C’est en 2012 que les Japonais de Crossfaith attirent l’attention à l’international avec leur excellent “Zion EP”. Depuis, le groupe officie en tant que véritable référence du genre. Le tout propulsé par des performances live absolument déjantées. Retour sur une soirée qui a retourné le salle parisienne !
Nihilist Anthem
Le premier groupe de la soirée est le duo britannique BLACK FUTURES officiant respectivement sous les noms Space et Vibes. Venu nous présenter leur punk futuriste, les acolytes souffrent de quelques problèmes techniques mais cela n’entache pas leur énergie débordante.
Le chanteur se décide même à rejoindre le public afin de jouer directement dans le pit, se frayant un chemin tant bien que mal dans une Boule Noire commençant à bien se remplir. Bien qu’entrainant, le registre musical ne parvient pas à attirer l’attention de l’audience clairement venue se bousculer sur des riffs plus brutaux.
G’day Mate!
Changement radical avec les Australiens d’OCEAN GROVE. Le quatuor puise son inspiration dans divers genres qui compilés à son énergie crée un cocktail détonnant. Dale Tanner (chant) occupe chaque espace possible sur scène, ne manquant pas une occasion de faire participer l’assemblée. Nombreux sont ceux qui semble déjà connaitre la formation qui avait visité la capitale en 2017. On assiste à nos premiers slams et pogo de la soirée tandis que les Australiens nous font découvrir des extraits de leur prochain album à paraître le mois prochain. Affaire à suivre !
Let’s get sweaty!
Durant les quinze derniers minutes précédant l’arrivée de CROSSFAITH, nous avons droit à une playlist entre électro et drum’n’bass accompagné par une voix robotique annonçant périodiquement le temps restant avant le début du concert. On rentre dans le vif du sujet avec “Destroy” et la salle éclate en un pogo général ! “The Perfect Nightmare” vient remettre une couche d’agressivité pour bien débuter ce set et l’air est déjà irrespirable. S’en suit l’incontournable “Jägerbomb!”. Tamano Terufumi (claviers/ programmation/chœurs) distribue des gorgées à même la bouteille de la fameuse liqueur aux premiers rangs après s’être jeté dans la foule pour un slam. “Why don’t you take that drink and chug it!”, s’exclame le public avant d’éclater dans un nouveau pogo endiablé.
Ça saute, ça pogote, ça slamme et surtout ça sue dans une salle où la climatisation ne semble pas fonctionner voir même exister. Néanmoins, le quintette est aux petits soins ! Il laisse le temps à l’assistance de respirer entre deux chansons et passe même des bouteilles d’eau fraiche. On continue avec “Kill ‘Em All” extrait de l’EP “New Age Warriors” (2016) avant d’enchainer sur “Freedom”. Le titre sur lequel figure Rou Reynolds d’Enter Shikari est une petite pépite en live ! Le breakdown est assassin et place le morceau comme l’un des piliers de la discographie de Crossfaith.
Ikegawa Hiroki (basse) et Takemura Kazuki (guitare) n’hésitent pas à interagir avec les personnes en face d’eux, incitant plusieurs fois celles-ci à applaudir en rythme ou chanter. Tatsuya Amano (batterie), bien que caché derrière ses fûts, nous transmet également une énergie qui se ressent à travers sa manière de jouer.
Apocalyse
Les Japonais nous proposent de découvrir leur dernier single en date “Endorphin”, fraîchement sorti en amont de la tournée afin d’introduire le nouveau cycle du groupe. Nous atteignons un nouveau degré de démence générale avec la reprise du “Omen” de The Prodigy. Il y a chez les membres de Crossfaith une énergie qui semble intarissable.
Chaque musicien se donne à 100% et son auditoire leur rend au quintuple. Koie Kenta (chant) ne cesse de répéter que Paris est toujours une date mémorable pour la formation grâce à son public déchaîné et passionné. Nous essayons tant bien que mal de profiter de cette soirée malgré la chaleur lourde et oppressante de la salle. Le quintette nous joue “Countdown To Hell” avant de s’absenter pour le rappel.
La bande revient avec l’intro “System X” extrait de l’album “XENO” (2015) histoire de revigorer les troupes avant d’enchaîner sur le morceau éponyme. La soirée se conclut avec “Monolith”, de quoi finir en apothéose une soirée riche en sueur et pogos.
Crossfaith nous livre comme à son habitude une performance alliant parfaitement metalcore et électro dance, le tout saupoudrée d’une énergie à en faire trembler les murs de La Boule Noire. Que ça soit sur les MainStages des plus grands festivals ou en petit comité, les Nippons excellent et laissent derrière eux un véritable paysage post-apocalyptique !