Slipknot était de passage à Paris pour défendre son dernier album “We Are Not Your Kind” (2019). Avec les Polonais de Behemoth annoncés en première partie, la soirée s’annonçait spectaculaire. RockUrLife revient sur un concert brûlant !
Hail Satan!
La soirée démarre un show maîtrisé de bout en bout par BEHEMOTH. Le décor est ultra léché avec des sigils, des écrans, un backdrop magistral ou encore l’imposante batterie d’Inferno. Les Polonais entament leur set avec “Wolves Ov Siberia” issu du dernier disque “I Loved You At Your Darkest” (2018). La sauce prend immédiatement dans le public.
Le chant monolithique de Nergal, associé aux riffs lourds et aux passages mélodiques, fonctionne bien. Le groupe a su trouver la recette d’un mélange de black et de death qui séduit les masses. L’univers de Behemoth reprend des éléments de différents genre, mis en avant de manière théâtrale et majestueuse. L’équilibre entre l’utilisation des effets pyrotechniques, des lumières et des costumes permet de créer une imagerie attrayante sans tomber dans l’excès d’artifices.
Côté setlist, le quatuor se concentre sur ses trois dernières sorties. Les engageants “Ov Fire And The Void” ou “Bartzabel” remportent un franc succès auprès de l’assemblée. Les musiciens sortent de scène entre chaque morceau pour préparer la mise en scène du suivant. Ils terminent par l’outro “Coagvla”, armés de tambours et vêtus de masque. Jusqu’au bout le spectacle aura été au rendez-vous !
Un démarrage sur les chapeaux de roue
Il est un peu plus de 21h quand les notes de “For Those About To Rock (We Salute You)” retentissent dans l’AccorHotels Arena. Le rideau noir sur lequel flotte le logo de SLIPKNOT tombe et le show démarre en trombe avec “Unsainted”, le premier single de “We Are Not Your Kind“. Les fosses entrent en ébullition dès les premières notes de guitare. Le public, très nombreux ce soir, est prêt à en découdre.
Le groupe est en forme, Corey Taylor (chant) ne se prive pas d’échanger des mots avec les fans, qu’il tient à remercier. Les musiciens balancent des titres sans concessions qui retournent la salle. Le son n’est pas optimum, il ne rend pas les instruments ni la voix très lisibles. Sur certains passages, les défauts sonores prennent vraiment le pas sur le show.
Tout feu tout flammes
Les Américains aiment mettre en scène leur musique. L’utilisation des écrans, et la mise en exergue des deux percussionnistes créent de l’animation. Les tapis roulants, comme les lance flammes, rappellent un peu trop une certaine formation allemande, mais cela remplit le contrat.
Le bassiste Alessandro Venturella projette des flammes à tout va sur “Birth Of The Cruel” devant une fosse extatique. Les effets pyrotechniques ne font pas défaut ce soir. Des feux d’artifice, du flammes, de la fumée, l’audience en fosse n’a pas fini d’avoir chaud !
20 ans de carrière
La setlist fait la part belle à l’album éponyme de Slipknot, qui fêtait ses vingt ans l’année dernière. Pas moins de cinq titres joués, dont “Eeyore” ou “Eyeless”, qui ravissent les fans de la première heure. Les tubes “Before I Forget”, “Psychosocial” ou “Duality” mettent tout le monde d’accord. Mais c’est sur le toujours très efficace “Wait And Bleed” que l’assistance donne tout ce qu’elle a pour chanter avec les neuf de Des Moines.
Corey annonce qu’ils sont prêts à rempiler pour les vingt prochaines années, tiendront-ils leur promesse ? Après une courte pause, les musiciens reprennent place pour un rappel à faire trembler les murs de l’Arena (“(sic)”, “People = Shit”, “Surfacing”).
Une affiche alléchante pour un show bien huilé, riche en artifices, qui aurait bénéficié de meilleures conditions sonores pour combler toutes les attentes !