Piano Club – Colore

Piano Club est un projet électro pop rock expérimental belge emmené par Anthony Sinatra. Il exerce ses mélodies voluptueuses depuis 2007 et le titre “Girl On TV” a été produit par Philippe Zdar (Cassius). Trois ans après, la bande des pianos sort son premier album “Andromedia”, qui se hisse dans le top 3 des meilleures ventes belges francophones. La critique est extrêmement positive les conjuguant au passé avec ELO, Giorgio Moroder ou Blondie et au présent avec Phoenix, Metronomy et MGMT. Après près de quatre ans d’absence et de nombreux concerts dans les jambes, Piano Club est de retour avec “Colore”.

L’opus est clairement dans une démarche positive entre sonorité pop vintage et électro. Des claviers clairs et classiques se superposent à des synthés nébuleux. La conjoncture se créée à l’occasion d’envolées de guitares et de batteries solides mais douces et empruntant par brillance. “Today” tente le croisement des refrains de Simon And Garfunkel et des claviers stellaires d’Empire Of The Sun. Les mélodies s’enchainent et partent vers des horizons new wave, “Me And Myself” dans les pas d’Orchestral Manoeuvres In The Dark. “On The Wagon” dans une nonchalance de Passion Pit et grattant la guitare de Foster The People. “Ain’t No Mountain High” taquinera la pop folk de Traveling Wilburys. Derrière, “Olivia”, viendra rendre hommage à Olivia Newton-John sur des lignes de guitares proches de “Bankrupt!” de Phoenix. “Wylelm” prendra également ce pas de guitare scintillant, avant de se faire dévorer par une new wave à la sauce britpop. Entre Cut Copy et Talking Heads, “A Long Time Ago” apporte la face sombre de Piano Club. “The Captain”, joue avec le style de Capital Cities sans y mettre l’énergie, conservant cette moue cotonneuse et cathartique, Piano Club caresse l’instrument il ne le violente pas. “A Day Like A Year” vient terminer l’opus dans une expérience maitrisée d’électro pop aux dérives psychédéliques. Nappes de claviers proches de Sohn, batterie vrombissante et guitare claire, un poil trop magistral pour vraiment faire décoller

Techniquement plus abouti que le précèdent album, l’axe de “Colore” est encore trop emprunté pour sortir du lot des expériences électro pop du moment. Entre les patrons comme Foster The People, MGMT, Phoenix et les petits nouveaux déjà glorieux comme Temples, Clean Bandit, ou Say Yes Dog, il sera difficile pour Piano Cub de trouver une place durable. Keep it real!