Dreams” (2013). Un membre en moins et un nouveau label plus tard, le trio semble décidé à prendre un nouveau tournant artistique, plus pop et solaire.
Changement de cap
Indie, pop, rock : à l’image d’un certain nombre de groupes de la côte ouest, il n’est pas facile de coller une étiquette à Echosmith. Et c’est tant mieux. “Lonely Generation”, premier titre éponyme de l’ensemble, donne clairement le ton de cet album pop aux accents juvéniles. En choisissant de traiter le sujet de la génération connectée au second degré et de manière décomplexée, le trio annonce la couleur : celle d’un hymne populaire au clip bigarré.
Une pop assumée
Lorsque les riffs du premier album rappelaient ceux des Two Door Cinema Club, l’univers sonore et visuel de “Lonely Generation” évoque plutôt celui de Katy Perry ou Marina And The Diamonds. Pas de soucis lorsque l’on apprécie la pop américaine !
Quelques titres plus dance rock comme “Love You Better” et “Lost Somebody” parviennent à équilibrer pop et rock grâce à leur énergie californienne et à une production bien pensée. On reste cependant sur notre faim avec des morceaux comme “Scared To Be Alone”, aux accents mélancoliques prometteurs qui manquent encore d’intensité.
Entre surprise et déception
Une fois passée la surprise du changement de genre, on peut entamer une écoute bienveillante de ce second disque. Les accents oniriques 80’s de “Last Forever” ou électroniques de “Diamonds” parviennent à transporter l’auditeur un court instant. Mais, dans l’ensemble, les titres sont prévisibles voire assez commerciaux.
La voix douce de Sydney Sierota, la chanteuse/sœur du groupe, déploie quelques ballades plutôt agréables mais sans envergure. “Follow You” et “Everyone Cries” sont des morceaux qui auraient pu être sublimés par plus de chœurs masculins mais qui n’arrivent pas à trouver d’épaisseur. “I Don’t Wanna Lose My Love” échappe de justesse à ce jugement mais reste une composition dont le potentiel est clairement sous-exploité.
“Lonely Generation” laisse un goût d’inachevé, comme un bonbon sucré qui manquerait de texture. Echosmith trouvera certainement son public avec ce deuxième album, mais probablement pas celui de “Talking Dreams”.
Informations
Label :
Date de sortie : 10/01/2020
Site web : echosmith.com
Notre sélection
- Love you better
- Lost somebody
- I don’t wanna lose my love
Note RUL
2/5